lundi, octobre 29, 2007

Poètes quechuas, aymaras, guaranis et mapuches, unissez-vous!



Lassés de ne lire dans les pays latino-américains que de la poésie écrite en espagnol, les poètes indiens de tout le continent se sont donné rendez-vous au Chili, où sont organisées, en marge de la Foire du livre de Santiago [du 23 octobre au 4 novembre], les rencontres "Les Chants cachés".

"Il existe une poésie indienne depuis l'époque précolombienne. Celle-ci a toujours été exclue de l'académie formelle, élitiste. Comme notre littérature, dont les sources se trouvent dans les chants et les danses rituelles précolombiennes. C'est ce que signifie le titre de "Chants cachés", explique le poète aymara José Luis Ayala dans le quotidien chilien La Nación. "Les maisons d'édition ont une politique discriminatoire et ne publient que ceux d'entre nous qui écrivent en espagnol", poursuit-il en suggérant de promouvoir désormais des éditions bilingues.

Douze poètes provenant du Mexique, de Colombie, du Pérou, du Guatemala, du Nicaragua, d'Argentine, de Bolivie et du Brésil ainsi que douze poètes mapuches du Chili diront donc pendant plusieurs jours leurs "chants cachés" en aymara, quechua, guaraní, mapudungún et d'autres langues, annonce La Nación qui souligne "le début de la reconnaissance de la littérature indienne".