jeudi, mars 04, 2010

Complainte pour le Chili

Par Antonio Skármeta
Que les séismes soient une habitude chilienne ne m’empêche pas de dire que celui de la nuit de samedi dernier [27 février] est le plus impressionnant que j’aie vécu. J’écris dans mon bureau de Santiago, après avoir ménagé une place à mon ordinateur parmi les centaines de livres tombés des étagères de ma bibliothèque. Ecrire me soulage un peu de la monotonie obstinée des informations à la télévision, où se succèdent sans relâche les tragédies. Des centaines de compatriotes morts ou disparus, et le bilan s’alourdit impitoyablement.