lundi, septembre 19, 2016

À BRUXELLES, LES DESSINATRICES CONJUGUENT LES IDENTITÉS AU PLURIEL

ILLUSTRATION NUMÉRIQUE
VICTORIA CATALINAGIF POUR ACCOMPAGNER ESSAI DIEMERPLEIN
PAR J DE HOND POUR LE MAGAZINE CULTUREL NUMÉRIQUE DE OPTIMIST 

La première édition du Women’s International Comic Art Festival réunit près de quarante artistes, venues de 25 pays, quelques mois après la polémique sur la sous-représentation des femmes au festival d'Angoulême. Au cœur de leurs œuvres se trouvent souvent les questions d'identités raciales, culturelles et genrées.
Par Kim Hullot-Guiot

«- C’est un vagin ?, on demande, sûre de nous.

Cest un collier… mais c’est fait pour pouvoir être interprété de plusieurs façons», corrige (malicieusement) la peintre Diana Ejaita. Voila qui nous apprendra à commenter l’oeuvre en présence de l’artiste – à notre décharge, la curatrice de l’exposition, Emmanouela Charatsi, croyait elle aussi mirer un con dans cette série de douze tableaux. Question de point de vue, d’imagination, ou de psychanalyse, peut-être. Venue de Berlin où elle réside, Diana Ejaita fait partie de la petite quarantaine d’artistes exposées à l’espace artistique Art Base de Bruxelles (Belgique) jusqu’à dimanche, pour la première édition du Women’s International Comic Art Festival (Wicaf), qui met à l’honneur des artistes essentiellement féminines – un seul homme s’est ajouté in extremis à la sélection – près d’un an après la polémique sur l’absence récurrente de femmes dans la liste des primés au festival d’Angoulême.