mercredi, octobre 24, 2018

L'EAU, VICTIME DE LA GUERRE DU LITHIUM AU CHILI

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PHOTO IVAN ALVARADO
En plein milieu du désert d'Atacama au Chili, le long de la cordillère des Andes, ces piscines colorées ont de quoi surprendre. L'endroit est le plus aride du monde, souffrant d'un taux d'humidité qui ne dépasse jamais les 3 %. La baignade est cependant interdite : il s'agit en réalité de saumures d'une "mine" de lithium, le métal devenu incontournable pour fabriquer toutes les batteries des voiture électrique, des smartphones et autres appareils high-tech contemporains.
Ingrédient des batteries modernes, le métal de plus en plus précieux suscite une féroce concurrence qui pèse sur les ressources en eau.
PHOTO IVAN ALVARADO
La production de lithium, métal devenu stratégique en raison de son utilisation dans les batteries modernes, explose au Chili. Le premier gisement du monde repose dans les sous-sols du désert d'Atacama, sous forme d'une saumure ensuite évaporée pour en extraire le sel de lithium. Mais cette activité industrielle suscite des critiques de plus en plus vives de la part des écologistes. Et s'y ajoutent désormais des inquiétudes économiques et géopolitiques, après l'investissement conséquent d'un groupe chinois dans ce secteur.


Pour affiner la connaissance des ressources aquatiques et lever le doute sur leur état actuel, de nouveaux systèmes de mesure ont été installés dans le désert d'Atacama. Ils serviront à surveiller les conséquences de l'activités des mines. Y compris celles de cuivre, voisines également accusées. Un autre métal dont le Chili est le premier producteur - et la Chine le premier acheteur.