mercredi, novembre 27, 2019

LE CHILI S'ENLISE DANS LA VIOLENCE

Les scènes d'émeutes se poursuivent au Chili, théâtre depuis plus d'un mois d'une vague de contestation inédite depuis le retour de la démocratie en 1990.

De graves "violations des droits de l'Homme"


Les manifestants réclament des mesures sociales urgentes et une nouvelle Constitution. Des affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre ont à nouveau éclaté mardi dans la capitale Santiago.

Les ONG dénoncent les méthodes de répression brutales de la police, notamment l’utilisation de projectiles spéciaux qui ont entraîné des blessures aux yeux. Un étudiant a totalement perdu l'usage de la vue.

"Les forces de police, qui sont chargées de rétablir et de protéger l'ordre public, commettent de graves violations des droits de l'Homme. Et il prévisible que si des réformes urgentes ne sont pas introduites sur ces pratiques, ces abus vont se poursuivre", souligne Jose Miguel Vivanco, directeur de Human Rights Watch Amériques.

Un accord sur une nouvelle Constitution
Le 15 novembre dernier, le gouvernement et les partis d'opposition avaient pourtant signé un accord historique en vue de remplacer la Constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet.

Mais cette entente n'a pas mis fin mis à la colère de la rue qui réclame notamment une augmentation du salaire minimum. Les revendications portent également sur le droit à l'éducation, la santé, ou au logement.


Conséquence de ces manifestations, la capitale Santiago fait face à d'importantes perturbations, le métro ne fonctionnant que partiellement et les centres commerciaux fermant plus tôt leurs portes. La capitale est également le théâtre d'incendies et de pillages.

Cette vague de contestation a fait déjà 23 morts et plus de 2.000 blessés.