Araucaria du CHILI ou "désespoir des singes", ces animaux ne pouvant atteindre les fruits à cause du tronc et des branches aux fortes écailles, recourbées vers le haut. Le nom du genre provient de la tribu indienne des Araucanos, sur le territoire desquels furent découverts les premiers arbres.
ARAUCARIA
Tout l'hiver, toute la bataille,
tous les nids de fer mouillé,
dans ta fermeté traversée d'air,
dans ta ville sylvestre se lèvent.
tous les nids de fer mouillé,
dans ta fermeté traversée d'air,
dans ta ville sylvestre se lèvent.
La prison reniée des pierres,
les fils submergés de l'épine,
font de ta chevelure barbelée
un pavillon d'ombres minérales.
Pleur hérissé, éternité de l'eau,
montagne d' écailles, foudre de fers,
ta maison tourmentée se construit
avec des pétales de pure géologie.
montagne d' écailles, foudre de fers,
ta maison tourmentée se construit
avec des pétales de pure géologie.
Le haut hiver embrasse ton armure
et il te couvre de lèvres détruites :
le printemps de arôme violent brise
sa soif dans ta statue implacable :
et l'automne grave attend inutilement
de verser de l'or dans ta stature verte.
et il te couvre de lèvres détruites :
le printemps de arôme violent brise
sa soif dans ta statue implacable :
et l'automne grave attend inutilement
de verser de l'or dans ta stature verte.
Traduction : Manu Riska
ARAUCARIA
TODO el invierno, toda la batalla,
todos los nidos del mojado hierro,
en tu firmeza atravesada de aire,
en tu ciudad silvestre se levantan.
La cárcel renegada de las piedras,
los hilos sumergidos de la espina,
hacen de tu alambrada cabellera
un pabellón de sombras minerales.
Llanto erizado, eternidad del agua,
monte de escamas, rayo de herraduras,
tu atormentada casa se construye
con pétalos de pura geología.
El alto invierno besa tu armadura
y te cubre de labios destruídos:
la primavera de violento aroma rompe
su sed en tu implacable estatua:
y el grave otoño espera inútilmente
derramar oro en tu estatura verde.
TODO el invierno, toda la batalla,
todos los nidos del mojado hierro,
en tu firmeza atravesada de aire,
en tu ciudad silvestre se levantan.
La cárcel renegada de las piedras,
los hilos sumergidos de la espina,
hacen de tu alambrada cabellera
un pabellón de sombras minerales.
Llanto erizado, eternidad del agua,
monte de escamas, rayo de herraduras,
tu atormentada casa se construye
con pétalos de pura geología.
El alto invierno besa tu armadura
y te cubre de labios destruídos:
la primavera de violento aroma rompe
su sed en tu implacable estatua:
y el grave otoño espera inútilmente
derramar oro en tu estatura verde.
Pablo Neruda
Le jour en feu
Elle est retrouvée!
Quoi?
L' éternité.
C'est la mer mêlée
C'est la mer mêlée
Au soleil
Mon âme éternelle,
Observe ton voeu
Malgré la nuit seule
Et le jour en feu.
Arthur Rimbaud