C'est une première en Argentine.
Christian Von Wernich, un prêtre qui a été aumônier de la police durant la dictature (1976-1983), est jugé depuis jeudi pour sa participation présumée à des actes de torture et des meurtres. Le procès devrait durer jusqu'à la mi-septembre.
Il est accusé de complicité dans 7 meurtres, 31 cas de tortures et 42 enlèvements dans la province de Buenos Aires, qui entoure la capitale argentine.
L'ancien aumônier, un moment réfugié au Chili et arrêté en 2003, fut le collaborateur et confesseur du chef de la police de la province de Buenos Aires, Ramon Camps, un des principaux tortionnaires de la dictature militaire.
L'accusation a annoncé qu'elle appellerait à la barre des survivants pour témoigner que le religieux a collaboré avec les tortionnaires des forces de la police.
«Von Wernich allait voir les prisonniers après d'épouvantables séances de torture et il leur demandait de se confier à lui, de lui donner des informations en échange d'une amélioration de leurs conditions de détention», avait auparavant raconté Carlos Zaidman, survivant d'un camp de détention clandestin fréquenté par l'aumônier.
Le prêtre a été accueilli à son arrivée au tribunal par des dizaines de manifestants. «Que Dieu te pardonne, nous, nous voulons la justice», pouvait-on lire sur l'une des pancartes brandies par ces manifestants.
Plusieurs Mères de la place de Mai, qui ont été les premières à réclamer la vérité sur les disparus durant la dictature, ont assisté à l'ouverture de ce procès, assises aux premiers rangs de la salle d'audience.
Ce premier procès contre un prêtre catholique pour son rôle présumé pendant la dictature a relancé le débat sur l'attitude de l'Église, et principalement de sa hiérarchie pendant ces années noires. L'Église catholique, toujours très influente en Argentine, a jusqu'à présent préféré garder le silence.
Officiellement, près de 13 000 personnes ont été tuées ou ont disparu durant la «guerre sale», la répression de la dictature contre les dissidents. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, le bilan est cependant plus proche des 30 000 morts et disparus.
Le président argentin Nestor Kirchner, qui a fait de la question des droits de l'Homme l'une des priorités de son gouvernement, a estimé que ce procès était un nouveau pas vers l'examen judiciaire des abus passés. Il a souhaité que la justice triomphe, «pas la vengeance».
En revanche, un groupe de soutien aux anciens officiers d'extrême droite a estimé que ce procès était une farce et regretté que les anciens militants de gauche responsables par le passé de violences politiques ne soient pas poursuivis.
L'ancien aumônier, un moment réfugié au Chili et arrêté en 2003, fut le collaborateur et confesseur du chef de la police de la province de Buenos Aires, Ramon Camps, un des principaux tortionnaires de la dictature militaire.
L'accusation a annoncé qu'elle appellerait à la barre des survivants pour témoigner que le religieux a collaboré avec les tortionnaires des forces de la police.
«Von Wernich allait voir les prisonniers après d'épouvantables séances de torture et il leur demandait de se confier à lui, de lui donner des informations en échange d'une amélioration de leurs conditions de détention», avait auparavant raconté Carlos Zaidman, survivant d'un camp de détention clandestin fréquenté par l'aumônier.
Le prêtre a été accueilli à son arrivée au tribunal par des dizaines de manifestants. «Que Dieu te pardonne, nous, nous voulons la justice», pouvait-on lire sur l'une des pancartes brandies par ces manifestants.
Plusieurs Mères de la place de Mai, qui ont été les premières à réclamer la vérité sur les disparus durant la dictature, ont assisté à l'ouverture de ce procès, assises aux premiers rangs de la salle d'audience.
Ce premier procès contre un prêtre catholique pour son rôle présumé pendant la dictature a relancé le débat sur l'attitude de l'Église, et principalement de sa hiérarchie pendant ces années noires. L'Église catholique, toujours très influente en Argentine, a jusqu'à présent préféré garder le silence.
Officiellement, près de 13 000 personnes ont été tuées ou ont disparu durant la «guerre sale», la répression de la dictature contre les dissidents. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, le bilan est cependant plus proche des 30 000 morts et disparus.
Le président argentin Nestor Kirchner, qui a fait de la question des droits de l'Homme l'une des priorités de son gouvernement, a estimé que ce procès était un nouveau pas vers l'examen judiciaire des abus passés. Il a souhaité que la justice triomphe, «pas la vengeance».
En revanche, un groupe de soutien aux anciens officiers d'extrême droite a estimé que ce procès était une farce et regretté que les anciens militants de gauche responsables par le passé de violences politiques ne soient pas poursuivis.