Lors de sa déclaration devant l'Assemblée générale aujourd'hui, la présidente du Chili Michelle Bachelet a appelé à un consensus politique global face au problème du réchauffement climatique sur la base du principe de « responsabilités partagées mais différenciées ».
«Nous devons tous contribuer, mais plus spécialement ceux qui ont déjà contaminé et qui se sont déjà développés », a déclaré Michelle Bachelet en appelant les pays développés à accorder une aide technique et financière aux pays en développement qui ont le plus besoin d'aide dans leurs efforts contre le réchauffement climatique.
Soulignant la nécessité de réunir les volontés, la présidente du Chili a comparé l'effort nécessaire pour aboutir à un consensus à « l'effort pour la paix qui a été réalisé à l'occasion de la Charte de San Francisco, il y a six décennies ».
Si elle a dit « espérer » que les pays développés prennent plus d'engagements sur les réductions d'émissions, les transferts de technologies et le financement, elle a également indiqué qu'il était nécessaire que les pays en développement entreprennent des actions supplémentaires visant à réduire les émissions dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le Chili a malheureusement connu les « effets dévastateurs » du changement climatique avec la fonte accélérée de ses glaciers au cours des dix dernières années, a ajouté Michelle Bachelet, ainsi qu'avec la diminution de la couche d'ozone dans les régions australes du pays.
Rappelant l'engagement du Chili en faveur du respect des droits de l'homme, la présidente a salué l'adoption de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, et la création du Conseil des droits de l'homme. Elle a aussi reconnu l'adoption de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones comme une « étape très importante » pour la reconnaissance de leurs droits.
Alors que la démocratie au Chili a permis de faire baisser le taux de pauvreté de 40% à 13%, a déclaré Michelle Bachelet, elle s'est dite « porteuse d'un message de paix pour toutes les nations qui cherchent à vaincre la pauvreté et à construire des sociétés plus justes et solidaires ».
Son pays appuie l'idée d'une Conférence internationale pour concrétiser les efforts internationaux en faveur des Objectifs de Millénaire pour le développement, telle qu'elle a été avancée par le Premier ministre du Royaume-Uni. Il faut « aussi mondialiser la prospérité », a-t-elle souligné.
En réitérant l'appui du Chili à l'ONU et à son projet de réforme, la présidente du Chili a rappelé que son pays avait soumis une proposition aux côtés de l'Afrique du Sud, de la Suède et de la Thaïlande.