«Je suis ici et continue de me battre contre l’état oppresseur… tout comme vous. Chaque jour et chaque nuit, non avec ma force si non qu’avec la force et le courage que vous me donnez.
Chers frères de quoi nous accusent-ils ?
De quoi sommes nous coupables ?
Nous avons seulement cherché à obtenir justice, une justice que l’envahisseur nous a toujours nié.
De quoi nous accusent-ils donc ?
De ne pas céder face à leur arrogance qui aujourd´hui, une fois encore, nous frappe, nous assassine, et nous incarcère. Aucun d’entre nous n’a perdu la mémoire. Chacun d’entre nous a résisté, tout au long des années, à l’exploitation et aux expulsions.
Chacun d’entre nous continu d’écouter au fond de lui, la voix de son grand père, de sa grand-mère, qui nous ont conté comment se sont passés les saccages.
Chacun d’entre nous, a, aujourd’hui un motif pour continuer à lutter et pour résister, avec le courage des vieux combattants, avec leur loyauté, leur vaillance, et aussi, leur sagesse.
Chacun d’entre nous est responsable, responsable de la défense de tous ceux qui généreusement luttent pour appuyer le peuple mapuche, les communautés et le peuple pauvre et exploité. Amis, continuons d’avancer, plus unis que jamais pour défendre nos droits à la terre et la liberté.
Courage mes frères, courage mes soeurs.
Où il y a des coligues, des coligues naîtront, si un tombe, dix se lèveront…..»
AMULEPE TAIÑ WEICHAN MARRICHIWEU
Patricia Troncoso, hôpital de Chillan, 20 janvier 2008
Source : Réseau d'Information et de Soutien au Peuple Mapuche