RANCAGUA. - À travers une déclaration intitulée « La paix dans l’Araucanie, fruit de la Justice » l'Église a regretté les « politiques qui se sont démontrées inadéquates » et effectue une mise en garde face aux « mesures de force » qui constituent un « symptôme alarmant » dans « les violents épisodes dans la zone de l'Araucanie ».
Dans le texte, lu dans la ville de Rancagua par Monseigneur Alejandro Goic, Président de la Conférence Épiscopale, l'Église Catholique affirme percevoir « que la situation est hautement complexe, dans la mesure où elle passe dans un contexte d'ignorance, préjugés et discrimination vers les indigènes ».
En ce sens, Monseigneur Goic souligne que le conflit a vécu « une instrumentalisation par des personnes étrangères à cette réalité qui obstruent les accords avec agitation et violence ».
«Regrettablement la préoccupation par le peuple mapuche que de vastes secteurs de citoyens disent manifester, se contredit avec un effort réel pour écouter la voix de ses dirigeants représentatifs et pour les comprendre dans leur propre culture», ajoute la déclaration.
« Solutions réelles »
Le président de la Conférence Épiscopale a valorisée la volonté exprimée par le Gouvernement, en créant le comité interministériel pour donner solution au conflit. Il a dit confier que sa tâche puisse dériver dans « des solutions réelles aux demandes des Communautés mapuche, de même que les personnes et les entreprises qui ont été victimes d'une violence irrationnelle que ne conduit à rien».
Il a également exprimer sa préoccupation par la situation que vit l'activiste mapuche Patricia Troncoso Robles, qui maintient une grève de la faim depuis plus de 90 jours, avec d’autres activistes mapuche.
Dans le quatrième et avant-dernier point de la déclaration, ils soulignent que mettre en grave péril la vie pour appeler l'attention «n'est pas proportionnel au merveilleux don de la vie que le Seigneur nous a offert» ce pourquoi ils font appel «à la conscience chrétienne, de fille de Dieu et à la pétition de sa famille pour qu'elle suspende cette mesure».