Les fantômes renaissent en pirates. Surtout au coeur de Sao Paulo. Facile, puisque la capitale culturelle du Brésil accueille chaque jour, ou presque, au bout de la rue piétonne du Baron d'Itapetininga, des vendeurs à la sauvette de copies de DVD illégales, parmi les meilleurs films nouveaux et anciens, tous genres confondus, "sur commande" ou "sur-le-champ". C'est là que le critique de cinéma reconnu Luiz Carlos Merten, du quotidien O Estado de S. Paulo, s'est vu répondre par un "camelô", ou "marreteiro", comme on les appelle ici, que le film chilien Violeta se fue a los cielos ("Violeta s'en est allée aux cieux") était "épuisé".
ANDRÉS WOOD. PHOTO REVUE NOS |
L'oeuvre est récente, réalisée par le cinéaste Andrés Wood et sortie au Chili à l'automne 2011. Elle retrace la vie, les amours et les échecs de Violeta Parra, décédée à la fin des années 1960. L'icône de la musique populaire chilienne. Le symbole d'une résistance née au coeur de la tradition communiste latino-américaine. Un film ambitieux. Primé fin janvier au Festival pointu et indépendant de Sundance, à Park City, dans les montagnes de l'Utah (ouest des Etats-Unis). "Epuisé" à Sao Paulo avant même son apparition dans les salles brésiliennes, prévue au mois de mai 2012.