COUVERTURE DU LIVRE « CIUDADES EN LAS SOMBRAS » |
Il y a trente-huit ans, le 11 septembre, Salvador Allende venait de perdre la vie dans les décombres d’un palais présidentiel bombardé, et le Général Pinochet réussissait son coup d’État. Les militants socialistes étaient emmenés dans les stades nationaux, puis sauvagement torturés dans les vestiaires. Les Chiliens portent un lourd passé. Qui se révèle aujourd’hui être un poids insupportable.
Les jeunes principalement, mais aussi les autres, se rendent compte que la
« transition par la négociation» décidée dans les années 1980-1990, et qui semblait être la meilleure et la seule solution possible à l’époque, se révèle aujourd’hui être une gangrène. Il n’y a pas eu de réelle rupture dans le gouvernement, seulement une transformation des appellations politiques.
Les élites sont quelque part toujours les mêmes, la gauche d’Allende, comme le dit Eduardo Gutierrez (ancien dirigeant du Parti Socialiste) dans son livre Ciudades en las sombras, « reste un adolescent qui ne parvient pas à mûrir » .