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Après trois ans à la tête d’ONU Femmes, Michelle Bachelet brigue un second mandat à la présidence du Chili. Le pays qu’elle a quitté en 2010 n’est plus le même et les exigences de changements sont de plus en plus fortes. Parmi les attentes de la population : une réforme fiscale et une nouvelle constitution.
Même si sa décision était prise depuis des mois, Michelle Bachelet avait annoncé qu’elle parlerait en mars. Quelques mots à sa descente d’avion pour remercier ceux qui ont fait le déplacement et exprimer sa satisfaction d’être de retour dans un pays où « il y a encore beaucoup de choses à faire » et d’évoquer un Chili plus juste, solidaire, égalitaire et une démocratie davantage participative.
Le soir, lors d’une réception dans le quartier populaire d’El Bosque, le discours est plus formel et prend parfois des airs onusiens. Devant 300 personnes, elle évoque d’abord ses trois années à la tête d’ONU Femmes : « J’ai parcouru un monde troublé, inquiet par une mondialisation qui ne bénéficie pas à tous et qui a approfondi les inégalités (…) J’ai aussi été témoin du courage, de la persévérance et de l’espérance de changements profonds, spécialement parmi les femmes du monde arabe. » Et d’évoquer ensuite ce pour quoi elle a finalement décidé de quitter son poste à New-York : « Pendant toutes ces années, j’ai senti l’appui, la confiance, l’affection d’une grande majorité de Chiliens. J’ai la nécessité de leur dire du plus profond de mon cœur : merci. Je suis ici, à vos côtés, prête à assumer ce nouveau défi personnel mais surtout collectif. Avec joie, détermination et beaucoup de modestie, j’ai pris la décision d’être candidate à l’élection présidentielle. »