1.) Je suis né le 17 août 1987, quand la dictature chilienne s’achevait. L’année suivante, il y eut le plébiscite et Pinochet dut laisser le pouvoir.
Cela veut dire que j’appartiens à la génération qui n’a pas vécu cette histoire. Je suis de ceux qui l’ont apprise à travers les livres, les documentaires, le récit oral de nos parents et de nos amis. On nous la raconta à table, quelqu’un s’est décidé à poser des questions sur l’adolescence de nos parents et ils se sont mis à se rappeler. Dans ma famille il n’y a pas de victimes directes ni de disparus, mais des souvenirs, oui, il y en a.