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MIGUEL ENRÍQUEZ |
1974 - 5 OCTOBRE - 2024
50ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT
DE MIGUEL ENRÍQUEZ
Né en 1944, Miguel Humberto Enriquez fut un des fondateurs du Mouvement de la gauche révolutionnaire (M.I.R.) du Chili et, de 1967 à 1974, son secrétaire général.
le plus jeune fils d'Edgardo Enriquez Froeden, dirigeant du Parti radical qui sera ministre de l'Éducation de Salvador Allende, entre à l'université de Concepcion en 1961. Il y obtient son diplôme de médecin neurologue. Il est un des animateurs du groupe d'étudiants de cette ville qui, influencé par la révolution cubaine, rompt en 1964 avec le Parti socialiste pour fonder l'Avant-garde marxiste révolutionnaire, puis, à la suite de la fusion de cette organisation avec divers groupes d'extrême gauche en août 1965, le M.I.R. Miguel Enriquez est élu membre du comité central, puis, à l'occasion du troisième Congrès national de 1967, secrétaire général du mouvement.
► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR
En 1969, sous le gouvernement d'Eduardo Frei, il participe aux opérations armées des commandos du M.I.R., et, après l'élection de Salvador Allende, organise la protection du nouveau président. En août 1973, à la suite d'une réunion avec des marins antipustchistes, les militaires lancent un mandat d'arrêt contre lui, et il doit passer à la clandestinité. Le 11 septembre 1973, l'armée investit l'usine Indumet, où se trouvent réunis les dirigeants de la gauche. Miguel Enriquez dirige les combats qui leur permettent de rompre l'encerclement. Il devient alors une des personnes « les plus recherchées » par la junte.
MIGUEL ENRIQUEZ, LEADER TRÈS CHARISMATIQUE DU MIR, LE MOUVEMENT DE LA GAUCHE RÉVOLUTIONNAIRE CHILIENNE DANS UN DÉFILÉ À SANTIAGO DU CHILI |
À partir d'août 1971, Miguel Enriquez, jusque-là homme d'appareil, va devoir se substituer à Cruz, leader populaire d'un extraordinaire prestige. Il assume ce rôle en militant plus directement à l'intérieur du mouvement de masse. Ses talents d'orateur, la rigueur de sa pensée, mais aussi la chaleur communicative qui émane de sa personne lui permettent bientôt de combler le vide laissé par la disparition de son camarade de combat. C'est ainsi qu'à partir de l'échec de la grève patronale d'octobre 1972 il participe directement à la création des « cordons industriels » et des « commandos communaux ». Il s'efforce de mettre en garde les dirigeants de l'Unité populaire contre les risques d'un coup d'État militaire et de les inciter à armer le prolétariat. Malgré des succès auprès de la gauche chrétienne (I.C.), du Mouvement d'action populaire unitarien (M.A.P.U.) et de certains secteurs du Parti socialiste, il ne parvient à convaincre ni le Parti communiste ni le président Allende.
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