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Le Chili dépend fortement de ses exportations de cuivre. Mais le revers de la médaille est désastreux. Les multinationales minières ont dévasté des territoires, pompant et polluant l’eau, asséchant fleuves et lagunes, poussant à l’exil des villages entiers. Et ce, en toute impunité, l’État chilien n’ayant pas rompu avec certaines pratiques initiées sous la dictature de Pinochet. La société civile résiste malgré tout, et fait parfois reculer les géants miniers.
Quillagua a des allures de ville fantôme. Écrasée
par le soleil, enveloppée de poussière, cette localité perdue dans le désert d’Atacama, au nord du Chili, a perdu 90 % de sa population en vingt ans. La faute au manque d’eau. Non pas que la pluie ait brusquement cessé de tomber : dans cette zone, la plus aride au monde selon la NASA, les précipitations annuelles n’ont jamais dépassé une moyenne de 0,2 millimètres par an…