[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Lumi Videla Moya et son mari Sergio Pérez Molina étaient des responsables du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire, parti d'opposition à la dictature). Le 4 novembre 1974, le corps dénudé de Lumi est jeté dans les jardins de l'ambassade d'Italie. Sergio fait partie de la longue liste des disparus sous la dictature d'Augusto Pinochet.
LE VENDREDI 4 NOVEMBRE2016 COMMÉMORATIONDE L'ASSASSINAT DE LUMI VIDELA
Trois jours après le meurtre de Lumi Videla, un dessin paraît en page éditoriale du journal «El Mercurio», quotidien conservateur qui a conspiré contre le gouvernement démocratique de l’Unité Populaire et assure un soutien sans faille à la dictature militaire au Chili. On peut lire : «Cirque international : le fantastique numéro du projectile humain lancé au-dessus des murs d'une ambassade». Il est signé Lukas, Renzo Pecchenino (1934-1988), caricaturiste d’origine italienne, très proche de la droite nationale, qui a longtemps dessiné pour «El Mercurio». Ce dessin d’un humour douteux corrobore la thèse officielle de l’époque d’un «homicide entre marxistes». Les services de sécurité de Pinochet avaient en effet attribué le meurtre aux militants de gauche chiliens qui, pour fuir la répression, s’étaient réfugiés dans l’ambassade italienne.
La deuxième bande dessinée «La Famille l'Untel», publiée dans «La Segunda», de Mauricio Misraji alias Fulano, architecte et caricaturiste, présente une femme balayant avec insouciance les restes humains - des ossements - de l'Ambassade italienne vers la rue ; un passant regarde, abasourdi. Ce dessin a au moins le mérite de faire figurer un témoin dont la surprise pourrait suggérer l’horreur de l’acte commis…
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
« AMBASSADE D'ITALIE »
DESSIN FULANO
|
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
SUR LE MÊME SUJET :