jeudi, novembre 29, 2018

DÉCÈS DE L'ARTISTE PLASTICIENNE IRENE DOMÍNGUEZ


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IRENE DOMÍNGUEZ
PHOTO HENRI MUÑOZ HOREAU
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès d'Irene Domínguez Rios, survenu le mercredi 28 novembre à l'hôpital Bichat à Paris. 

IRENE DOMÍNGUEZ, NÉE À SANTIAGO DU CHILI, LE 10 JANVIER 1930, EST DÉCÉDÉE À PARIS, MERCREDI 28 NOVEMBRE 2018, DES SUITES D'UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL, A ANNONCÉ SA FAMILLE.
IRENE DOMÍNGUEZ
GALERIETHOMÉ
Irène Dominguez, artiste complète, née au Chili, habitait à Paris depuis 1960. Elle a tout de même gardé un attachement très fort pour son pays d'origine, où elle retournait et exposait régulièrement. Passionnée de musique, mais également tournée vers le théâtre, la danse et le chant —qu'elle pratiquait occasionnellement—, Irène Dominguez exprimait dans ses créations toute la vitalité et l'énergie qui la caractérisait. Une œuvre généreuse, haute en couleur, en mouvement, à l'image de cette artiste libre et sans frontière. 


IRENE DOMÍNGUEZ
GALERIE THOMÉ
Milan Ivelic, directeur du musée national des Beaux-Arts de Santiago, écrivait d'elle : « Son œuvre est une histoire de corps féminins, de femmes qui dansent et chantent, intégrées à des scénographies parfois ludiques et baroques ou minimalistes et sobres. Des femmes qui se regardent et semblent dialoguer entre elles, toujours faites d'un matériel de travail incorporant dentelles brodées, gazes ou papiers de couleur. C'est la technique du "pochoir" qui permet de peindre par-dessus. L'utilisation de gazes et de dentelles permet d'obtenir des textures différentes, ainsi que des jeux de transparences, lumières et gammes de couleurs ». 

«Que les anges romantiques et tangueros t'accompagnent pour toujours inoubliable amie ! Je t'embrasse ! » lui a souhaité l'architecte Ramon Arriagada Escalante.
Cérémonie des funérailles 
Le mardi 4 décembre 2018 à 10 heures 30 aura lieu une cérémonie religieuse à l'église Sainte-Marie des Batignolles. 
77 place du Docteur Félix Lobligeois  75017 Paris 
Métro : Brochant ou Place de Clichy (ligne 13) ; Rome (ligne 2)
Irène Dominguez sera incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise.

mercredi, novembre 28, 2018

CHILI: LA LOI AUTORISANT LE CHANGEMENT DE GENRE DÈS 14 ANS PROMULGUÉE


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LE PRÉSIDENT DU CHILI, SEBASTIAN PIÑERA, A PROMULGUÉ
MERCREDI LA LOI AUTORISANT LE CHANGEMENT DE NOM ET
DE GENRE DÈS L'ÂGE DE 14 ANS, UNE MESURE TRÈS
ATTENDUE PAR LES ORGANISATIONS LGBT.
PHOTO  MARCELO SEGURA
Santiago du Chili - Le président du Chili, Sebastian Piñera, a promulgué mercredi la loi autorisant le changement de nom et de genre dès l'âge de 14 ans, une mesure très attendue par les organisations LGBT. Après cinq années d'âpres débats au Parlement, le chef de l'Etat a promulgué le texte qui va permettre aux personnes transgenre de faire modifier leur nom et leur sexe sur leurs papiers d'identité.  
LA DÉPUTÉE CHILIENNE NATALIA CASTILLO TIENT UNE FAUSSE 
CARTE D'IDENTITÉ LORS DU VOTE SUR LE CHANGEMENT DE 
GENRE DÈS 14 ANS, LE 12 SEPTEMBRE 2018 À VALPARAISO AU CHILI 
PHOTO FRANCESCO DEGASPERI
Cela va mettre fin à une "discrimination" dans une "société pétrie de préjugés trop nombreux", a déclaré le président de droite Sebastian Piñera lors du discours de promulgation au Palais du gouvernement.  

"Nous sommes tous égaux, en dignité, en droits, en devoirs, et avec la conscience d'être les architectes de nos propres vies", a-t-il ajouté.  

Cette loi, approuvée le 14 septembre par les députés chiliens, permet aux personnes transgenres majeures de changer de nom et de genre à l'état civil, tandis que les adolescents de 14 à 18 ans devront être accompagnés d'un représentant légal pour effectuer cette démarche. En l'absence de représentant légal, ils peuvent faire appel à un juge.  

"Aujourd'hui, nous faisons un saut historique qui améliorera la qualité de vie de la population transgenre. Un droit aussi fondamental que celui de l'identité est reconnu", s'est félicité Rolando Jiménez, dirigeant du Mouvement d'intégration et de libération des homosexuels (Movilh).  

Le militant réclame toutefois que la loi soit rapidement modifiée pour prendre en compte les mineurs de moins de 14 ans. 

Le texte de loi, déposé sous le premier mandat de M. Piñera (2010-2014), a été porté par le succès d'"Une femme fantastique", un film interprété par l'actrice transgenre Daniela Vega et qui a remporté en mars l'Oscar du meilleur film étranger. 

Cette nouvelle loi s'inscrit dans une série de réformes progressistes impulsées par l'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet (2006-2010, 2014-2018), dont la dépénalisation de l'avortement.  

Pour l'instant, seule une forme d'union civile homosexuelle est reconnue au Chili, mais un projet de loi autorisant le mariage et l'adoption des couples du même sexe a été déposé fin août 2017 au Parlement.  


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EXPERTS TUÉS EN RDC : L’ENQUÊTE QUI DÉRANGE AUX NATIONS UNIES (2/2)


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EXPERTS DE L’ONU TUÉS EN RDC :
DANS LES MÉANDRES DE L’ENQUÊTE CONGOLAISE
ILLUSTRATION AGATHE DAHYOT 
« Congo Files » (2/2). « Le Monde » et plusieurs autres médias ont eu accès à des milliers de pages de documents confidentiels des Nations unies sur le double assassinat en 2017 en République démocratique du Congo.
ZAIDA CATALAN ET MICHAEL SHARP, 
EXPERTS DE L'ONU ASSASSINÉS EN RDC
PHOTO RFI
«Le monde n’est pas vraiment beau. Et parmi des jeunes hommes et des jeunes femmes qui veulent le rendre meilleur, certains perdent la vie. Vous n’êtes pas les seuls dans ce cas. » Cette vision du monde sans états d’âme est celle de Gregory B. Starr. Le chef du comité d’enquête des Nations unies s’est rendu dans la ville suédoise de Kalmar en cette fin du mois de juillet 2017 pour rencontrer Maria et Elizabeth Morseby. La mère et la sœur de la Suédo-Chilienne Zaida Catalan, experte des Nations unies tuée quatre mois plus tôt avec son collègue américain Michael Sharp dans la province tourmentée du Kasaï-Central, au cœur de la République démocratique du Congo (RDC), espèrent sans trop y croire le convaincre d’exiger une enquête indépendante.
Lire le premier épisode des « Congo Files » :Dans les méandres de l’enquête sur les experts de l’ONU tués en RDC
L’homme s’exprime d’une voix froide avec l’aplomb d’un vieux diplomate fier de sa carrière de quarante ans et qui ne change pas de ton lorsqu’il s’exprime devant une famille en deuil. Le corps de Zaida Catalan a été retrouvé. Pas sa tête, coupée. « Je crois sincèrement qu’ils n’avaient pas l’entraînement approprié et qu’ils ne comprenaient pas les risques qu’ils prenaient », lâche-t-il.

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JEU DE PAUME CHÂTEAU DE TOURS : KOEN WESSING, SENSIBILITÉ SUR PELLICULE


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PHOTO KOEN WESSING
La nouvelle exposition du Jeu de Paume met en lumière les photos et l’histoire de Koen Wessing, photographe néerlandais encore méconnu en France.
 Delphine COUTIER
La nouvelle exposition du Jeu de Paume-château
PORTRAIT  DE KOEN WESSING,  
PAR  JOOST VAN DEN BROEK, 
HOLLANDSE HOOGTE, AMSTERDAM
 de Tours est une véritable découverte. « Koen Wessing, l’image indélébile » propose de découvrir l’œuvre photographique de ce photojournaliste néerlandais, né à Amsterdam en 1942.

Koen Wessing a été le témoin de nombreux événements charnières de l’histoire. Il était au Chili lors du coup d’État de Pinochet en 1973, en Amérique du Sud (Nicaragua et Salvador en 1978 et 1980), en Afrique du Sud pendant l’Apartheid. C’est pourtant chez lui à Amsterdam puis en Europe que ce grand humaniste a fait ses premières armes. De sa ville, il montre des scènes de rue très touchantes, on y voit des conditions de vie difficiles, la misère, des manifestations.

mardi, novembre 27, 2018

EXPERTS DE L’ONU TUÉS EN RDC : DANS LES MÉANDRES DE L’ENQUÊTE CONGOLAISE (1/2)


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EXPERTS DE L’ONU TUÉS EN RDC :
DANS LES MÉANDRES DE L’ENQUÊTE CONGOLAISE
ILLUSTRATION AGATHE DAHYOT 
« Congo Files » (1/2). « Le Monde » et plusieurs autres médias ont eu accès à des milliers de pages de documents confidentiels des Nations unies sur le double assassinat en 2017 en République démocratique du Congo.
Par Joan Tilouine
C’est une vidéo macabre. Elle ne dure que six minutes et dix-sept secondes. Mais cela semble interminable aux yeux des journalistes convoqués par les autorités pour la visionner à Kinshasa, lundi 24 avril 2017.

Il est 9 h 30 dans le studio de la Radio-Télévision nationale congolaise installé dans les locaux du ministère de la communication, en plein cœur de la fourmillante capitale. Dans la salle, l’atmosphère est pesante. Dans quelques heures, le monde entier aura accès sur les réseaux sociaux aux images de l’assassinat des deux experts des Nations unies (ONU), tués en mars 2017 au centre de la République démocratique du Congo (RDC). Une première dans l’histoire de l’organisation internationale.

MICHAEL SHARP ET  ZAIDA CATALAN 
PHOTO KAMBALE MUSAVULI 
La scène se déroule à l’ombre d’un bosquet planté dans une plaine, près de Bunkonde, un village-paroisse ceinturé de fosses communes, dans la province du Kasaï-Central. Les victimes sont un Américain de 34 ans, Michael Sharp, une Suédo-Chilienne de 37 ans, Zaida Catalan, leurs trois chauffeurs et leur interprète congolais. Tombés sous les balles tirées à bout portant par des jeunes hommes à la tête ceinte de bandeaux rouges flambant neufs.
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«MEURTRE DES EXPERTS EN RDC EN 5 »
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POUR JULIAN ASSANGE

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JULIAN ASSANGE
 LA DEMEURE DU CHAOS
Fier comme Artaban, souriant, entouré d’une cinquantaine de photographes et de cadreurs, Jim Acosta a opéré, le 16 novembre dernier, son retour en fanfare à la Maison Blanche. Quelques jours plus tôt, il avait perdu son accréditation de correspondant de Cable News Network (CNN), mais la justice américaine a obligé le président Donald Trump à annuler la sanction. « C’était un test, et nous l’avons passé avec succès, a fanfaronné Acosta. Les journalistes doivent savoir que, dans ce pays, la liberté de la presse est sacrée, et qu’ils sont protégés par la Constitution [pour] enquêter sur ce que font nos gouvernants et nos dirigeants. » Fondu enchaîné, musique, happy end…
AMBASSADE ÉQUATORIENNE
 LE 19 AVRIL 2016
Réfugié depuis six ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, M. Julian Assange n’a sans doute pas pu suivre en direct sur CNN un dénouement aussi émouvant. Car son existence à lui ressemble à celle d’un prisonnier. Interdiction de sortir, sous peine d’être arrêté par les autorités britanniques, puis, sans doute, extradé vers les États-Unis ; communications réduites et brimades de toutes sortes depuis que, pour complaire à Washington, le président équatorien Lenín Moreno a résolu de durcir les conditions de séjour de son « hôte » 

La détention de M. Assange ainsi que la menace de quelques dizaines d’années de prison dans un pénitencier américain (en 2010, M. Trump avait souhaité qu’il soit exécuté) doivent tout au site d’information qu’il a fondé. WikiLeaks est à l’origine des principales révélations qui ont indisposé les puissants de ce monde depuis une dizaine d’années : images des crimes de guerre américains en Afghanistan et en Irak, espionnage industriel des États-Unis, comptes secrets aux îles Caïmans. La dictature du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali fut ébranlée par la divulgation d’une communication secrète du département d’État américain qualifiant cette kleptocratie amie de Washington de « régime sclérosé » et de « quasi-mafia ». C’est également WikiLeaks qui révéla que deux dirigeants socialistes français, MM. François Hollande et Pierre Moscovici, s’étaient rendus, le 8 juin 2006, à l’ambassade des États-Unis à Paris pour y regretter la vigueur de l’opposition du président Jacques Chirac à l’invasion de l’Irak.

Mais ce que la « gauche » pardonne moins que tout à M. Assange, c’est la publication par son site des courriels piratés de la campagne de Mme Hillary Clinton. Estimant que cette affaire a favorisé les desseins russes et l’élection de M. Trump, elle oublie que WikiLeaks a alors dévoilé les manœuvres de la candidate démocrate pour saboter la campagne de M. Bernie Sanders durant les primaires de leur parti. À l’époque, les médias du monde entier ne s’étaient pas privés de reprendre ces informations, comme ils l’avaient fait pour les précédentes, sans pour autant que leurs directeurs de publication soient assimilés à des espions étrangers et menacés de prison.

L’acharnement des autorités américaines contre M. Assange est encouragé par la lâcheté des journalistes qui l’abandonnent à son sort, voire se délectent de son infortune. Ainsi, sur la chaîne MSNBC, l’animateur-vedette Christopher Matthews, ancien cacique du Parti démocrate, n’a pas hésité à suggérer que les services secrets américains devraient « agir à l’israélienne et enlever Assange »…
Serge Halimi



LE MONDE DIPLOMATIQUE - AUDIO 
 « POUR JULIAN ASSANGE  »
Lu par Arnaud Romain 


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lundi, novembre 26, 2018

DE GENÈVE AU CHILI: ON TUE LA MÉMOIRE MAPUCHE


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PHOTO LE TEMPS
OPINION. Trois spécialiste des Mapuche, Anne Lavanchy, Anahy Gajardo et Irène Hirt, interpellent Michelle Bachelet sur le sort de cette communauté réprimée du Chili.
 CAMILO CATRILLANCA RENTRAIT CHEZ LUI SUR SON
TRACTEUR APRÈS AVOIR TRAVAILLÉ DANS LES CHAMPS  
Mercredi 14 novembre, la conférence à l’Université de Genève de la haut-commissaire aux Droits humains, Michelle Bachelet, a été brièvement perturbée par deux femmes mapuches qui ont déployé une banderole interpellant l’ex-présidente du Chili sur les violations aux droits humains commises envers le principal peuple autochtone du pays. Les deux femmes ont été rapidement évacuées de l’estrade par le personnel de sécurité, au milieu d’une assistance divisée entre attitudes de solidarité envers la cause mapuche et réactions outrées, voire agressives, vis-à-vis de l’action des deux femmes. Quoi qu’il en soit, Madame Bachelet a poursuivi sa conférence, sans aborder cette thématique.

Au nom des lois antiterroristes

Hasard terrible du calendrier, ce même jour, dans la communauté de Temucuicui, au sud du Chili, des membres du commando spécial des forces de police Jungla (entraînées en Colombie et aux États-Unis) abattaient de plusieurs balles dans le dos un jeune agriculteur mapuche, Camilo Catrillanca, qui rentrait son tracteur, et interpellaient de manière musclée le mineur qui l’accompagnait.
« Comme ses prédécesseurs, et son actuel successeur, Bachelet a participé à criminaliser les revendications mapuches »
Le nom de Camilo Catrillanca vient ainsi s’ajouter à la liste de jeunes mapuches qui ont perdu la vie face aux forces policières chiliennes depuis le début des années 2000. Les auteurs de ces morts jouissent d’une totale impunité, facilitée par la dénomination de «terroristes» accolée aux revendications mapuches qui recouvrent, notamment, la reconnaissance constitutionnelle, le droit à l’autodétermination, la récupération des terres usurpées dans un processus de colonisation qui perdure. Comme ses prédécesseurs, et son actuel successeur, Michelle Bachelet a participé à criminaliser ces revendications en appliquant durant ses deux mandats (2006-2010 et 2014-2018) la loi antiterroriste instaurée durant la dictature du général Pinochet.

Fracture de la société chilienne

Dans un contexte politique marqué par une profonde polarisation gauche-droite et une gouvernance néolibérale facilitant à outrance le développement de projets extractifs sur les territoires autochtones, la question mapuche a le triste privilège de transcender les clivages partisans. Elle exprime de manière emblématique les profondes fractures de la société chilienne, l’une des plus inégalitaires qui soient. Allant bien au-delà de la dimension économique, ces fractures sont en lien direct avec l’histoire de l’État-nation chilien et de sa mémoire. Les difficultés à considérer la dette historique envers les peuples autochtones, le refus d’ouvrir un vrai dialogue sur la question territoriale, et d’agir sur les mécanismes structurels d’exclusion et de discrimination endurés par les autochtones sont autant de manières d’attiser une violence étatique ancrée dans l’amnésie collective – une violence loin d’être symbolique, puisqu’elle tue impunément.
Anne Lavanchy est anthropologue à la HES-SO – HETS Genève; Anahy Gajardo est anthropologue à l'Université de Neuchâtel, Irène Hirt est géographe à l'Université de Genève.

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vendredi, novembre 23, 2018

EMMY AWARD 2018 DE LA MEILLEURE MINI-SÉRIE OU TÉLÉFILM


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UNE STATUETTE DES EMMY AWARDS. 
PHOTO DANNY MOLOSHOK
EMMY AWARD 2018  DE LA MEILLEURE MINI-SÉRIE            
« UNA HISTORIA NECESARIA  »
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2018 INTERNATIONAL EMMY® SHORT-FORM SERIES WINNER 
UNA HISTORIA NECESARIA (THE SUSPENDED MOURNING) 
Avertissement : le films contiennent des scènes de violences, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
CLIQUER SUR LE LIEN POUR VISIONNER LES COURTS-MÉTRAGES :
EMMY AWARD 2018 DE LA MEILLEURE MINI-SÉRIE OU TÉLÉFILM

CHILI - EUROPE : LES OBJETS RAPA NUI, RESTITUTION OU LIBÉRATION ?

CHILI - EUROPE : LES OBJETS RAPA NUI, RESTITUTION
OU LIBÉRATION ? UNE DÉLÉGATION DE L'ÎLE DE PÂQUES
EST VENUE À LONDRES POUR RÉCLAMER LA RESTITUTION
D'UN "MOAÏ" GÉANT, DÉROBÉ PAR LES ANGLAIS IL Y A 150 ANS.
PHOTO ADRIAN DENNIS 
Les autorités chiliennes et une délégation de l’île de Pâques étaient hier à Londres pour réclamer au British Museum la restitution d’une statue Moaï : démarche inédite pour l’Etat chilien et alliance entre l’ancien colonisateur et les Rapa Nui peuple d’origine de l’île ; au bénéfice de qui?
LES ENJEUX INTERNATIONAUX  PAR XAVIER MARTINET
 -RADIO FRANCECULTURE-
« CHILI - EUROPE : LES OBJETS RAPA NUI, 
RESTITUTION OU LIBÉRATION ?»,
DIFFUSÉ LE VENDREDI 23 NOVEMBRE 2018 


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    OPÉRATION CONDOR LA FEMME D'ALEXEI JACCARD FAIT APPEL D'UN JUGEMENT


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     ALEXEI VLADIMIR JACCARD SIEGLER
     LE CORPS D'ALEXEI JACCARD N'A JAMAIS ÉTÉ RETROUVÉ. 
    IL A FUT ARRÊTÉ, TORTURÉ DANS UNE PRISON SECRÈTE 
    AU CHILI POUR SES LIENS AVEC LE PARTI COMMUNISTE. 
    PHOTO MUSÉE DE LA MÉMOIRE
    Alexei Jaccard, étudiant helvético-chilien, avait été enlevé en 1977 en Argentine et emprisonné au Chili avant de disparaître. Son épouse réclame justice.
    L'affaire Alexei Jaccard refait parler d'elle. L'épouse du ressortissant helvético-chilien, qui n'avait plus donné de nouvelles après s'être rendu en Argentine en 1977, n'est pas entièrement satisfaite du jugement rendu par la justice chilienne à l'encontre de onze hommes condamnés pour leur rôle dans la disparition de son mari.


    jeudi, novembre 22, 2018

    PRISON POUR LES BOURREAUX D’ALEXEI JACCARD

    ALEXEI JACCARD AVAIT 25 ANS QUAND IL A ÉTÉ DÉTENU ET
    TORTURÉ POUR SES LIENS AVEC LE PARTI COMMUNISTE
    CHILIEN. ON N’A JAMAIS RETROUVÉ SON CORPS.
    PHOTO KEYSTONE
    Onze personnes impliquées dans la disparition de l’étudiant suisse et chilien Alexei Jaccard en mai 1977 ont été condamnées. 

    Quarante et un ans pour faire justice. Onze agents de la DINA, la police politique d’Augusto Pinochet, ont été condamnés le 21 septembre dernier par un Tribunal de Santiago du Chili pour leur rôle dans la disparition d’Alexei Jaccard. Ce double national suisse et chilien, étudiant à l’Université de Genève, s’était rendu en mai 1977 à Buenos Aires, officiellement auprès de sa mère qui s’était réfugiée en Argentine après le

    mercredi, novembre 21, 2018

    SOUTIEN AU PEUPLE NATION MAPUCHE


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    JEAN BEAUSEJOUR
    SOUTIEN AU PEUPLE NATION MAPUCHE 
    Jean André Emanuel Beausejour Coliqueo, né le 1er juin 1984 à Santiago, est un footballeur international chilien.  Le joueur a eu un geste salué envers l'ethnie originelle, à laquelle il appartient du côté maternel. 
    HOMMAGE  À CAMILO CATRILLANCA
    PHOTO PHOTOSPORT.
    Aujourd'hui, l'Araucanie vit des jours très intenses au cours desquels le deuil est devenu une partie intégrante des communautés mapuches à la suite de la mort de Camilo Catrillanca, décédé des suites d'une balle dans la tête infligée par un carabinier. 

    C'est pourquoi Jean Beauséjour, Mapuche par sa mère, a décidé de rendre hommage à son peuple. Le joueur de l'Université du Chili a décidé de porter le nom de famille de sa mère, Coliqueo, sur le dos au lieu de celui de son père.

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    HOMMAGE : UNE MINUTE DE SILENCE SUR LE STADE DE FOOTBALL
    GERMÁN BEKCER DE TEMUCO AU CHILI POUR CAMILO CATRILLANCA
    PHOTO 
    CAPTURE D'ÉCRAN EL GRÁFICO


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    dimanche, novembre 18, 2018

    FENÊTRE SUR COUR


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    « DONALD TRUMP EST LE MAL QUI SE DÉGUISE EN REMÈDE »


    samedi, novembre 17, 2018

    EXASPÉRÉ PAR LES ATTAQUES DE JAIR BOLSONARO, CUBA RAPATRIE SES MÉDECINS

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    DES MÉDECINS CUBAINS DANS UNE
    CLINIQUE DE BRASILIA, EN 2013.
    PHOTO ERALDO PERES 
    La Havane a annoncé, mercredi 14 novembre, mettre fin à sa participation au programme « Mais Medicos » (« plus de médecins »). 
    Tout juste élu, pas encore en fonctions, le président brésilien, Jair Bolsonaro, s’est laissé, une fois de plus, emporter par sa fureur anticommuniste et son mépris envers le régime de Cuba. Mais, cette fois, la réponse de l’île castriste ne s’est pas fait attendre. Lassé par les attaques sans nuances du leader de l’extrême droite brésilienne, Cuba a annoncé, mercredi 14 novembre, mettre fin à sa participation au programme « Mais Medicos » (« plus de médecins »).

    Une tragédie sanitaire pour le Brésil, qui se traduira par le départ de 8 332 médecins cubains opérant dans les régions les plus misérables du pays. Selon le calcul de la Confédération nationale des muncipalités, 28 millions de Brésiliens pourraient être privés d’assistance médicale du jour au lendemain. Plus de 300 professionnels travaillent dans les territoires indigènes, tandis que plus de 3 000 municipalités dépendent totalement de ces médecins.

    « La santé publique et les plus pauvres sont les perdants. Voilà ce qui arrive quand on place un esprit guerrier et les intérêts particuliers au-dessus des besoins de la population », s’est désolé sur Twitter Alexandre Padilha, l’ancien ministre de la santé, à l’origine de l’initiative.

    Conditions « inacceptables »

    Mis en place en 2013, à la suite des grandes manifestations contre l’incurie de l’Etat, le dispositif « Mais Medicos », réalisé avec l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), vise à faire face à la pénurie de médecins dans les zones reculées du pays. Le procédé fait appel, notamment, aux professionnels étrangers. Cuba en est aujourd’hui le principal pourvoyeur, représentant plus de la moitié des équipes.

    « Avec dignité, sensibilité, professionnalisme, dévouement et altruisme, les collaborateurs cubains ont rendu de précieux services à la population du Brésil. Ils doivent être respectés et défendus », a écrit, sur Twitter, le président cubain, Miguel Diaz Canel.

    À l’origine du divorce, le régime castriste évoque des conditions « inacceptables » posées par Jair Bolsonaro. Ce dernier a mis en doute les qualifications des médecins cubains, exigeant d’eux un diplôme brésilien. En appui de cette revendication, le militaire de réserve a affirmé, mardi avoir eu vent de « barbaries » commises par des médecins cubains, sans toutefois citer d’exemple.

    Les « esclaves » du régime cubain

    Jair Bolsonaro a par ailleurs demandé au régime de Cuba de cesser de s’enrichir sur le dos des médecins. Aujourd’hui, les rémunérations des docteurs sont versées par l’OPS au gouvernement cubain, qui n’en redistribue qu’une partie aux médecins, selon un accord conlu entre les deux parties. À en croire Jair Bolsonaro, ulcéré à l’idée de financer un pays communiste, les médecins cubains seraient «esclaves » du régime cubain.

    Redoutant un « scénario désastreux », le Front national des maires et le Conseil national des secrétaires municipaux de la santé ont appelé le nouveau gouvernement à revenir sur sa décision. «La situation est extrêmement préoccupante et peut conduire à un état de catastrophe publique. Elle nécessite d’être surmontée à court terme », a aussi plaidé la Confédération nationale des municipalités, mercredi. En vain.

    Jair Bolsonaro, qui sera officiellement intronisé le 1er janvier, n’en est pas à sa première bravade diplomatique. Lui et ses équipes ont déjà froissé les pays musulmans en voulant déménager l’ambassade du Brésil en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Ils ont heurté la Chine en l’accusant de vouloir « acheter le Brésil », destabilisé l’Argentine en dénigrant le Mercosur, et snobé la Norvège, qui s’inquiétait au sujet de la déforestation en Amazonie. Le futur ministre des relations extérieures de Jair Bolsonaro, Ernesto Araujo, qui prétend que le réchauffement climatique est un « complot marxiste », promet d’accentuer encore le malaise. Ce grand admirateur de Donald Trump a affirmé récemment que l’Europe était « culturellement vide ».