mardi, octobre 29, 2019

300 PERSONNES À PARIS POUR SOUTENIR LA LUTTE DES CHILIENS CONTRE PIÑERA

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300 PERSONNES PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À PARIS 
POUR SOUTENIR LA LUTTE DES CHILIENS CONTRE PIÑERA
PHOTO PATY CANCINO 
Apres la manifestation en solidarité de la lutte des chiliens contre Piñera, un rassemblement était appelé ce lundi place de la République à Paris et a rassemblé 300 personnes. 
par Arthur Nicola
300 PERSONNES PLACE DE LA RÉPUBLIQUE 
À PARIS POUR SOUTENIR LA LUTTE DES 
CHILIENS CONTRE PIÑERA
PHOTO PATY CANCINO 
« Tout le monde est bienvenue dans nos rassemblements, quel que soit son drapeau » annonce une des organisatrice du rassemblement, avant de compléter « à moins qu’il soit de droite ! ». Alors que Piñera a annoncé samedi dernier dissoudre son gouvernement, le mouvement chilien contre le régime issu de la dictature de Pinochet se poursuit, tout comme la solidarité internationale. « La France et le Chili sont très liés depuis la contre révolution de Pinochet : d’un côté, l’État Français a toujours soutenu le régime de la dictature, a formé sa police et ses forces de répression ; de notre côté, le mouvement ouvrier a toujours soutenu les chiliens en exil, et lutté contre un régime qui a appliqué toutes les recettes du néoliberalisme  » nous confie un vieux militant dont la famille avait accueilli un exilé dans les années 1970.

Quarante-sept années plus tard, la solidarité internationale est toujours de mise. La CGT Paris annonce la couleur : « il faut faire jouer la solidarité internationale des travailleurs du monde entier contre le régime issu de la dictature ». L’union syndicale Solidaires, l’UCL, Attac, le NPA Jeunes ou encore le POI apporteront aussi leur soutien, contre la violente répression qui sévit au Chili. Un représentant du Parti communiste chilien, énumère la liste des jeunes femmes disparues tandis que tout le monde crie, à chaque nom, "Presente", XXX. Alejandra, du collectif du Pain et des Roses, rappelle que « les femmes sont en train de jouer un rôle énorme dans le mouvement [...] et en plus de subir la répression que subit tout le mouvement, nous subissons aussi la répressions sexuelle, avec des viols et des attouchements.  »

Une performance théâtrale rend aussi hommage à tous les tués par les régimes, victimes dont le nombre officiel s’élève maintenant à 21, un nombre qui est réalité plus important. Wadii, du NPA Jeunes, dénonce cette répression, rappelant qu’elle est consubstantielle de la politique néolibérale qui s’applique partout dans le monde, y compris en France : « Macron aujourd’hui ne veut rien faire d’autre en matraquant les gilets jaunes (GJ), qu’impose un modèle néolibérale, le même qui a été imposé au Chili, contre les classes travailleurs et la jeunesse » dit-il, avant de s’adresser à la jeunesse française : « la jeunesse chilienne est un exemple pour la jeunesse en France, de comment on peut faire reculer le gouvernement et relever la tête! ».