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PHOTO ELVIS GONZALEZ |
Sur le continent américain, des dizaines de milliers de chiliens s'étaient réunis hier sur la place centrale de Santiago pour marquer le premier anniversaire des manifestations massives de l'année dernière - connu comme le mouvement du "18 o" - pour 18 octobre - des manifestations pacifiques durant la journée, rapporte l'agence Reuters mais qui dans la soirée ont dégénéré en émeutes et pillages de supermarchés ainsi qu'en affrontements avec les forces de l'ordre. Environ 300 hommes masqués ont attaqué le poste de police du quartier de Puente Alto dans le grand Santiago à coup de cocktail Molotov, rapporte ainsi - vidéo à l'appui - le site d'information biobiochile. Ailleurs, près de la grande place Baquedano, où se sont concentrés les manifestants à Santiago, c'est l'église Paroquia de Asuncion qui a été prise pour cible et incendiée. Une autre église a également été incendiée hier et plusieurs supermarchés du centre-ville pillés.
«SANTIAGO DU CHILI S'ENFLAMME, AU SENS PROPRE»
PAR CAMILLE MAGNARD,
DIFFUSION LUNDI 19 OCTOBRE 2020
Par Camille Magnard
EL MERCURIO ÉGAL À LUI-MÊME |
Commentant ces exactions, le ministre de l'intérieur Víctor Pérez a pour une fois "fait une claire distinction entre la manifestation pacifique de la Plaza Baquedano et les actes de violence, tels que l'incendie de deux églises", remarque le site en ligne El Mostrador Le ministre estimant que "la grande majorité des Chiliens avait vécu ce dimanche une journée de paix". Les manifestations d'hier étaient surtout l'occasion de faire campagne pour le "Oui" au référendum visant à réviser complètement la Constitution du pays, qui date des années de la dictature de Pinochet, et qui est prévu pour dimanche prochain. Cet abandon de la Constitution était une des revendications principales des manifestations de 2019.