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DESSIN PATRICIO PALOMO Santiago du Chili (AFP) - L'assemblée constituante au Chili débutera ses travaux le 4 juillet en vue de rédiger une nouvelle loi fondamentale appelée à remplacer la Constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
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Le président chilien Sebastián Piñera a convoqué la première session de cette assemblée de 155 membres, qui disposera de neuf mois pour faire son travail avant que le texte ne soit soumis à référendum, lors d'un discours dimanche depuis le palais présidentiel de La Moneda.
Cette nouvelle Constitution, une des demandes les plus entendues lors des manifestations qui ont éclaté le 18 octobre 2019, est censé en finir avec un texte jugé responsable des injustices et des inégalités dans un des pays pourtant parmi les plus prospères de la région.
"Cette assemblée constituante représente une grande opportunité pour parvenir à des accords larges et solides, permettant de mettre en oeuvre une Constitution qui soit reconnue et respectée par tous", a affirmé le président chilien.
Elle viendra remplacer un texte basé sur un credo ultra-libéral, maintes fois réformé depuis le retour à la démocratie en 1990.
Le processus de changement de la loi fondamentale chilienne a débuté le 15 novembre 2019 avec l'accord des principaux partis politiques, comme un moyen d'apaiser les tensions sociales générées par les manifestations débutées le mois précédent.
L'élection des membres de cette assemblée a vu la victoire surprise de candidats indépendants, qui ont remporté 46% des suffrages, au détriment des partis traditionnels.
Une liste issue des manifestations de l'automne 2019, baptisée "Liste du peuple" et de sensibilité de gauche, a remporté 27 sièges.
Ces indépendants, issus de la société civile, ont promis des changements en profondeur au modèle chilien de développement économique porteur de grandes inégalités.
L'assemblée est également paritaire avec 77 femmes et 78 hommes et 17 représentants des communautés indigènes parmi ses 155 membres.
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