mercredi, juillet 13, 2022

L'INCROYABLE ET TRISTE HISTOIRE D'UNE ÉROTISATION DE LA DROITE !

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PHOTOMONTAGE- LA TERCERA

Il est curieux que la disqualification du processus constituant vienne de certaines personnalités du centre gauche. Un cadeau inattendu pour la droite. Mais de quelle droite parle-t-on ?  
RÉFÉRENDUM 4S 2022
« J'APPROUVE »

De la droite la plus conservatrice, partisane de la constitution de 1980. Une droite qui a conservé les idées d' « ordre et de propriété » de la période dictatoriale et qui fait siennes les valeurs de la droite alternative (alternative right o alt-right) nord-américaine (Bolsonaro, Trump).

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Et cela, au détriment d'une droite sociale, disons, une droite républicaine à l'européenne, avec d'autres principes que le credo néo-libéral.

Il y a, de la part de certaines personnalités politiques du centre-gauche, une inexplicable attirance, sinon une érotisation sournoise des objectifs politiques de la droite, (discréditer la Convention Constituante), «avant de tuer le chien, on dit qu'il a la rage ».

RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
CHILI 4S 2022 « J'APPROUVE »

Dans ce flirt, sont éludés  les facteurs qui ont déclenché le « Révolte sociale » du 18 octobre 2019 (ce ne sont pas trente pesos, ce sont trente années). On adopte une position « apolitique » et «raisonnable  », en disqualifiant la valeur souveraine du processus constituant. On proclame le chaos, on oublie que nous venons d'une crise et d'une révolte social dont le leitmotiv  principal aura été la Dignité. Placer la Dignité au centre du débat social, « ce qui est au-dessus de tout prix et ne se prête à aucune équivalence, cela possède une Dignité»(E. Kant).

PHOTO LAURENT VU

Le caractère inique de l'origine de la constitution de Pinochet devrait être une raison suffisante pour vouloir la changer. Mais il semble, que ceux qui auparavant  réclamaient la tête du monstre constitutionnelle de 1980, maintenant se contenteraient d'un changement de coiffure.

Le phénomène qui nous interpelle est l'engouement, qui atteint des secteurs du centre-gauche, pour « l'objet perdu » de la droite.

Comme l'a déclaré Carmen Frei : « Nous ne devons pas être complices de la droite. Nous avons besoin d'un nouveau pacte social ».

CAPTURE D’ÉCRAN

L'attraction irrésistible que ces personnalités ressentent pour le « rejet » de la nouvelle constitution est pour le moins bizarre. Les grands médias s'en font l'écho et la droite s'en réjouit.

Les modifications apportées en 2005 à l'actuelle constitution de 1980, ont voulu donner une nouvelle virginité à cette dernière. En même temps, que faire barrage à tout processus constituant. En d'autres termes, les modifications ont été apportées pour préserver la constitution de 1980 et non pour la changer, légitimant ainsi, a posteriori, tout ce qui s'est passé depuis le coup d'État de 1973.

Cette ambiguïté semble ressurgir dans le processus constituant qui vient de se terminer. Le projet d'une nouvelle constitution est critiqué comme une simple lutte d'intérêts, lui niant son caractère démocratique et souverain.

CAPTURE D’ÉCRAN

Le projet constitutionnel dans son article 1 dit : « Article 1 : le Chili est un État social et démocratique régit par l'État de droit. Il est plurinational, interculturel, régional et écologique ».

Il est clair que l'objectif du nouveau projet de constitution est celui de rompre avec l’État subsidiaire. (le point crucial ici réside dans l'idée qu'on se fait de la société civile, et du droit. Dans une vision purement contractuelle et atomisée des rapports sociaux, le droit dérive de l'intérêt. C'est la notion de Marché, comme forme régulatrice  des liens et des rapports sociaux. Main invisible du marché. Laissez-faire. Dans ce cadre la notion de « contrat social » devient superflue, puisque c'est au marché qui revient le « droit » d'optimiser les prestations et les services. J'ai accès à des services:  santé, éducation. Mais l'éducation et la santé n'est pas un droit).

Déclarer : « le Chili est un État social et démocratique régit par l'État de droit. » c'est postuler que le droit en dérive pas de l'intérêt, mais d'un principe universel. Le même qui préside à la Déclaration Universelle des droits de l'homme. L'homme n'est pas un moyen pour une fin, il est cette même fin. Ce qui est in-substituable, cela a une Dignité. Une société civil, nulle marché ne saurait la fonder,  le pacte social, oui. C'est-à-dire un État de droit. MC

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RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
CHILI 4S 2022 « J'APPROUVE »

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