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Le président chilien, Gabriel Boric, a annoncé vendredi la création d'une commission pour la paix et l'entente chargée de résoudre le conflit avec le peuple autochtone mapuche de l'Araucanie, au terme d'une visite de deux jours dans cette région du sud du pays.
PHOTO FERNANDO RAMIREZ
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Radio Canada avec l'Agence France-Presse
Cette commission pour la paix entreprendra ses travaux en mars, avec une composition totalement transversale, qui donne des garanties à toutes les parties, a dit le président de gauche lors d'une conférence de presse.
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« Il ne s'agit pas d'une commission pour établir un diagnostic, il y en a déjà eu suffisamment. C'est une commission qui vise à prendre en compte les recommandations des organisations nationales et internationales pour parvenir à une résolution du conflit. » — Une citation de Gabriel Boric, président du Chili
Il a aussi reconnu des erreurs dans ce conflit de la part de son gouvernement depuis son installation, il y a huit mois.
Au XVIème siècle, les Mapuches ont résisté à l'expansion des Espagnols, avant d'être soumis en 1870 par l'armée chilienne qui a commencé à installer des colons sur leurs terres. La récupération de ces terres ancestrales est au cœur de leur lutte contre l'État et les entreprises forestières de la région.
Il s'agit d'étudier clairement la demande de terres des communautés mapuches et de proposer des mécanismes concrets assortis de délais concrets pour régler et réparer cette dette que l'État du Chili a envers le peuple mapuche, a déclaré le dirigeant de 36 ans.
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Le président chilien a entamé jeudi une visite de deux jours, la première depuis son arrivée au pouvoir, dans la région de l'Araucanie, une riche zone forestière.
Série d'attaques
« Protocole » DESSIN LAUZAN |
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La Coordination Arauco Malleco (CAM), l'une des principales organisations radicales mapuches, qui a revendiqué des incendies criminels, avait fait savoir mercredi dans un communiqué qu'elle rejetait le déplacement de M. Boric, estimant qu'il obéit aux intérêts de l'oligarchie, au pouvoir des groupes économiques qui s'opposent directement à la cause mapuche.
ILLUSTRATION |
En octobre 2021, Sebastian Piñera, alors président conservateur du pays, avait décrété la militarisation de la région. M. Boric avait mis fin à cette mesure deux semaines après avoir endossé les habits de chef de l'État. Mais en mai, face à de nouvelles attaques, il a ordonné son redéploiement.
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