[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
GUILLAUME MEURICE PHOTO
JOEL SAGET
LOGO
L'HUMANITÉRadio France : Guillaume Meurice licencié / L’humoriste de France Inter avait été convoqué à une commission disciplinaire à Radio France jeudi 30 mai. Guillaume Meurice a été licencié « pour faute grave » par Radio France, après avoir réitéré sa blague sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a-t-il annoncé ce mardi 11 juin.
Radio France après ses propos sur Netanyahou
[ Cliquez sur la flèche pour visionner la vidéo ]
France Inter le 29 octobre qui trace un parallèle entre Benyamin Netanyahou et le nazisme a provoqué un tollé général, alors que le premier ministre israélien bombarde sans relâche la bande de Gaza depuis trois semaines, suite à l'attaque sanglante du mouvement islamiste du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Mis à jour le 31 octobre 2023, publié le 31 octobre 2023
3min
Guillaume Meurice a été licencié « pour faute grave » par Radio France, toujours dans le cadre du « prepucegate » – à savoir sa blague réitérée sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou -, a-t-il annoncé ce mardi 11 juin. L’humoriste de France Inter avait été convoqué à une commission disciplinaire à Radio France jeudi 30 mai.
► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR
En sortant de la commission disciplinaire où il l’avait accompagné, le délégué syndical SUD, Benoit Gaspard affirmait déjà alors que « la direction maintient ses griefs ». « Nous avons rappelé que Guillaume Meurice a fait son travail d’humoriste, et qu’il n’a ni manqué de loyauté envers Radio France, ni instrumentalisé l’antenne a des fins personnelles », a-t-il poursuivi.
« Ma première blague autorisée par la loi française »
Il est reproché à Guillaume Meurice d’avoir réitéré à l’antenne le 28 avril, malgré une première mise en garde de l’Arcom, sa blague polémique sur le premier ministre israélien, prononcée une première fois le 28 octobre dernier : « Il y a des choses qu’on peut dire, par exemple si je dis que « Netanyahou est une sorte de nazi, mais sans prépuce , c’est bon, le procureur l’a dit cette semaine. Vous pouvez en faire des mugs, des t-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française. »
Au matin de sa commission de discipline, l’humoriste a de nouveau pointé du doigt la menace qui pèse sur la liberté d’expression en déclarant sur X : « Aujourd’hui est une belle journée pour savoir si faire des blagues sur un criminel de guerre génocidaire qui massacre des enfants dans des camps de réfugiés vaut un licenciement pour faute grave. »
De son côté, la directrice générale de radio France, Sibyle Veil, s’était défendue en disant que « ce n’est pas entraver la liberté d’expression et le droit à la caricature – auxquels nous sommes très attachés – que d’appeler au discernement » lorsqu’elle avait infligé un avertissement à Guillaume Meurice. L’humoriste lui avait déjà répondu à ce moment-là : « Je pratique l’humour, la caricature, la satire politique, et l’outrance en fait partie. Pour moi, la limite, c’est la loi. »
Or, celle-ci a déjà parlé. Le 18 avril dernier, la justice a classé sans suite les deux plaintes déposées le 6 novembre 2023 par l’Organisation juive européenne pour « provocation à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite ». Le parquet de Nanterre a estimé que « les deux infractions visées par la plainte n’apparaissent pas comme caractérisées». Pour l’instant, Radio France n’en tire pas les mêmes conclusions que l’humoriste et ses soutiens.
SUR LE MÊME SUJET :