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UN CASQUE AVEC LES NOMS DES QUATRE MINEURS COINCÉS DANS LA MINE DE CUIVRE EL TENIENTE DEPUIS PLUSIEURS JOURS, LORS D'UNE VEILLÉE À RANCAGUA, LE 2 AOÛT 2025. PHOTO PABLO SANHUEZA |
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RFILe Chili se mobilise pour sauver quatre mineurs piégés après un effondrement dans une mine / Déjà plus de 48 heures qu’une opération de sauvetage est en cours au Chili dans la mine de cuivre souterraine El Teniente, la plus grande au monde. L’éboulis qui s’y est produit le 31 juillet a fait trois morts, neuf blessés et deux travailleurs sont toujours portés disparus. Ils se trouvaient à 900 mètres de profondeur lorsque l’accident a eu lieu. Plus de 100 personnes sont mobilisées pour tenter de les retrouver.
Publié le : 03/08/2025
Par RFI Temps de lecturer 2 min - 01:21
L'accident s'est produit le 31 juillet dans la mine de cuivre d'El Teniente à la suite d'un « événement sismique » dont l'origine - naturelle ou bien liée aux forages - est encore à l'étude. Au moins 100 sauveteurs participent aux opérations. Les quatre mineurs bloqués travaillaient à l'extension de la mine à quelque 1 200 mètres de profondeur. L'exploitation compte 4 500 km de galeries.
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Le texte principal "¡AL MAL TIEMPO, BUENA JARA!" est une variation d'un dicton populaire espagnol " Al mal tiempo, buena cara" (Au mauvais temps, bonne mine) "Faire contre mauvaise fortune bon cœur" |
► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR
À l’extérieur de la mine, les photos des quatre disparus sont accrochées sur un drapeau chilien, rapporte notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné. Ce mineur, la voix tremblante, témoigne au micro de la chaîne de télévision nationale : « On sortait de la mine quand nos collègues, eux, entraient. C’est aux infos qu’on a appris qu’ils étaient piégés à la suite de l’accident. C’est très dur… On espère un miracle et que tout se passe bien. »
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Les autorités savent où se trouvent les quatre ouvriers, mais aucune communication n’a pu être établie avec eux. L’opération de sauvetage est lente et délicate, car le secteur a été endommagé : « On a dû changer la méthodologie. On ne creuse plus avec des machines manuelles, mais des machines commandées à distance pour protéger nos équipes de secours », explique Andrés Músic, directeur général de Codelco, l’entreprise publique qui gère la mine.
Selon Codelco, l’éboulis serait dû à un séisme enregistré dans la zone. Mais des ouvriers dénoncent des négligences et disent avoir senti des mouvements sous terre il y a plusieurs jours déjà. Le président Gabriel Boric s’est rendu sur place : « Pourquoi cet accident a eu lieu ? Qui est responsable ? Les familles auront besoin de réponses. Mais pour l’instant, toute notre énergie doit se concentrer sur le sauvetage. »
Les activités de la mine, qui produit 356 000 tonnes de cuivre par an, soit 6,7 % de la production du Chili, ont été suspendues.
Il s’agit de l’accident minier le plus grave depuis 2010, lorsque 33 mineurs avaient été ensevelis dans une mine dans le nord du Chili. Tous avaient été sauvés au bout de 69 jours lors d’une opération historique.
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