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« PEUPLES AUTOCHTONES ET PROCESSUS CONSTITUANT » |
Santiago de Chile, 16 décembre 2020. Après des semaines de longs débats et des atermoiements, le Sénat et la Chambre des députés du Chili ont finalement adopté hier une formule pour la participation indigène à la rédaction d’une nouvelle Constitution.
« NOUVELLE CONSTITUTION ET PEUPLE MAPUCHE, OPPORTUNITÉ ? » ILLUSTRATION INFOCAP |
La proposition présentée par une commission mixte des deux instances a été soutenue par les députés avec 140 voix pour, 7 contre et 2 abstentions, l´envoyant pour débat ultérieur au Sénat, qui l’a approuvée hier soir à l’unanimité.
L’accord sur les sièges réservés aux peuples autochtones pour garantir leur participation à la convention constitutionnelle établit 17 places sur les 155 membres qui seront élus en avril prochain pour cet organe, tandis qu’un quota pour les personnes d’ascendance africaine a été rejeté.
Bien que l’opposition majoritaire lui ait donné son accord pour ne pas retarder davantage le processus, elle a exprimé de nombreuses critiques, notamment parce que le consensus est loin d’être optimal et que ce n’est que le minimum qui ait pu être occtroyé, comme l’a expliqué la députée Alejandra Sepúlveda, du Front régionaliste vert social.
Dans des déclarations à la presse, la députée communiste Carmen Hertz a déclaré que ces sièges réservés n’étaient pas une concession gracieuse aux peuples originaires, mais que cela découle de la lutte des indigènes qui ont été historiquement discriminés et dont les problèmes actuels trouvent leur origine précisément dans leur manque de participation.
Elle a également critiqué le nombre de représentants accordé, car la proportion correspondant au pourcentage de population autochtone devrait être de 25, parce que 12,8 % de la population du pays s’identifie comme appartenant à un peuple originaire.
Malgré les limites du texte approuvé, il est considéré comme un pas important, qui se fait dans une course contre le temps pour la formation des candidatures en vue de l’élection de la Convention constituante, car celles-ci devront être définies au plus tard le 11 janvier prochain.
Sur les 17 sièges définis, sept sièges seront réservés aux représentants de la communauté mapuche, deux aux aymara et un à chacun des peuples rapa nui, quechua, atacameño, diaguita, colla, kawéskar, yagan et chango.
Du gouvernement, qui avait été critiqué pour avoir eu une position pour le moins dire ambiguë sur cette question, la ministre du Développement social, Karla Rubilar, a remercié le travail du Congrès et a noté que la nouvelle Constitution sera également écrite en caractères indigènes. peo/car/rc
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