DESSIN LAUZAN |
Au Chili, le président de droite Sebastian Piñera a promulgué ce mardi 27 avril une loi qui permet aux habitants de puiser dans leur épargne retraite obligatoire. C'est la troisième fois qu'une mesure de ce type est adoptée dans le pays depuis le début de la pandémie, et sous la pression des Chiliens, pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire et du confinement. Pourtant, le gouvernement au pouvoir était contre la mesure.
PHOTO ESTEBAN FELIX / AP |
Les Chiliens pourront dès les prochains jours puiser de nouveau dans leur épargne retraite obligatoire. Une mesure demandée par de nombreux habitants, qui considèrent que les aides du gouvernement ont été trop ciblées, trop tardives, trop faibles depuis le début de la seconde vague de Covid-19 ici. Seconde vague accompagnée d'un confinement strict qui dure depuis fin mars dans l'essentiel du pays.
Le texte a été proposé par l'opposition de gauche et adopté à une large majorité au Congrès, avec les voix d'une partie de la droite. Pourtant, le président s'y est opposé jusqu'à la dernière minute, en faisant appel au Tribunal constitutionnel. À la surprise générale, la Haute Cour a rejeté ce mardi la demande de Sebastian Piñera.
Au plus bas dans les sondages, le président a été contraint d'annoncer il y a quelques jours des aides supplémentaires pour les habitants, face à la crise sanitaire et économique.
Le droit de puiser une nouvelle fois dans l'épargne retraite obligatoire risque de fragiliser encore le système par capitalisation individuelle imposé sous la dictature de Pinochet, et aujourd'hui très impopulaire.
Les Chiliens seront appelés aux urnes les 15 et 16 mai prochain, pour élire une Assemblée constituante et remplacer la Constitution héritée de la dictature.
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