Le procès des viols de Mazan et l'histoire de Gisèle Pélicot retentissent au Chili / Au Chili, la présidente de la Chambre des députés a salué jeudi 21 novembre le courage de Gisèle Pelicot lors d’un discours devant Emmanuel Macron, en visite officielle dans le pays. La parlementaire communiste a terminé son discours en parlant de l’importante histoire des femmes françaises.
Par Naïla Derroisné De notre correspondante à Santiago,
Publié le : 22/11/2024
2 min
La présidente de la Chambre des députés du Chili, Karol Cariola, après avoir parlé des liens forts qui unissent la France et le Chili, a souhaité faire honneur à de grandes figures féminines françaises en mentionnant d’abord Marie Curie, Olympe de Gouges, puis Simone Veil, et enfin cette « citoyenne commune », Gisèle Pelicot.
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« Elle a donné une leçon au monde entier. Les victimes de violences sexuelles ne doivent pas avoir honte. Ce sont les agresseurs qui doivent se sentir honteux. Gisèle Pelicot a été un exemple de courage et de dignité pour les femmes du Chili et du monde entier. Que la honte change de camp ! », a déclaré Karol Cariola.
Parallèle avec le cas Monsalve
Au Chili, comme dans beaucoup de pays, la population et les médias suivent le procès de Mazan. À la télévision et dans les journaux, on parle du procès, mais surtout de Gisèle, qui est admirée par beaucoup de Chiliens. Sur les réseaux sociaux notamment, on peut lire de nombreux messages de soutien.
Ce procès fait écho à une autre affaire qui se déroule actuellement au Chili, le cas Monsalve, qui concerne un ancien membre du gouvernement du président Boric. Ce désormais ex-sous-secrétaire est accusé de viol et d’abus sexuel par l’une de ses anciennes conseillères.
Le point commun avec l’histoire de Gisèle Pelicot, est que la victime chilienne était incapable de donner un consentement clair au moment du viol supposé, car elle était sous l’emprise de l’alcool. Et tout comme en France, cette question est revenue sur le devant de la scène ces dernières semaines au Chili, car la législation chilienne ne définit pas clairement le consentement lorsqu’il s’agit de relations sexuelles.
Quant à la « honte qui doit changer de camp », une avocate chilienne, membre d’un collectif féministe, s’interroge tout de même et se demande comment cela pourra-t-il être possible en France. La loi y protège l’identité des accusés en interdisant de les prendre en photo, ou même de divulguer leurs noms.
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@Elysee À Valparaíso, discours du Président @EmmanuelMacron devant le Congrès national du Chili.
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