mercredi, juillet 31, 2019
dimanche, juillet 28, 2019
CHILI : MARÉE NOIRE DANS LES EAUX LES PLUS PURES DE LA PLANÈTE
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]Marée noire dans une eau parmi les plus pures de la planète. Quelque 40 000 litres de pétrole se sont déversés au large du Chili, samedi 27 juillet, à la suite d'un incident sur le terminal d'une compagnie minière situé sur une île en Patagonie, ont annoncé les autorités. Le pétrole s'est déversé dans une zone réputée pour la pureté de ses eaux et son riche écosystème marin.
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
PRÈS DE PUERTO NATALES, EN PATAGONIE PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP |
UNE PLAGE POLLUÉE PAR LE PÉTROLE APRÈS UNE MARÉE NOIRE (ILLUSTRATION). — ALFRED/SIPA |
UN NAVIRE DE LA MARINE CHILIENNE PART CONTENIR UNE MARÉE NOIRE, AU LARGE DE L'ÎLE DE GUARELLO, SAMEDI 28 JUILLET 2019. PHOTO REUTERS |
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vendredi, juillet 26, 2019
AU CHILI, DES MILLIERS DE PERSONNES MANIFESTENT POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT
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MANIFESTATIONS EN FAVEUR DU DROIT À L’AVORTEMENT À SANTIAGO, AU CHILI, LE 25 JUILLET 2019. PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP |
La loi actuelle, qui permet le recours à l’IVG dans trois situations seulement, est très mal appliquée du fait, notamment, de l’objection de conscience invoquée par de nombreux médecins.
6Temps de Lecture 3 min
Des milliers de Chiliennes sont descendues dans les rues des grandes villes du pays, jeudi 25 juillet, pour exiger le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le recours à l’avortement a été partiellement dépénalisé en août 2017 au Chili, mettant fin à vingt-huit ans d’interdiction totale de la pratique.
La loi, baptisée « ley tres causales » (« loi des trois cas »), promulguée par la présidente socialiste Michelle Bachelet juste avant la fin de son second mandat et le retour de la droite au pouvoir, permet en théorie d’avorter dans trois situations : risque pour la vie de la femme, non-viabilité du fœtus et viol.
Jeudi, quelque 20 000 personnes, selon le collectif Féministes en lutte (6 000, selon les autorités municipales) ont défilé dans les rues de Santiago avec des foulards verts – un symbole de la lutte pour l’IVG venu d’Argentine. L’autre mot d’ordre de la manifestation était la lutte contre le racisme, à l’occasion de la journée internationale de la femme noire latino-américaine et des Caraïbes.
Porte-parole des Féministes en lutte, Veronica Avila a souligné l’importance de faire coïncider les deux revendications pour exiger une loi qui n’exclue aucune femme en fonction de son origine ethnique. Elle a condamné « les politiques racistes, xénophobes et misogynes du gouvernement de droite et libéral » du président Sebastian Piñera, au pouvoir depuis le 11 mars 2018, et qui a nommé au ministère de la femme et de l’égalité des genres une farouche opposante à l’IVG, Isabel Pla.
Malgré la loi « tres causales », les féministes dénoncent la persistance des difficultés d’accès à l’avortement. Une étude récente sur l’application de la loi à travers le pays montre des résultats « très préoccupants », selon la députée communiste Camila Vallejo, qui dénonce de « nombreux obstacles » empêchant l’accès effectif au droit à l’avortement.
Gloria Maria, porte-parole de la Table d’action pour l’avortement au Chili, dénonce elle aussi « une course d’obstacles » pour les femmes qui ont pourtant le droit d’avorter : « Cela reste une prestation pratiquement clandestine car les femmes ne sont pas informées de leurs droits et il n’y a pas non plus de formation du personnel médical, regrette-t-elle. Le principal problème est l’abus [du recours à] l’objection de conscience de la part des médecins et des centres de santé, autorisé par la loi, qui rend difficile la pratique. »
Le texte voté en 2017 interdisait l’objection de conscience mais, un mois plus tard, sous la pression de l’Eglise catholique et de la droite ultraconservatrice, le tribunal constitutionnel a admis la reconnaissance d’une « objection de conscience institutionnelle », c’est-à-dire étendue collectivement à un centre de santé. De nombreux médecins et établissements privés ont manifesté leur refus de pratiquer des avortements, créant ainsi de nouvelles restrictions d’accès à l’avortement légal et sûr.
Les féministes chiliennes se sont massivement mobilisées l’an dernier contre la violence de genre et le sexisme à l’université.
Dans la foulée des Argentines, les féministes chiliennes sont depuis ces dernières années sur le pied de guerre. De façon inédite dans un pays où l’Eglise catholique est omniprésente et où le machisme est encore très prégnant dans les esprits, elles se sont mobilisées de façon massive l’an dernier contre la violence de genre, mais aussi contre le sexisme à l’université avec l’occupation de dizaines d’université, pendant près de deux mois, dans tout le pays. Avec des réactions d’une violence, parfois, elle aussi, inédite, comme le 25 juillet 2018, quand trois femmes ont été poignardées lors d’une marche en faveur de l’avortement légal. Les partis de la droite au pouvoir sont farouchement opposés à l’initiative de légalisation de l’IVG et souhaitent présenter un projet de réforme de la Constitution pour garantir « le droit à la vie depuis le moment de la conception et jusqu’à la mort naturelle ».
Paradoxalement, le Chili avait été, en 1931, l’un des premiers pays au monde à légaliser l’avortement thérapeutique dans les cas où le fœtus ne pouvait pas survivre hors de l’utérus et en cas de danger pour la vie de la femme, une loi qui a existé durant un demi-siècle, avant même que les femmes chiliennes n’aient le droit de vote (1949). Mais il a été interdit par décret, en 1989, dans les dernières semaines de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). Toute forme d’avortement était alors devenue interdite et punie de prison.
Le 21 août 2018, douze députées chiliennes ont présenté au Congrès de Valparaiso un projet de légalisation de l’avortement pendant les 14 premières semaines de grossesse, sur simple demande de la femme. Il n’a toujours pas été traité au sein de l’Hémicycle.
Christine Legrand (Buenos Aires, correspondante)
Des milliers de Chiliennes sont descendues dans les rues des grandes villes du pays, jeudi 25 juillet, pour exiger le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le recours à l’avortement a été partiellement dépénalisé en août 2017 au Chili, mettant fin à vingt-huit ans d’interdiction totale de la pratique.
La loi, baptisée « ley tres causales » (« loi des trois cas »), promulguée par la présidente socialiste Michelle Bachelet juste avant la fin de son second mandat et le retour de la droite au pouvoir, permet en théorie d’avorter dans trois situations : risque pour la vie de la femme, non-viabilité du fœtus et viol.
Jeudi, quelque 20 000 personnes, selon le collectif Féministes en lutte (6 000, selon les autorités municipales) ont défilé dans les rues de Santiago avec des foulards verts – un symbole de la lutte pour l’IVG venu d’Argentine. L’autre mot d’ordre de la manifestation était la lutte contre le racisme, à l’occasion de la journée internationale de la femme noire latino-américaine et des Caraïbes.
Porte-parole des Féministes en lutte, Veronica Avila a souligné l’importance de faire coïncider les deux revendications pour exiger une loi qui n’exclue aucune femme en fonction de son origine ethnique. Elle a condamné « les politiques racistes, xénophobes et misogynes du gouvernement de droite et libéral » du président Sebastian Piñera, au pouvoir depuis le 11 mars 2018, et qui a nommé au ministère de la femme et de l’égalité des genres une farouche opposante à l’IVG, Isabel Pla.
Malgré la loi « tres causales », les féministes dénoncent la persistance des difficultés d’accès à l’avortement. Une étude récente sur l’application de la loi à travers le pays montre des résultats « très préoccupants », selon la députée communiste Camila Vallejo, qui dénonce de « nombreux obstacles » empêchant l’accès effectif au droit à l’avortement.
Toujours une « pratique clandestine »
Gloria Maria, porte-parole de la Table d’action pour l’avortement au Chili, dénonce elle aussi « une course d’obstacles » pour les femmes qui ont pourtant le droit d’avorter : « Cela reste une prestation pratiquement clandestine car les femmes ne sont pas informées de leurs droits et il n’y a pas non plus de formation du personnel médical, regrette-t-elle. Le principal problème est l’abus [du recours à] l’objection de conscience de la part des médecins et des centres de santé, autorisé par la loi, qui rend difficile la pratique. »
Le texte voté en 2017 interdisait l’objection de conscience mais, un mois plus tard, sous la pression de l’Eglise catholique et de la droite ultraconservatrice, le tribunal constitutionnel a admis la reconnaissance d’une « objection de conscience institutionnelle », c’est-à-dire étendue collectivement à un centre de santé. De nombreux médecins et établissements privés ont manifesté leur refus de pratiquer des avortements, créant ainsi de nouvelles restrictions d’accès à l’avortement légal et sûr.
Les féministes chiliennes se sont massivement mobilisées l’an dernier contre la violence de genre et le sexisme à l’université.
Dans la foulée des Argentines, les féministes chiliennes sont depuis ces dernières années sur le pied de guerre. De façon inédite dans un pays où l’Eglise catholique est omniprésente et où le machisme est encore très prégnant dans les esprits, elles se sont mobilisées de façon massive l’an dernier contre la violence de genre, mais aussi contre le sexisme à l’université avec l’occupation de dizaines d’université, pendant près de deux mois, dans tout le pays. Avec des réactions d’une violence, parfois, elle aussi, inédite, comme le 25 juillet 2018, quand trois femmes ont été poignardées lors d’une marche en faveur de l’avortement légal. Les partis de la droite au pouvoir sont farouchement opposés à l’initiative de légalisation de l’IVG et souhaitent présenter un projet de réforme de la Constitution pour garantir « le droit à la vie depuis le moment de la conception et jusqu’à la mort naturelle ».
Paradoxalement, le Chili avait été, en 1931, l’un des premiers pays au monde à légaliser l’avortement thérapeutique dans les cas où le fœtus ne pouvait pas survivre hors de l’utérus et en cas de danger pour la vie de la femme, une loi qui a existé durant un demi-siècle, avant même que les femmes chiliennes n’aient le droit de vote (1949). Mais il a été interdit par décret, en 1989, dans les dernières semaines de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). Toute forme d’avortement était alors devenue interdite et punie de prison.
Le 21 août 2018, douze députées chiliennes ont présenté au Congrès de Valparaiso un projet de légalisation de l’avortement pendant les 14 premières semaines de grossesse, sur simple demande de la femme. Il n’a toujours pas été traité au sein de l’Hémicycle.
Christine Legrand (Buenos Aires, correspondante)
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jeudi, juillet 25, 2019
GRAVE CRISE AU THÉÂTRE MUNICIPAL DE SANTIAGO DU CHILI
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LE THÉÂTRE MUNICIPAL DE SANTIAGO, DANS LA CAPITALE CHILIENNE, EST LA PRINCIPALE SCÈNE DU PAYS. |
En pleine crise financière, 59 employés de l’institution chilienne vont être licenciés. 19 autres membres du personnel sont incités à prendre « volontairement » leur retraite. Les syndicats rejettent la mesure et attribuent les tensions financières à une mauvaise administration.
Le théâtre municipal de Santiago, dans la capitale chilienne, traverse une « situation très difficile », d’après les mots de Frédéric Chambert, son directeur général. Face à la crise économique dans laquelle elle se retrouve, l’institution a fait le choix de se séparer de 59 employés. À cela s’ajoute le départ volontaire de 19 autres personnes, qui vont faire valoir plus tôt que prévu leur droit à la retraite.
Pour le directeur français, ancien patron du Capitole de Toulouse, ces décisions sont « pénibles mais nécessaires pour assurer l’avenir de l’institution », comme il l’explique dans un communiqué. Ce plan va permettre des économies considérables pour le théâtre. Des dépenses diminuées d’environ 1,5 milliard de pesos par an, soit près de 2 millions d’euros. Cette économie pourrait permettre de réduire, voire d’enterrer la dette du théâtre, qui s’élève aujourd’hui à plus de 6 milliards de pesos (7,8 millions d’euros). Avec cette dette, difficile d’attirer des fonds privés, qui pourraient participer au fonctionnement de l’entité.
Coup dur pour la principale scène du pays
Mais le personnel ne l’entend pas de cette oreille. Le plan de licenciement va amputer le théâtre d’un sixième de ses effectifs. Les représentants des musiciens et des ouvriers du théâtre dénoncent l’incompétence des dirigeants et l’absence de dialogue dans l’élaboration de ce plan. « L’argent public est utilisé à mauvais escient. La solution la plus grossière et la plus grotesque est donc de couper dans les vivres et de renvoyer les gens », lâche Cristian Navarrete, président de l’Association des chanteurs lyriques, interrogé par le journal chilien El Mostrador.
Début juillet, le climat était déjà très tendu : les salaires du personnel n’avaient pas été payés à temps. Des retards qui étaient à l’origine d’une grève prolongée en 2017, alors que Frédéric Chambert était en poste depuis moins de deux ans.
Soutien du public
« La prochaine saison est conçue pour mettre en avant le Ballet de Santiago. Et cela est très attractif, explique Francisca Montenegro, présidente de l’Union du ballet du théâtre, sur la radio Bío-Bío. Réduire davantage l'offre de ballets serait contre-productif pour les ressources du théâtre. »
Pour se faire entendre, le personnel a fait appel au maire, Felipe Alessandri, également président du conseil d’administration du théâtre municipal. Les grévistes ont également lancé une pétition en ligne.
Par Clément Buzalka
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vendredi, juillet 19, 2019
VIOLETA PARRA, L’ÂME INTRANSIGEANTE DU CHILI DES PAUVRES
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Catherine FrammeryLa chanteuse et folkloriste chilienne engagée a vécu quelques années à Genève, rue Voltaire. Son «Gracias a la vida» est devenu un classique
ILLUSTRATION FANNY MICHAËLIS
ILLUSTRATION FANNY MICHAËLIS |
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« GRACIAS A LA VIDA »
FUT ENREGISTRÉE POUR LA 1ÈRE FOIS EN 1966
SUR L'ALBUM LAS ÚLTIMAS COMPOSICIONES, LE DERNIER ALBUM
PUBLIÉ PAR VIOLETA PARRA AVANT SON SUICIDE EN 1967
« GRACIAS A LA VIDA »
FUT ENREGISTRÉE POUR LA 1ÈRE FOIS EN 1966
SUR L'ALBUM LAS ÚLTIMAS COMPOSICIONES, LE DERNIER ALBUM
PUBLIÉ PAR VIOLETA PARRA AVANT SON SUICIDE EN 1967
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dimanche, juillet 14, 2019
DEPUIS LE 18ÈME SIÈCLE, PLOUGASTEL-DAOULAS A DESTIN LIÉ AVEC LA FRAISE
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DEPUIS LE 18ÈME SIÈCLE, PLOUGASTEL-DAOULAS A DESTIN LIÉ AVEC LA FRAISE PHOTO FRED TANNEAU |
Aux portes de Brest, Plougastel-Daoulas a lié son destin à la fraise depuis le 18e siècle et le retour du Chili de l'officier Amédée-François Frézier. Ses plants firent la richesse de la commune, aujourd'hui en quête d'une meilleure reconnaissance.
«La fraise a fait la richesse et la notoriété de Plougastel puisque à la grande époque on produisait ici 25 % des fraises consommées en France », explique à l'AFP Dominique Cap, maire de la commune située sur la presqu'île du même nom au cœur de la rade de Brest.
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vendredi, juillet 12, 2019
L’HOMME DU JOUR. MARCELO CATRILLANCA
C’est à peine si Marcelo Catrillanca a eu le temps de pleurer son fils Camilo, assassiné le 14 novembre 2018 d’une balle dans la nuque. Ce meurtre avait alors ravivé les vives tensions qui persistent dans l’Araucanie chilienne en raison de la militarisation à outrance de ces territoires ancestraux revendiqués par le peuple mapuche.
Depuis, Marcelo Catrillanca est monté sur tous les fronts pour que lumière soit faite sur ce crime odieux qui l’a endeuillé. Jusqu’à présent, les autorités ont limogé des carabiniers et quelques responsables. Mais, il se pourrait bien que Marcelo obtienne enfin gain de cause. Mercredi, une commission d’enquête de la Chambre des députés a adopté un rapport établissant la responsabilité politique de hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, à commencer par le détenteur du portefeuille, Andrés Chadwick, et le sous-secrétaire, Rodrigo Ubilla, jusqu’alors protégés par le président Sebastian Piñera. « Comme peuple et nation mapuche, nous allons exiger qu’ils démissionnent », a déclaré au micro de la radio Bio Bio ce père courage.
LA POPULATION D'AMÉRIQUE LATINE AU PLUS HAUT EN 2058
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DES VÉNÉZUÉLIENS TRAVERSENT LE PONT SIMON BOLIVAR ENTRE SAN ANTONIO DEL TACHIRA, AU VENEZUELA, ET CUCUTA, EN COLOMBIE, LE 9 JUIN 2019 PHOTO AFP |
Santiago du Chili (AFP) - La population de l'Amérique latine et des Caraïbes atteindra son plus haut niveau vers 2058, avec 767,5 millions d'habitants, avant d'entamer un recul dû à une baisse de la fécondité, selon un rapport publié jeudi par la Cepalc.
La croissance démographique, qui ne cesse de baisser, conduira la population de la région à connaître un pic en 2058 ; un an plus tard "se dessine une diminution de la population régionale, principalement en raison de la baisse de la fécondité et de soldes migratoires négatifs", analyse la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc).
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OSCAR ALBERTO MARTÍNEZ RAMÍREZ ET SA FILLE SE SONT NOYÉS DANS LE RIO GRANDE, LUNDI, EN TENTANT DE REJOINDRE LES ETATS-UNIS. PHOTO BY STR. AFP |
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jeudi, juillet 11, 2019
LA « DETTE VERTE » COMMENCE À ATTIRER DES PAYS ÉMERGENTS
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UNE VUE DE LA VILLE DE LA SERENA, AU CHILI. PHOTO RODRIGO GARRIDO, ARCHIVES REUTERS |
De plus en plus d'États émettent des obligations pour financer de grands projets écologiques. Fait nouveau, la « dette verte » attire désormais des pays émergents, comme récemment le Chili, premier pays du continent américain à franchir le pas.
AAu moment où certains de ses pairs hésitaient à se rallier au consensus sur le climat au sommet du G20 à Osaka fin juin, sous l'influence du climatoscepticisme revendiqué par Donald Trump, le Chili affichait sa conviction écologique.
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mercredi, juillet 10, 2019
JUSTICE. LE PLAN CONDOR RATTRAPÉ JUSQU’EN ITALIE
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PHOTO EFE |
Un tribunal de Rome a condamné, lundi, 24 ex-militaires et politiques latino-américains pour les crimes de 23 opposants dans les années 1970.
EN PREMIÈRE INSTANCE, EN JANVIER 2017, LES FAMILLES DES VICTIMES N’AVAIENT PAS EU GAIN DE CAUSE. PHOTO FILIPPO MONTEFORTE/AFP |
samedi, juillet 06, 2019
CRIME ORGANISÉ.UNE « POLICE DU GUACAMOLE » AU CHILI CONTRE LES VOLEURS D’AVOCATS
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PHOTO EDUARDO LEAL/BLOOMBERG |
Publié le 6 juillet 2018] Le pays a misé sur la production de ce fruit qui rencontre un succès croissant sur les marchés internationaux. Mais l’avocat aiguise aussi l’appétit de gangs qui n’hésitent pas à dépouiller les producteurs.
PHOTO EDUARDO LEAL/BLOOMBERG |
Le pillage prend une telle ampleur que Crescente Molina, qui a produit 100 tonnes d’avocats en 2017 dans le centre du Chili, a dû prendre des mesures drastiques. “Nous avons déjà arraché les avocatiers qui se trouvaient dans les zones les plus fréquemment pillées, car leur exploitation n’était plus rentable”, et ce en dépit de la hausse des prix, explique l’agriculteur lors d’un entretien téléphonique. “Nous les avons remplacés par des arbres qui produisent des agrumes, car ils intéressent moins les voleurs.”
Marché informel et vols armés en plein jour
Les avocats sont un pilier du régime alimentaire chilien pour le petit déjeuner, le déjeuner comme le goûter. Mais ces derniers temps, les prix atteignent des sommets à cause de la demande qui grimpe en flèche, des effets d’une longue sécheresse au Chili et des fortes précipitations au Pérou voisin.
En chemin vers la salle de sport ou le bureau, on peut faire un détour et s’acheter discrètement des avocats sur le marché informel, auprès de gens qui ont des stocks dans le coffre de leur voiture. Sur Yapo.cl, l’équivalent d’eBay au Chili, on peut trouver une centaine de vendeurs. Les prix ont augmenté de 9 % en mai et de 23 % depuis le commencement de l’année 2018, a annoncé début juin l’Institut chilien de statistiques.
Les vols ne sont pas nouveaux. Mais ils ne sont plus commis par des gens qui s’introduisent dans les champs la nuit : des groupes armés organisés agressent désormais des producteurs en plein jour, affirme Francisco Contardo, responsable de l’Association chilienne des producteurs d’avocats.
Pendant la dernière saison de récolte, d’août 2017 à février 2018, dix bandes ont été démantelées et cinquante personnes ont été inculpées de vol. Le Chili, prenant exemple sur le Mexique et la Californie, a maintenant une “police du guacamole” et vient de nommer son premier procureur spécialisé, en réponse au nombre croissant de vols.
L’un des sandwichs les plus populaires du pays est appelé “l’Italien”. C’est un hot-dog assaisonné avec beaucoup de mayonnaise, de la tomate et de l’avocat – les couleurs du drapeau italien. Les sushis enveloppés dans de l’avocat sont aussi courants que la malbouffe américaine.
Payer ses achats avec des avocats
“On a toujours mangé de l’avocat sur des tartines au petit déjeuner et en salade au déjeuner”, explique Francisco Contardo. Mais la demande ne fait que croître. “Les Chiliens savent qu’outre son goût, cet aliment est bon pour la santé, alors ils veulent l’intégrer à tous leurs repas.”
Les Chiliens trouvent des moyens inventifs de tirer parti de l’inflation des prix. En mai, le géant de la distribution Ripley a lancé une opération permettant aux clients de payer certains achats en avocats.
Ainsi Camilo Briceno les a-t-il pris au mot et a réglé un téléphone à 475 dollars [409 euros] avec 58 kilos d’avocats. Il vend le fruit sur les réseaux sociaux et affirme que son commerce est florissant. Il écoule jusqu’à 500 kilos d’avocats par jour, à destination des supermarchés et des particuliers.
Si les prix de l’avocat ont grimpé en flèche ces derniers temps, c’est notamment en raison des fortes précipitations qui ont frappé le Pérou en 2017. De ce fait, les cargaisons d’avocats péruviens qui répondent habituellement à la demande chilienne pendant l’hiver ont fait défaut cette année.
Cette conjoncture s’ajoute à la grave sécheresse qui a sévi en 2014 et 2015 au Chili, forçant les producteurs dans des régions comme Petorca (au nord de Santiago), à arracher jusqu’à 40 % de leurs arbres, selon l’association des exportateurs de fruits.
Au Chili, 225 000 tonnes d’avocats ont été produites en 2017, soit 10 % de plus que la saison précédente, mais moins que le record de 2009-2010 – 293 000 tonnes.
De fortes exportations
La demande à l’international est également en très forte hausse. En 2015, le Chili a exporté 48 % de sa récolte et ce chiffre est monté à 71 % en 2017. Mais “la saison de l’avocat au Chili est terminée, avertit Francisco Contardo. Nous traversons une période de grande pénurie.”
Les prix devraient décroître en août quand les nouvelles récoltes vont commencer, même si l’essentiel est vendu à l’étranger. À long terme, la tendance sera néanmoins à la hausse.
Si l’Europe demeure le principal marché d’exportation du Chili pour ce produit – près de la moitié de la production nationale y a été expédiée lors de la dernière saison –, les producteurs se tournent maintenant vers la Chine. C’est la direction qu’ont prise environ 10 % des exportations chiliennes d’avocats lors de la dernière récolte. Des producteurs locaux ont lancé des campagnes afin de faire connaître le produit dans six villes chinoises.
L’association des producteurs estime que la demande chinoise avoisinera les 60 000 tonnes ces prochaines années. Et environ un tiers pourrait venir du Chili, selon une publication de l’association professionnelle World Avocado Organization.
“L’avocat, qui était un ingrédient des salades composées, est devenu un superaliment grâce à ses caractéristiques nutritives, observe Francisco Contardo. Les consommateurs se soucient de plus en plus de ce qu’ils mangent et l’avocat est devenu un produit de qualité que l’on trouve dans tous les foyers.”
Laura Millan Lombrana et Daniela Guzman
mercredi, juillet 03, 2019
LE CHILI OBSERVE UNE ÉCLIPSE TOTALE DE SOLEIL SPECTACULAIRE
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L'ÉCLIPSE AU-DESSUS DU CHILI, LE 2 JUILLET 2019. PHOTO STAN HONDA, AFP |
Les Chiliens ont pu observer, mardi, une éclipse totale de soleil qui a provoqué plus de deux minutes d'obscurité en plein jour. Le Chili, capitale du monde en matière d'astronomie, a, en partie, partagé le phénomène avec son voisin argentin.
Le Chili, épicentre de l'astronomie mondiale, a connu mardi 2 juillet deux minutes et trente-six secondes de nuit en plein jour. Les habitants ont été les heureux témoins d'une éclipse totale de soleil, également visible dans une grande partie du Pacifique ainsi qu'en Argentine.
L'ÉCLIPSE DU SOLEIL A ÉTÉ TOTALE AU-DESSUS DU CHILI LE 2 JUILLET 2019 CRÉDITS : STAN HONDA / AFP | DATE : 03/07/2019 |
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