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SANTIAGO (CHILI). 6 JUIN. CES MANIFESTANTES SE SONT MASQUÉES POUR PROTESTER CONTRE LE SEXISME. CE QUI AVAIT COMMENCÉ LE 17 AVRIL COMME UNE RÉVOLTE D’ÉTUDIANTES S’EST TRANSFORMÉ DEPUIS EN UN VRAI MOUVEMENT FÉMINISTE QUI A RASSEMBLÉ DES MILLIERS DE PERSONNES CE JOUR-LÀ. PHOTO IVAN ALVARADO |
Né à l’université de Valdivia au milieu du mois d’avril, le mouvement des étudiantes contre le harcèlement et les agressions sexuelles a pris une ampleur inédite dans ce pays très catholique. Une vingtaine d’établissements sont aujourd’hui bloqués et une nouvelle manifestation est prévue ce mercredi.
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MANIFESTATION ÉTUDIANTE À SANTIAGO, LE 16 MAI.
PHOTO JOSÉ MIGUEL ROJAS. SIPA
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«On nous tue, on nous viole, et personne ne fait rien !» « No es no ["non c’est non"], qu’est-ce que t’as pas compris, le n ou le o ? » Dans les rues chiliennes, depuis près d’un mois, ce sont les voix féminines qui portent le plus. Malgré le froid perçant de cette fin d’automne austral, quelques étudiantes s’affichent seins nus, des messages féministes peints sur le corps. « Il y a des dizaines de cas d’agressions, de harcèlement sexuel à l’université, mais on n’a pas de texte satisfaisant pour protéger les victimes et sanctionner les agresseurs. On est tellement en colère qu’on n’avait pas d’autre choix que de se mobiliser », lâche Constanza Quinteros, étudiante en gestion à l’Université du Chili. Le 16 mai, la manifestation à l’appel de la Confédération étudiante chilienne (Confech) a réuni 25 000 personnes à Santiago selon la police, 150 000 selon les organisatrices. Une mobilisation pour les droits des femmes d’une ampleur inédite depuis la dictature de Pinochet (1973-1990). Une nouvelle manif est prévue ce mercredi.
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