vendredi, janvier 31, 2025

ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE VOLODIA TEITELBOIM


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VOLODIA TEITELBOIM
PHOTO GERMÁN BOBE

2008 - 31 JANVIER - 2025
COMMÉMORATION DU DIX-SEPTIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA MORT DE VOLODIA TEITELBOIM 
VOLODIA TEITELBOIM 
Lhomme politique chilien, Volodia Teitelboim est décédé le jeudi 31 janvier 2008 à 19 heures, il y a douze ans jour pour jour, à l'Hôpital Clinique de l'Université Catholique , à Santiago du Chili. Ses obsèques ont eu lieu samedi 02 février 2008 à midi dans le Cimetière Général de Santiago.  Fils d'immigrants juifs venu de l’Europe de l’est,  Moïse Teitelboim Kraitzer, d’origine ukrainienne, et Sara Volosky Blank, d’origine moldave, Valentín Teitelboim fut un auteur prolifique, passant de la poésie au roman, de l’essai à la critique littéraire. C'est un des plus otables mémorialistes de sa génération. Il est sans doute l'intellectuel chilien le plus connu.

Volodia dirige la revue culturelle, « Araucaria de Chile », publié trimestriellement à Madrid pendant douze ans, un lien d'union pour la diaspora intellectuelle chilienne postérieure au coup d'État militaire de 1973.


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jeudi, janvier 30, 2025

CHILI / LE PARLEMENT APPROUVE UNE RÉFORME DU SYSTÈME DE RETRAITE PRIVÉ HÉRITÉ DE PINOCHET

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LE CHILI VA RÉFORMER LE SYSTÈME DE RETRAITE PRIVÉ
PHOTO ELVIS GONZALEZ

Logo RFI
Chili: le Parlement approuve une réforme du système de retraite privé hérité de Pinochet /  Le Parlement chilien a approuvé ce mercredi 29 janvier 2025 un projet de loi, impulsé par le président de gauche Gabriel Boric, visant à réformer le système de retraite privé hérité de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). 

RFI

JOURNÉE HISTORIQUE AUJOURD'HUI.
FÉLICITATIONS MINISTRE JEANNETTE JARA
❤️👏🏼 RÉFORME VALIDÉE, TRAVAIL ACCOMPLI. /
LES PENSIONS DES RETRAITÉS
DE NOTRE PAYS VONT AUGMENTER 🇨🇱
 PHOTO

Le texte, adopté lundi par le Sénat, a été approuvé à la Chambre des députés avec 110 voix pour et 38 contre. Jusqu'à présent, seuls les travailleurs finançaient leur retraite, sans contribution de leur employeur.

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PHOTO CHEZ RFI

Le Chili adopte une réforme historique des retraites

À quelques mois de l'élection présidentielle, le Parlement chilien vient d'adopter une réforme très attendue des retraites. Le système obligatoire par capitalisation individuelle, mis en place sous la dictature du général Pinochet, était décrié en raison du montant très faible des pensions de retraites.

Par RFI

1 min

La loi a été adoptée mercredi 29 janvier dans la soirée par les députés avec 110 voix pour et 38 contre, grâce au soutien de la coalition de gauche au pouvoir et de la majeure partie de la coalition de droite dans l'opposition.


Après des manifestations gigantesques dans le pays contre le système de retraites héritées de la dictature, et après plus de quinze ans de tentatives de réformes, la nouvelle loi ouvre la voie au passage à un système mixte de retraites, public et privé. Et réintroduit, pour la première fois depuis plus de 40 ans, des cotisations retraites de la part des employeurs.

Le président de gauche, Gabriel Boric, a salué dans la soirée une réforme historique selon lui : « C'est un très grand succès pour le Chili. Concrètement, cela va mener à la plus forte hausse du niveau des retraites depuis la réforme des années 80 ». Entre 15 et 35% de hausse selon les calculs du gouvernement, en particulier pour les femmes, qui ont les retraites les plus faibles. Aujourd'hui, plus de la moitié des retraites sont inférieures au seuil de pauvreté.

Cela dit, la réforme des retraites n'est pas aussi ambitieuse que ce qu'avait promis le président chilien pendant sa campagne. La capitalisation individuelle, avec des cotisations gérées par les très contestés fonds de pension privés, reste au cœur du système, malgré la nouvelle loi.


LA MINISTRE CHILIENNE DU TRAVAIL ET DE LA SÉCURITÉ SOCIALE,
JEANNETTE JARA, ET LA PRÉSIDENTE DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS,
KAROL CARIOLA, LORS DE LA SÉANCE DE RÉFORME DES RETRAITES,
AU SIÈGE DU CONGRÈS NATIONAL, À VALPARAÍSO,
AU CHILI, LE 29 JANVIER 2025.
PHOTO DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS DU CHILI / EFE


mercredi, janvier 29, 2025

L'AFP / AU CHILI, L'IRRUPTION DU CRIME ORGANISÉ ATTISE LA PEUR

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UNE JEUNE FEMME PORTE UN COLLIER DOTÉ D'UN BOUTON
D'ALERTE INTÉGRÉ, DANS LES LOCAUX DE LA STARTUP
CHILIENNE ALARA À SANTIAGO, LE 14 JANVIER 2025.
 PHOTO RODRIGO ARANGUA
Logo
La Croix
Au Chili, l'irruption du crime organisé attise la peur / Murs hérissés de barbelés, bijoux équipés d’alarmes ou encore voitures blindées : le Chili fait face à une hausse significative de la criminalité organisée qui ébranle son image de pays parmi les plus sûrs d’Amérique latine. [« Insécurité », « sentiment d’insécurité » / favorisé la montée de l'extrême droite]

La Croix avec l'AFP

Avec le Costa Rica et l’Uruguay, le Chili avait, il y a encore une dizaine d’années, l’un des taux d’homicides les plus bas de la région (2,5 pour 100.000 habitants), selon l’office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Cependant, cet indicateur a grimpé au Chili de 170% en dix ans pour atteindre 6,7 homicides pour 100.000 habitants, selon les dernières données disponible de l’agence onusienne. Respectivement, sur la même période, il a augmenté de 47% au Costa Rica (8,6 a 12,6) et de 41% (7,9 à 11,1) en Uruguay.

Le taux d’homicides au Chili reste cependant inférieur à la moyenne des pays du continent américain, la région qui compte le plus de crimes de ce type dans le monde (15 pour 100.000 habitants, selon les dernières données disponibles de l’ONUDC (2021).

Dans le quartier bohème de La Recoleta, dans le nord de la capitale chilienne, les bars et les maisons ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient il y a encore deux ans.

DES BRACELETS ÉQUIPÉS DE BOUTONS D'ALERTE PERMETTANT DE
PRÉVENIR  LES PROCHES EN CAS D'AGRESSION SONT EXPOSÉS
 DANS LES LOCAUX DE LA STARTUP CHILIENNE ALARA
À SANTIAGO, LE 14 JANVIER 2025.
PHOTO RODRIGO ARANGUA

Progressivement, les fenêtres ont été équipées de barreaux, les murs de barbelés et les caméras de sécurité se sont multipliées. Des panneaux indiquant des numéros d’urgence ont également fait leur apparition ici ou là.

« Maintenant, on voit du sang dans la rue, des douilles de balles, des couteaux. Nous n’étions pas habitués à ça et maintenant c’est devenu totalement banal », assure Lina Bilbao, 45 ans, présidente d’un conseil de quartier de Recoleta.

Les autorités relient la hausse de la criminalité à l’implantation de gangs étrangers qui mettent en place de nouvelles routes pour le trafic de drogue. Parmi les plus redoutables, le Tren de Aragua, originaire du Venezuela, et l’organisation péruvienne Los Pulpos. Ces gangs sont accusés d’enlèvements, trafic de drogue, traite d’êtres humains et assassinats commandités.

Il s’agit « d’organisations criminelles que le pays n’avait pas auparavant. Elles se sont développées dans différentes parties de l’Amérique latine », explique à l’AFP le vice-ministre de l’Intérieur Luis Cordero. Ces gangs se distinguent des organisations locales par « une plus grande violence », souligne-t-il.

Véhicules renforcés

DES VOITURES SONT DOTÉES DE BLINDAGE DANS UN ATELIER
DE L'ENTREPRISE BLINDATEK À SANTIAGO, LE 24 DÉCEMBRE 2024.
PHOTO RAUL BRAVO

Effrayée depuis l’agression de son frère à l’arme à feu, il y a deux ans, Sofia Carvajal, une styliste de 29 ans, a récemment rejoint une tendance en plein essor au Chili : les bijoux équipés d’alarme.

Autour de son cou, un collier en argent orné d’un quartz bleu dissimule une minuscule puce qui, pressée, envoie sa position en temps réel à ses proches.

« Il y a de l’insécurité, je ne marche plus tranquillement dans la rue », dit-elle à l’AFP, expliquant faire attention à ses tenues afin de ne pas attirer l’attention.

En parallèle de l’essor des bijoux équipés d’un dispositif d’alarme, une autre industrie gagne du terrain dans la capitale de huit millions d’habitants : celle des voitures blindées.

La société Blindatek a vu son activité s’envoler, passant de 30 véhicules renforcés par un blindage en 2020 à 200 en 2024, selon son directeur Rodrigo Rivera, dont l’atelier reçoit principalement les voitures d’ hommes d’affaires et de fonctionnaires.

« Ce sont des personnes qui ont vécu des expériences traumatisantes (...) et qui cherchent à se protéger, car la puissance de feu dans les rues a considérablement augmenté », explique Rodrigo Rivera.

Entre 2014 et 2023, les vols avec violence ont augmenté de 25% au Chili, selon les chiffres officiels.

Cette hausse s’explique en partie par l’expansion du crime organisé, face auquel les autorités ont mis du temps à réagir.

Au Chili, l'irruption du crime organisé attise la peur

UN HOMME PASSE DEVANT UN BÂTIMENT ENCERCLÉ PAR UN MUR
SURMONTÉ DE BARBELÉS DANS LE QUARTIER DE RECOLETA
À SANTIAGO, AU CHILI, LE 17 JANVIER 2025.
PHOTO RAUL BRAVO 

Le Chili étant « considéré comme un pays sûr, le développement des institutions de sécurité et de justice a été reporté », note Jorge Araya, ancien directeur de la sécurité publique au ministère de l’Intérieur.

Sous la pression d’une population réclamant davantage de fermeté, le gouvernement de gauche du président Gabriel Boric a placé la lutte contre la criminalité au coeur de ses priorités.

En novembre 2023, il a renforcé le ministère public en y intégrant une unité de lutte contre la criminalité composée de 200 agents et, en décembre, annoncé la création d’un ministère de la Sécurité.

« Il a fallu un certain temps au Chili pour s’adapter à cette nouvelle forme de criminalité », reconnaît le vice-ministre Cordero.

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ANTON PAVLOVITCH TCHEKHOV

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ANTON PAVLOVITCH TCHEKHOV 
Tchekhov est le maître russe de la nouvelle brève. Si sa création est parfaitement originale, si c'est là le genre où il excelle, il n'en est pas moins un grand auteur de théâtre. À la différence d'un Mérimée ou d'un Maupassant, Tchekhov nouvelliste réussit dans une courte page à rendre perceptible la complexité, la richesse, le tragique d'une vie entière.
165ème ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE
D'ANTON TCHEKHOV  
1860 - 29 JANVIER - 2025

COUVERTURE DE
  «LA DAMA DEL PERRITO» 

(LA DAME AU PETIT CHIEN) 
ÉDITION QUIMANTU 1972; 
SANTIAGO DU CHILI. 
PREMIÈRE EDITION 
L'œuvre de l'écrivain russe Anton Pavlovitch Tchekhov (1860-1904) se distingue par sa diversité. Qu'il s'agisse de brèves nouvelles ou de pièces de théâtre, elle manifeste un art de l'ellipse, où tout est suggéré plutôt que nommé. 

La tragique condition humaine, voilà le domaine où s'est exercée son infinie capacité de sentir et de comprendre. En tant qu'auteur dramatique, il a envoûté des générations de spectateurs par la vérité subtile qui se dégage des lents cheminements et des pauses de ses compositions dramatiques, fondamentalement musicales.

La vie ardente
Une si sombre enfance

ANTON TCHEKHOV, 1889
PHOTO COLORISÉE PAR
 OLGA SHIRNINA - KLIMBIM 
 
Anton Pavlovitch Tchekhov [Čekhov] est né dans la petite ville de Taganrog, située sur la côte nord-est de la mer d'Azov. [le 29 janvier 1860 [ c ]] Son père, Pavel Egorovitch, était épicier. Fils de serf, pour ainsi dire analphabète, ses aptitudes commerciales étaient à peu près nulles et constamment tenues en échec par ses goûts artistiques et son fanatisme religieux. Tyran domestique, il voulait inculquer de force à ses enfants (cinq garçons et une fille) les principes rigides d'une morale aussi conventionnelle que rudimentaire. La vie à la maison était rude. Été comme hiver, on se levait à l'aube ; l'épicerie tant détestée ouvrait à 5 heures du matin et ne fermait que vers 11 heures du soir. C'est là que les deux aînés, Alexandre et Anton, passaient toutes les heures laissées libres par le lycée et l'église. Le père avait enrôlé dans le chœur qu'il dirigeait ses trois fils aînés. « Pendant que tous nos camarades se promenaient, nous devions courir les églises », écrira Tchekhov à Ivan Chtchéglov (le 9 mars 1892). Et il ajoutera : « J'ai peur de la religion : quand je passe devant une église, je me souviens de mon enfance et la terreur me saisit. » Mais si l'enfant souffre, le futur écrivain s'enrichit. 

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mardi, janvier 28, 2025

CHILI : AU MOINS SIX MORTS DANS LE NAUFRAGE D'UN BATEAU DE TOURISME

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PHOTO InfosChile 

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La Libre Belgique
Chili : au moins six morts dans le naufrage d'un bateau de tourisme / Au moins six personnes sont mortes dans le naufrage d'un bateau de tourisme qui naviguait dimanche sur un fleuve proche de la ville d'Osorno, dans le sud du Chili, ont annoncé lundi les autorités.

Belga  

La Libre.be

Publié le 27-01-2025 

PHOTO CHEZ PÁGINA|12

Le bateau, qui transportait 32 passagers et deux membres d'équipage, avait levé l'ancre dimanche à environ 1.000 km au sud de la capitale Santiago.

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Le bateau a coulé dans le fleuve Negro, à environ cinq kilomètres de sa destination finale, le port de Bahia Mansa, sur le Pacifique.

► À lire aussi :    ÉTATS-UNIS : DONALD TRUMP TORD LE BRAS DE GUSTAVO PETRO ET DE LA COLOMBIE SUR LE RENVOI DES RESSORTISSANTS ARRÊTÉS 

La marine chilienne a fait état auprès de l'AFP de "six morts" et un disparu. Deux corps ont été retrouvés à l'intérieur de l'embarcation, précise un communiqué.

Les autorités n'ont pas indiqué si des étrangers se trouvaient parmi les passagers.

Le parquet a ouvert une enquête pour déterminer les causes du naufrage.

"L'embarcation aurait dû transporter 21 personnes" et non 34, a indiqué la procureure Maria Angelica de Miguel à la chaîne Chilevision.

"Beaucoup de personnes sur ce bateau n'avaient pas de gilet de sauvetage", a-t-elle ajouté.

Le capitaine du bateau a été arrêté par la police.


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lundi, janvier 27, 2025

ÉTATS-UNIS : DONALD TRUMP TORD LE BRAS DE GUSTAVO PETRO ET DE LA COLOMBIE SUR LE RENVOI DES RESSORTISSANTS ARRÊTÉS

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L'HUMANITÉ
États-Unis : Donald Trump tord le bras de Gustavo Petro et de la Colombie sur le renvoi des ressortissants arrêtés / Après une escalade diplomatique et commerciale, ce week-end, le président colombien a finalement accepté les conditions imposées par son homologue américain.[ Ça Trump énormément ! ]

por Christophe Deroubaix

3 min

Publié le 27 janvier 2025

Le premier bras de fer entre Donald Trump et un dirigeant latino-américain sur la question de l’immigration a tourné en faveur du premier. En quelques heures d’escalade diplomatico-commerciale, Gustavo Petro, président de la Colombie, a accepté les conditions de la Maison Blanche. Tout avait commencé par le refus de ce dernier d’accepter que des avions militaires américains atterrissent en territoire colombien pour y déposer des ressortissants arrêtés aux États-Unis.

LE PRÉSIDENT DONALD TRUMP À LAS VEGAS, NEVADA, LE 25 JANVIER 2025.
PHOTO ACES/SPLASH NEWS/ABACAPRESS.COM

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

« Un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite », écrivait-il alors sur X. Donald Trump prenait aussitôt une première mesure de représailles, en instituant un droit de douane de 25 % sur les produits colombiens importés, avec la menace de les porter à 50 % d’ici une semaine. Le président colombien annonçait à son tour avoir donné ordre à son ministre du Commerce extérieur de « relever à 25 % les droits de douane sur les importations provenant des États-Unis » et déclarait qu’il allait envoyer son avion « pour faciliter le retour dans la dignité des ressortissants qui devaient arriver dans le pays ce matin, par des vols d’expulsion ».

► À lire aussi :   80ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION D’AUSCHWITZ    

Les sanctions relatives à la délivrance de visas maintenues

Et puis, dimanche, machine arrière. « Le gouvernement colombien a accepté toutes les conditions du président Trump, y compris l’acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des États-Unis, y compris à bord d’avions militaires américains, sans limitation ni délai », indiquait la Maison Blanche dans un communiqué. Le ministre colombien des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo, a confirmé que « l’impasse » avec les États-Unis était « surmontée ». L’imposition des droits de douane est annulée par Washington mais pas les sanctions relatives à la délivrance de visas, maintenues « jusqu’à ce que le premier vol d’expulsés colombiens soit arrivé avec succès », selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Dans le cadre d’une relation bilatérale forcément asymétrique, Washington a donc tordu le bras de Bogota. D’autres capitales latino-américaines suivront si elles demeurent isolées. Raison pour laquelle la présidente du Honduras Xiomara Castro a appelé à une réunion « urgente » des présidents et chefs d’État de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) le 30 janvier pour discuter de la question migratoire.

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« La dignité ne s'achète pas /
 ni se donne à l'empire. »
DESSIN GATOSCOMUNISTAS


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80ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION D’AUSCHWITZ

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LES COMMÉMORATIONS DE LA LIBÉRATION DU CAMP D’AUSCHWITZ
 SERONT LES DERNIÈRES EN PRÉSENCE DES DERNIERS SURVIVANTS.
PHOTO BEATA ZAWRZEL

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L'HUMANITÉ
80ème anniversaire de la libération d’Auschwitz : Les commémorations sous le signe des derniers survivants / Il y a quatre-vingts ans, l’Armée rouge libérait le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Ce 27 janvier, le monde se recueillera en mémoire des 6 millions de juifs mais aussi des Tziganes, homosexuels et résistants, assassinés par le régime nazi. Des cérémonies marquées par la montée de l’extrême droite et de l’antisémitisme, sur fond de vives tensions diplomatiques. / Société [Il y a 80 ans, l'Armée rouge libérait le camp de concentration de Auschwitz.]
LE 27 JANVIER 1945, LE CAMP DE CONCENTRATION ET D’EXTERMINATION
D’AUSCHWITZ-BIRKENAU EST LIBÉRÉ PAR LES TROUPES DE L’ARMÉE ROUGE.

ILLUSTRATION L'ECHIQUIER SOCIAL


80ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION D’AUSCHWITZ

 1945 - 27 janvier - 2025 

par Hélène May

7 min

Publié le 26 janvier 2025

«Aujourd'hui c'est le 27 janvier !
 Nous commémorons le 80ème anniversaire
de la libération d'Auschwitz !  /
 Et qu'est-ce que c'est que ça ? ...»

DESSIN SERGIO LANGER

Ce sont leurs voix, et elles seules, qui vont résonner aux portes du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, en ce 80ème anniversaire de sa libération, quand le 27 janvier 1945, les soldats de l’Armée rouge découvraient l’horreur concentrationnaire nazie et sa machine de mise à mort industrielle.

ENTRÉE DE BIRKENAU (AUSCHWITZ II), VUE DEPUIS L'INTÉRIEUR DU CAMP
PHOTO ANGELO CELEDON AKA

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Malgré la présence attendue de nombreux chefs d’État et de gouvernement, « il n’y aura aucun discours politique, a indiqué l’historien Piotr Cywinski, directeur du Mémorial et du Musée du camp. Nous voulons nous concentrer sur les derniers survivants à être encore parmi nous et sur leurs histoires, leurs douleurs, leurs traumatismes et les obligations morales difficiles qu’ils nous confient pour le présent. »

LA MÊME ENTRÉE LE 27 JANVIER 1945.
PHOTO STANISLAW MUCHA

« Nous sommes à la croisée des générations »

Si la voix des rescapés d’Auschwitz est aussi cruciale, c’est d’abord pour ce que représente ce camp. Il « est devenu le symbole du mal absolu dans la culture contemporaine. Il incarne de façon métonymique le génocide des juifs, et même l’ensemble de la criminalité nazie », résumait au Monde l’historienne Annette Wieviorka, qui y a consacré plusieurs ouvrages.

Ensemble concentrationnaire le plus étendu du IIIème Reich, il est à la fois un camp de travail et, à partir de 1942, un centre de mise à mort. Au total, près de 1 million de juifs, 70 000 Polonais, 25 000 Tziganes et près de 20 000 prisonniers de guerre, en majorité originaires d’URSS, ainsi que des résistants communistes, y seront assassinés.

La volonté de mettre les rescapés au centre des cérémonies officielles tient aussi pour beaucoup à leur disparition imminente. En janvier 2024, une étude de la Claims Conference, qui travaille pour l’obtention de réparations pour les victimes, avait décompté 245 000 survivants de la Shoah à travers le monde, âgés en moyenne de 86 ans. « Nous sommes à la croisée des générations. Écouter un survivant de la Shoah raconter son histoire ne sera plus possible dans quelques années », résume Dani Dayan, président du mémorial Yad Vashem de Jérusalem, qui sera présent à la cérémonie.

VUE AÉRIENNE DU CAMP D'EXTERMINATION
 D'AUSCHWITZ-BIRKENAU  

Une ambiance diplomatique tendue

Les commémorations se déroulent également dans une ambiance diplomatique tendue. Parmi les polémiques : la possible présence aux cérémonies du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Ce dernier avait finalement été autorisé à se rendre à Auschwitz, malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre en novembre dernier par la Cour pénale internationale pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », notions dont l’existence même est enracinée dans la condamnation du génocide perpétré par les nazis.

Dans un premier temps, le ministre polonais des Affaires étrangères avait laissé entendre que Varsovie, signataire du traité de Rome, serait à ce titre dans l’obligation d’arrêter le dirigeant israélien s’il se rendait sur place. Mais après une prise de position contraire du président conservateur, Andrzej Duda, le premier ministre a rectifié le tir. Mi-janvier, un communiqué de son cabinet précisait : « Le gouvernement polonais considère que la participation en toute sécurité des dirigeants d’Israël aux commémorations du 27 janvier 2025 fait partie de l’hommage rendu à la nation juive, dont des millions de filles et de fils ont été victimes de l’Holocauste perpétré par le IIIème Reich. »

Finalement, Benyamin Netanyahou ne sera pas présent à Auschwitz. Tel-Aviv sera représenté par son ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, un membre du Likoud. Il n’empêche, l’autorisation accordée par la Pologne a suscité de nombreuses contestations, alors qu’un « risque plausible de génocide » de la population palestinienne de Gaza par l’armée israélienne a été reconnu par la Cour internationale de justice.

Signe de la difficulté à dissocier les commémorations de la libération du camp et la politique d’Israël dans les territoires occupés, la présence du président irlandais, dont le pays a pris la tête du soutien européen aux Palestiniens, a été jugée indésirable par l’organisation Holocaust Awareness Ireland.

LE 27 JANVIER 1945, LE CAMP DE CONCENTRATION ET D’EXTERMINATION
D’AUSCHWITZ-BIRKENAU EST LIBÉRÉ PAR LES TROUPES DE L’ARMÉE ROUGE.
JUSQU’EN AVRIL ET LA LIBÉRATION DES AUTRES CAMPS,
 CE SERA UNE COURSE CONTRE LA MORT POUR SAUVER LES DÉPORTÉS RESCAPÉS.

La Russie a été désignée persona non grata

L’autre sujet de tension concerne l’absence d’invitations envoyées à la Russie. Représenté tous les ans depuis 1945, le pays, dont les troupes ont pourtant libéré Auschwitz, n’est plus le bienvenu depuis qu’il a attaqué l’Ukraine en février 2022. « C’est un anniversaire de la libération du camp. Nous nous souvenons des victimes, mais nous y célébrons aussi la liberté. Il est difficile d’imaginer la présence de la Russie, qui ne comprend manifestement pas la valeur de la liberté », avait justifié dès septembre Piotr Cywinski.

Son argument – de nombreux Ukrainiens composaient les troupes de l’Armée rouge qui ont découvert Auschwitz – s’inscrit dans ce courant confusionniste qui tend à minimiser le rôle de l’URSS dans la victoire des Alliés en 1945. Les principes semblent d’ailleurs à géométrie variable, le salut nazi d’Elon Musk, un des membres les plus importants de la nouvelle administration Trump, n’a pas remis en cause l’invitation d’une délégation américaine.

«APOLITIQUE, LE GESTE D'ELON MUSK ? SELON L'HISTORIOGRAPHIE, RIEN
N'ATTESTE L'EXISTENCE D'UN SALUT ROMAIN DÉCORRÉLÉ DU SALUT FASCISTE.»
ILLUSTRATION RADIO FRANCE

La France, elle, sera représentée par son président, qui participera également dans la matinée à un dépôt de gerbe au Mémorial de la Shoah. Il devrait être accompagné, entre autres, du président du Crif, du grand rabbin de France, de la famille Klarsfeld et de la présidente de l’Assemblée nationale.

La force de ces polémiques autour d’un événement censé être fédérateur donne aussi une indication du niveau de remise en cause des valeurs qui ont sous-tendu l’organisation du monde depuis 1945. En témoignent la montée en puissance de l’extrême droite et le retour en force des discours racistes et antisémites, relayés par la puissance des réseaux sociaux. « L’antisémitisme est rampant, dans nos rues et en ligne. Les juifs font face à de plus en plus d’intimidations, de menaces et de violences physiques », a ainsi souligné Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

Même en Allemagne, le parti d’extrême droite AfD est en pleine ascension, soutenu par le patron de X, Elon Musk. En France, rappelle la Ligue des droits de l’homme, « on a pu assister récemment, lors de la mort de Jean-Marie Le Pen, à une opération de minimisation, voire d’enfouissement, de la longue série de déclarations antisémites et négationnistes de celui qui a fondé le FN avec d’anciens Waffen SS et des miliciens ». Porter et transmettre la mémoire d’Auschwitz est un hommage aux victimes. C’est aussi, plus que jamais, une arme contre le retour de la violence et la haine.

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samedi, janvier 25, 2025

FIN DE LA GRÈVE DES FOOTBALLEURS AU CHILI

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Prensa Latina
Santiago du Chili, 24 janvier 2025. Après des négociations sous la tutelle de la Direction du Travail, le conflit entre les joueurs et les propriétaires des clubs de football a pris fin et ce dimanche débutera la Coupe du Chili.  [« On s'en foot !» ]

Prensa Latina

24 janvier 2025

l’Association nationale de football professionnel (ANFP) a accepté les 11 points réclamés par le syndicat des sportifs de cette discipline, dont plusieurs seront appliqués immédiatement et pour le reste un délai de six mois a été convenu.

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Ainsi, l’incertitude sur le début des championnats dans les différentes catégories et la Coupe du Chili est levée.

Parmi les principales demandes du syndicat des footballeurs professionnels (Sifup) figure la tituralisation de pas plus de cinq joueurs étrangers par équipe et par match en Ligue Majeure et Première B et trois en Deuxième division Professionnelle.

La demande vise à protéger et promouvoir les athlètes nationaux dans ce sport.

Il demande également que si un joueur est blessé pendant un match ou à l’entraînement, il reçoive tous ses salaires de son club pendant la durée de sa rééducation.

En outre, les tournois doivent avoir une durée maximale de 11 mois durant une année civile et le système de promotion et de relégation dans toutes les divisions doit être équilibré, avec l’objectif de donner la priorité à une concurrence équitable.

Le début du championnat national de première division est prévu pour le week-end des 15 et 16 février.

peo/mem/car/eam


#Chili #foot