samedi, juillet 15, 2023

ANTON PAVLOVITCH TCHEKHOV

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ANTON PAVLOVITCH TCHEKHOV 
Tchekhov est le maître russe de la nouvelle brève. Si sa création est parfaitement originale, si c'est là le genre où il excelle, il n'en est pas moins un grand auteur de théâtre. À la différence d'un Mérimée ou d'un Maupassant, Tchekhov nouvelliste réussit dans une courte page à rendre perceptible la complexité, la richesse, le tragique d'une vie entière.
119ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT 
D'ANTON TCHEKHOV  
1904 - 15 JUILLET - 2023

COUVERTURE DE  «LA DAMA DEL PERRITO» 
(LA DAME AU PETIT CHIEN) 
ÉDITION QUIMANTU 1972; 
SANTIAGO DU CHILI. 
PREMIÈRE EDITION 
L'œuvre de l'écrivain russe Anton Pavlovitch Tchekhov (1860-1904) se distingue par sa diversité. Qu'il s'agisse de brèves nouvelles ou de pièces de théâtre, elle manifeste un art de l'ellipse, où tout est suggéré plutôt que nommé. 

La tragique condition humaine, voilà le domaine où s'est exercée son infinie capacité de sentir et de comprendre. En tant qu'auteur dramatique, il a envoûté des générations de spectateurs par la vérité subtile qui se dégage des lents cheminements et des pauses de ses compositions dramatiques, fondamentalement musicales.

La vie ardente
Une si sombre enfance

ANTON TCHEKHOV, 1889
PHOTO COLORISÉE PAR
 OLGA SHIRNINA - KLIMBIM 
 
Anton Pavlovitch Tchekhov [Čekhov] est né dans la petite ville de Taganrog, située sur la côte nord-est de la mer d'Azov. Son père, Pavel Egorovitch, était épicier. Fils de serf, pour ainsi dire analphabète, ses aptitudes commerciales étaient à peu près nulles et constamment tenues en échec par ses goûts artistiques et son fanatisme religieux. Tyran domestique, il voulait inculquer de force à ses enfants (cinq garçons et une fille) les principes rigides d'une morale aussi conventionnelle que rudimentaire. La vie à la maison était rude. Été comme hiver, on se levait à l'aube ; l'épicerie tant détestée ouvrait à 5 heures du matin et ne fermait que vers 11 heures du soir. C'est là que les deux aînés, Alexandre et Anton, passaient toutes les heures laissées libres par le lycée et l'église. Le père avait enrôlé dans le chœur qu'il dirigeait ses trois fils aînés. « Pendant que tous nos camarades se promenaient, nous devions courir les églises », écrira Tchekhov à Ivan Chtchéglov (le 9 mars 1892). Et il ajoutera : « J'ai peur de la religion : quand je passe devant une église, je me souviens de mon enfance et la terreur me saisit. » Mais si l'enfant souffre, le futur écrivain s'enrichit. 


Sophie LAFFITTE
« TCHEKHOV ANTON PAVLOVITCH », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 juillet 2018.

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