L'« Affaire des égorgés » ( Caso Degollados ) désigne au Chili l'assassinat de trois intellectuels communistes sous la dictature de Pinochet, le 29 mars 1985.
Le Monde diplomatique
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NATTINO, PARADA Y GUERRERO |
L’imagination des bourreaux connaît-elle des limites ? Les citoyens latino-américains ont longtemps supporté, à l’occasion de régimes répressifs, une riche panoplie de tortures « ordinaires », depuis les stades de concentration jusqu’à la pratique des «disparitions ». Au Chili, aujourd’hui, le régime du général Pinochet, dans son zèle autoritaire, retrouve un vieil usage perdu, introduit jadis par les Conquistadors, celui du couteau à égorger. Trois opposants, José-Manuel Parada, Manuel Guerrero et Santiago Nattino, enlevés par des inconnus, ont, en effet, été retrouvés égorgés le 29 mars 1985. Cet événement, que la presse en France a couvert insuffisamment, a eu un retentissement considérable dans le pays. Le bulletin Solidaridad du 13 avril 1985, publié par le vicariat à la solidarité de Santiago (où l’une des victimes, José-Manuel Parada, était employée) — et que reproduit intégralement DIAL (1) — décrit dans le détail les circonstances de ces enlèvements et des homicides, et publie des témoignages accablants pour les autorités.
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