dimanche, août 30, 2020

VU DE L’ÉTRANGER. FRANCE : LE PROTOCOLE DE RENTRÉE DES CLASSES, UNE ÉQUATION À PLUSIEURS INCONNUES

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Le protocole sanitaire pour la rentrée des classes prévue le 1er septembre fait débat en France. Dessin BALABAN
DESSIN BALABAN

La réouverture progressive des écoles françaises en mai dernier est vue comme une réussite par la presse étrangère. Malgré les craintes des parents et des enseignants pour la rentrée de septembre.

Par Antoine Cuny-Le Callet

En France comme ailleurs, la rentrée scolaire ne sera pareille à aucune autre. Le gouvernement cherche à mettre à profit le coup d’essai de la rentrée de mai et juin derniers, pour assurer celle de septembre dans les meilleures conditions possible. En France, “les établissements d’enseignement ont rouvert progressivement entre mai et juin. Le port du masque était obligatoire pour les lycéens mais pas pour les enfants plus jeunes. La présence était sur la base du volontariat”, explique le Wall Street Journal qui évoque une expérience “largement positive”, comme dans d’autres pays européens

Pour encadrer le retour des élèves en classe, l’Éducation nationale avait mis en place dès mai un protocole extrêmement strict. Ce dernier exigeait, entre autres, une signalisation au sol, un espace de quatre mètres carrés par enfant ou encore la désinfection des salles de classe.


Un nouveau protocole moins contraignant


Élèves dans une classe le 22 juin 2020 à Boulogne-Billancourt, dans la banlieue de Paris. Photo Thomas Samson / AFP.
PHOTO THOMAS SAMSON / AFP

Alors que les écoles doivent rouvrir le 1er septembre, le nouveau protocole dévoilé en juillet par le ministère de l’Éducation a été longuement commenté. Mettant fin aux mesures obligatoires de distanciation sociale et assouplissant les règles de port du masque, il est considéré comme beaucoup moins contraignant que le précédent. “Il interroge aussi bien les professeurs que les parents”, note La Tercera.

Certains estiment que ce plan, rédigé alors que l’épidémie semblait sous contrôle, ne tient pas compte de la résurgence du nombre de malades survenue ces dernières semaines. Questionné par le quotidien chilien, le coprésident de la FCPE – principal syndicat de parents d’élèves – Rodrigo Arenas affirme que cette réouverture “correspond à une décision politique, mais en aucun cas à une décision scientifique”.


“Aggraver le chaos”


Une étudiante fait préparer son masque facial par sa mère dans une école de Gelsenkirchen, en Allemagne, le 12 août 2020. | Martin Meissner / AP Photo
PHOTO MARTIN MEISSNER / AP

Parents d’élèves et personnels des écoles dénoncent une rentrée trop hâtive, sans que les moyens nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire soient mis à la disposition des établissements. Comme le résume le site Politico :

« Les syndicats d’enseignants accusent le gouvernement d’‘aggraver le chaos’ et de créer des conditions de travail ‘dégradantes’ ; ses projets pour l’enseignement à distance sont selon eux incomplets si une deuxième vague intervient. »

Le syndicat d’enseignants Snuipp-FSU réclamait notamment un décalage de quelques jours de la rentrée du primaire afin que celle-ci puisse être mieux préparée, mais cette possibilité a été écartée par Jean-Michel Blanquer. Un protocole actualisé a néanmoins été publié par le ministère jeudi 27 août. Il rend obligatoire le port du masque en milieu scolaire, sans exception et sans ajustement possible, y compris dans la cour de récréation. Tous les élèves de plus de 11 ans sont concernés ainsi que le personnel des écoles et les enseignants.

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samedi, août 29, 2020

LE CHILI FAIT ÉTAT DE 405.972 CAS DE COVID-19 ET DE 11.132 DÉCÈS

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MISE À JOUR LE  30 08 2020

Le ministère chilien de la Santé a annoncé vendredi que le pays avait enregistré 405.972 cas de nouveau coronavirus (COVID-19) et 11.132 décès.

French.china.org.cn

« LES ANTIVACCINS » 
DESSIN ALEN LAUZÁN

Selon le ministère, 1.868 nouveaux cas et 60 décès supplémentaires ont été signalés au cours des dernières 24 heures.

Le rapport du ministère indique également que 30.274 tests de dépistage du virus ont été effectués au cours des dernières 24 heures, soit un total de 2.333.516 tests effectués depuis que la maladie a été détectée pour la première fois dans le pays, en mars.

Les autorités sanitaires chiliennes ont également indiqué qu'à ce jour, 379.452 personnes s'étaient remises de la maladie et que 15.388 cas actifs étaientconfirmés.

Face à la baisse des infections, le gouvernement chilien a mis en œuvre un plan de réouverture progressive afin de relancer l'économie et de reprendre le travail en face à face.

À cette fin, les quarantaines ont été levées dans différentes parties du pays et le commerce non essentiel a repris, bien que les zones qui connaissent encore une augmentation significative du nombre de cas restent sous restrictions.

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ILLUSTRATION 
PABLO DELCAN

« Grâce aux données collectées par les chercheurs de 
l'université américaine Johns-Hopkins, (JHU) qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »
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jeudi, août 27, 2020

L'ÉGLISE CHILIENNE INVITE À PARTICIPER AU RÉFÉRENDUM CONSTITUTIONNEL

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Une manifestation pour le « oui » au référendum, le 16 août, à Santiago du Chili.
VATICAN NEWS
Le 25 octobre prochain les Chiliens seront amenés à se prononcer sur un changement de Constitution. Un vote essentiel pour la conférence épiscopale chilienne, qui invite les citoyens à participer à ce moment démocratique.

Vatican news 

L'ÉGLISE CHILIENNE INVITE À PARTICIPER AU RÉFÉRENDUM CONSTITUTIONNEL
« PARTICIPATION CITOYENNE » 

la campagne électorale pour le référendum constitutionnel du 25 octobre prochain a débuté mercredi au Chili. Un scrutin qui a été repoussé de six mois en raison de l'épidémie de coronavirus. Les Chiliens devront se prononcer sur la rédaction d'une nouvelle Constitution qui n'a pas changé depuis son vote en 1980 alors que le pays vivait sous le régime d'Agusto Pinochet, et ce malgré la transition démocratique. Le dernier référendum sur la constitution a eu lieu en 1989.

Les évêques du pays invitent à la participation à ce moment important de la vie démocratique du pays. Sur le site de la conférence épiscopale, ils ont mis en ligne des fiches afin d'aider les communautés et les citoyens à connaître les options légitimes présentées, afin que chacun puisse former, en connaissance de cause et en conscience une conviction qui guide son vote personnel. Deux fiches, intitulées "En se préparant pour le référendum 2020" et "Constitution, référendum et démocratie" sont téléchargeables au format PDF. 

Progresser dans la justice et la paix


Une section du site de la conférence épiscopale est d'ailleurs entièrement consacrée au prochain référendum, nommée "participation citoyenne".

«Puisque nous aimons le Chili, il est dans notre intérêt que notre pays, la patrie de tous, progresse dans la justice et la paix, l'égalité des chances et de meilleures conditions pour les personnes et les groupes les plus vulnérables, écrivent les évêques, et cela ne saurait être réalisé par la violence ou par l'imposition arbitraire d'un secteur sur un autre». 

La mobilisation de tous les citoyens est importante pour l'Église chilienne. «Nous avons tissé le meilleur du Chili à travers le dialogue, l'amitié civique» précisent les évêques pour qui cette pandémie de Covid-19, avec ses conséquences douloureuses, «a montré l'urgence d'ouvrir des voies avec la contribution de tous»

La campagne électorale, qui doit d'abord débuter par la diffusion de spots radios puis des clips télévisés, s'achèvera le 22 octobre. 

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« JOIGNEZ-VOUS À LA DANSE »
DESSIN CAIOZZAMA

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mercredi, août 26, 2020

LE TEMPS DES HUMBLES. CHILI 1970-1973

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LE TEMPS DES HUMBLES

Alain et Désirée FrappierSteinkis, Paris, 2020, 360 pages, 25 euros.Trois ans de travail et deux voyages au Chili auront été nécessaires pour accomplir cet ambitieux roman graphique racontant les mille jours de l’Unité populaire. 
Un ouvrage résolument optimiste, qui insiste davantage sur les réalisations (alphabétisation, soins gratuits, maximum des loyers) du gouvernement de Salvador Allende que sur la fin tragique du président, au palais de la Moneda, le 11 septembre 1973. Alain et Désirée Frappier suivent les traces de Soledad et de son compagnon Alejandro, tout jeunes immergés dans la révolution. Au lendemain du coup d’État militaire, Soledad se retrouve à 18 ans veuve avec deux enfants. Réfugiée en Belgique mais revenant régulièrement à Santiago, elle ne cessera de réclamer justice pour tous les morts et disparus de la dictature. Dans ce livre empreint de beauté, de dignité et de poésie, on croise quelques fortes figures de la littérature sud-américaine, Luis Sepùlveda (qui soutint le projet et eut le temps de lire les épreuves avant son décès au printemps dernier), Pablo Neruda, Eduardo Galeano. La version chilienne en cours de traduction devrait trouver un écho auprès des nouvelles générations militantes. 

mardi, août 25, 2020

LE NOMBRE DE CAS DE COVID-19 AU CHILI APPROCHE 400.000


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« LES ANTIVACCINS » 
DESSIN ALEN LAUZÁN

Le ministère chilien de la Santé a rapporté lundi que le nombre total de cas confirmés du nouveau coronavirus (COVID-19) recensés au Chili s'élevait à 399.568, et le nombre de décès dus à cette maladie à 10.916.

MISE À JOUR LE  25 08 2020

Agence de presse Xinhua

Au cours des dernières 24 heures, 1.903 nouveaux cas ont été détectés et 64 patients sont décédées de ce virus, selon le ministère de la Santé.

Parmi les nouvelles infections, 1.265 personnes présentaient des symptômes tandis que 580 autres étaient asymptomatiques. Aucune information n'a été fournie sur les 54 autres cas.

Les autorités sanitaires chiliennes ont également indiqué que 372.464 personnes avaient guéri de la maladie et que le nombre de cas toujours considérés comme actifs s'élevait à 16.188.

Le Chili a déclaré l'état de catastrophe il y a plusieurs mois pour mieux faire appliquer, avec l'aide de l'armée et de la police, le confinement et les mesures de distanciation sociale, y compris un couvre-feu nocturne.

Face à la baisse du nombre de nouveaux cas, le gouvernement chilien a commencé à assouplir progressivement ses restrictions dans le pays afin de redonner une impulsion à l'économie, toutefois les zones connaissant un nombre élevé de nouveaux cas restent sous confinement.

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ILLUSTRATION 
PABLO DELCAN

« Grâce aux données collectées par les chercheurs de 
l'université américaine Johns-Hopkins, (JHU) qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »
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dimanche, août 23, 2020

PARIS INVITATION À L'INSTALLATION POÉTIQUE « EL NAVEGANTE »

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KickArt présente l'installation poétique «El Navegante » de l'artiste Maria Barrio.

Du 13 août au 17 septembre 2020

L'ombre du navigateur

 

Le navigateur est un personnage attachant que nous avons tous convoqué à un moment de notre vie, soit comme projet, soit comme mythologie. Dans l'œuvre de Maria Barrio, le navigateur oscille entre un personnage et un concept ; un personnage parce que nous sommes en présence d’un voyageur en chair et en os, et un concept parce qu'il nous apporte une réflexion abstraite sur le temps et comment il traverse l'être et la connaissance du personnage.

Cette œuvre nous invite donc à lire un poème et une série d'aquarelles qui s’assemblent en un récit fait d'images, littéraires et picturales, immergées dans les profondeurs de l'eau, mais aussi en nous-mêmes.

Cliquez ici pour lire l'intégralité du texte.  

Crédits 

Caméra : Anaïs Meaume

Traduction : Edouard Vinstock

Assistant de production artistique : Ian Bodenhöfer

Texte : Claudia Pardo Garvizu


jeudi, août 20, 2020

CHILI: UN PUMA CAPTURÉ DANS LES RUES DE SANTIAGO

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PHOTO JAVIER TORRES, AFP

Un puma a été capturé mercredi par la police et par des fonctionnaires spécialisés alors qu'il rôdait dans les rues de Santiago, ont annoncé les autorités.

AFP

C'est la sixième fois qu'une telle capture a eu lieu dans la capitale chilienne depuis le mois de mars.

Ce sont des résidents du quartier chic de Lo Barneacha qui ont alerté les autorités de la présence du fauve, réfugié dans une maison après avoir rôdé dans les rues pendant la matinée.

Sorti de la maison, le puma a été poursuivi par des policiers et des membres du SAG, un service national animalier, qui ont pu le capturer après l'avoir touché avec des flèches tranquillisantes.

Le zoo de Santiago a annoncé que le puma allait être transféré dans sa clinique pour y subir un examen vétérinaire. "Si tout va bien, il sera réinséré dans son habitat naturel", a indiqué le zoo sur Twitter.

Les autorités estiment que comme dans les cas précédents, le puma devait être descendu des collines proches de Santiago à la recherche de nourriture, mettant à profit la  présence humaine moindre dans la capitale en raison du confinement lié à la pandémie de coronavirus.

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mercredi, août 19, 2020

AVEC LE «MIEL GIBSON», TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN

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PHOTO MARTIN BERNETTI
 

Johana Agurto, une enseignante chilienne, est la preuve qu'une crise peut se transformer en une chance : privée de revenus en raison de la pandémie de coronavirus, elle a décidé de vendre du miel baptisé "miel Gibson" sans penser qu'elle aurait affaire à l'acteur américain Mel Gibson.

TV 5 Monde

PHOTO MARTIN BERNETTI

"C'était compliqué de trouver de quoi payer l'électricité et la nourriture pour ma famille" raconte à l'AFP la Chilienne de 40 ans, en expliquant les raisons qui l'ont poussée à se lancer dans ce commerce, une occupation désormais à temps complet.

Cette mère séparée de quatre enfants n'enseigne plus depuis février en raison de la pandémie. En mai, ses économies réduites comme peau de chagrin, elle s'est mise à vendre du miel qu'elle avait en stock chez elle.

Elle a alors eu l'idée d'utiliser des images de l'acteur américain Mel Gibson pour vendre son "miel Gibson".

Les ventes ont décollé jusqu'à ce que Johana reçoive un courrier des avocats de la star lui intimant de cesser d'utiliser l'image de l'acteur dans un délai de 48 heures. Elle a raconté sa mésaventure sur les réseaux sociaux où l'histoire a déclenché des milliers de réactions.

"La réaction a été telle que je suis passée de 1.200 abonnés à 15.000. Les gens ont commencé à m'exprimer leur soutien, disant que c'était juste de la vente de miel et que cela n'avait rien à voir avec l'utilisation de l'image de quelqu'un", raconte la mère de famille, interrompue par d'incessants appels pour des commandes.

Après tout ce battage sur les réseaux sociaux et dans les médias, Johana Agurto est finalement parvenue à un accord avec les représentants de l'acteur : elle pourra continuer à utiliser l'appellation "miel Gibson", mais devra retirer de ses produits toutes les images de l'artiste.

Alors qu'elle enlève les anciennes étiquettes, les commandes de miel s'accumulent, mêlées à des messages d'encouragement.

Ces derniers jours, elle n'a cessé de remplir des pots de miel. Elle a même dû se rendre chez une tante apicultrice dans le sud du Chili pour faire face à une demande qui a été multipliée par 300.

Johana se demande désormais si elle va retourner enseigner ou si elle va continuer à développer son projet alors qu'elle a reçu des demandes du Brésil et du Mexique.

"L'autre jour, j'ai fait un rêve. J'ai rêvé que j'avais une boutique où j'avais non seulement du miel mais aussi d'autres produits, et un tablier avec une abeille dessus", confie-t-elle.

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« LA PASSION DE GIBSON »
DESSIN ALEN LAUZAN

vendredi, août 14, 2020

UN ANCIEN ARCHEVÊQUE CHILIEN DÉCÈDE AVANT D’AVOIR ÉTÉ JUGÉ POUR ABUS SEXUEL

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FRANCISCO JOSE COX HUNEEUS
 

Deux ans après avoir été renvoyé de l’état clérical par le pape, Francisco Jose Cox Huneeus, soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs, est mort à 86 ans, mercredi 12 août au Chili.

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C’est par un communiqué du mouvement de Schoenstatt, dont il était membre, que l’on a appris le décès de Francisco Jose Cox Huneeus à 86 ans, au Chili, mercredi 12 août. Il est décédé des suites d’une « insuffisance respiratoire et multisystémique » et a été enterré le jour même, en présence de seulement quatre religieux de Schoenstatt.

→ CONTEXTE. Le fondateur du Mouvement de Schoenstatt accusé d’abus sexuels

Cet ancien archevêque chilien, qui fut le premier évêque de Chillan (1975-1981) puis l’archevêque de La Serena (1990-1997), avait été renvoyé de l’état clérical par le pape argentin en février 2018, après une enquête menée par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).

Des allégations d’abus sexuels sur mineurs avaient été portées contre lui dans les deux diocèses chiliens où il avait été évêque, ainsi qu’en Allemagne, où il avait vécu entre 2002 et 2019. Mais il ne pourra plus jamais être jugé pour ces allégations.

Visite de Jean-Paul II au Chili

Francisco Cox avait travaillé, entre 1981 et 1990, à l’ancien Conseil pontifical pour la famille et avait été sollicité, en 1987, pour organiser la visite de Jean-Paul II au Chili, ce qui lui avait permis de devenir un proche du cardinal Angelo Sodano lorsque celui-ci était nonce au Chili (1977-1988).

De nombreux observateurs et victimes d’abus au Chili accusent le cardinal Sodano d’avoir été à l’origine de la « culture de la dissimulation » mise en cause par François dans sa lettre aux catholiques chiliens de mai 2018. Il aurait également longtemps protégé le fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, après être devenu secrétaire d’État du Vatican pendant les dernières années du pontificat de Jean-Paul II.

Le communiqué de Schoenstatt-Chili rappelle que «Francisco Cox a fait l’objet d’une enquête à caractère pénal à propos des abus sexuels qu’il aurait commis. C’est dans ce contexte que nous partageons intensément et profondément la douleur des victimes. Nous affirmons, déclare encore de communiqué, que toute situation d’abus va à l’encontre de notre mission et nous réitérons notre entière coopération avec la justice ».

Démission en 1997

Ce communiqué rappelle aussi que le pape François avait autorisé l’ancien archevêque, en raison de son âge, à rester un membre laïc de Schoenstatt afin que l’institut séculier continue de s’occuper de lui.

En fait, dès 1997, la démission de l’archevêque de La Serena, à 63 ans, avait été discrètement acceptée par le Vatican. Soit cinq ans après qu’un prêtre avait déposé plainte auprès de la Conférence épiscopale du Chili (CECH) en affirmant que Mgr Cox avait des relations sexuelles avec un jeune homme.

→ À LIRE. Abus sexuels au Chili, le pape renvoie deux évêques de l’état clérical

Il continua pourtant d’assumer des tâches pour le Conseil épiscopal latino-américain (Celam) et pour le Vatican jusqu’en 2002, date à laquelle, à la demande de la Congrégation pour les évêques du Vatican, il commença à vivre « une vie de pénitence et de prière », d’abord en Suisse puis en Allemagne, dans le cadre du mouvement de Schoenstatt.

En 2002, le cardinal Francisco Javier Errazuriz, archevêque de Santiago du Chili et membre de Schoenstatt, avait qualifié les allégations contre Mgr Cox de « rumeurs ». Toutefois, quelques jours plus tard, il avait demandé pardon, dans une déclaration, à « ceux qui avaient été blessés par les actes de l’archevêque à la retraite ». Le cardinal Errazuriz fait aujourd’hui l’objet d’une enquête par les procureurs chiliens pour avoir couvert des prêtres prédateurs.

jeudi, août 13, 2020

CHILI : LE NOMBRE D'INFECTIONS AU CORONAVIRUS DÉPASSE LA BARRE DES 380.000 DONT 10.299 CAS MORTELS

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DESSIN ALEN LAUZÁN
SANTIAGO, 13 août 2020. Le Chili a enregistré à la date de jeudi 380.034 cas positifs au coronavirus et 10.299 décès liés au COVID-19 depuis le début de la pandémie.

Xinhua

MISE À JOUR LE  14 08 2020

Au cours des dernières 24 heures, les tests de dépistage ont permis de détecter 1.852 nouveaux cas, et 94 décès supplémentaires ont été signalés, selon le ministère de la Santé.

Parmi les nouvelles infections, 1.343 personnes présentent des symptômes.

Un total de 1.259 patients sont hospitalisés dans des unités de soins intensifs, dont 203 se trouvent dans un état critique.

Selon les autorités sanitaires chiliennes, 353.131 anciens patients se sont rétablis de la maladie, tandis que 16.604 cas sont actuellement considérés comme actifs.

Le Chili a déclaré l'état de catastrophe nationale il y a plusieurs mois afin de mieux faire appliquer les mesures de confinement et de distanciation sociale avec l'aide de l'armée et de la police. Ces mesures comprennent également un couvre-feu. 

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ILLUSTRATION 
PABLO DELCAN

« Grâce aux données collectées par les chercheurs de 
l'université américaine Johns-Hopkins, (JHU) qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »
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lundi, août 10, 2020

CONDAMNATION D’ANCIENS MILITAIRES AU CHILI POUR CRIMES DE LA DICTATURE

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CHILI, SEPTEMBRE 1973, PAR KOEN WESSING.
PHOTO KOEN WESSING/NEDERLANDS FOTOMUSEUM,
ROTTERDAM, PAYS-BAS

 

Santiago du Chili, 10 août 2020 (Prensa Latina) La Cour d’appel de Santiago a condamné un général à la retraite et trois autres anciens militaires pour l´assassinat de 12 personnes lors de ce qui a été appelé la Caravane de la Mort, en octobre 1973, après 46 ans d’impunité.

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Le jugement, rendu samedi, établit pour le général Santiago Sinclair cinq ans et un jour de prison, comme auteur d’homicides qualifiés; et trois ans pour Robert de la Mahotiere, comme complice de l’exécution, et a ainsi annulé le jugement de première instance qui avait acquitté les deux militaires à la retraite.

Il a également confirmé les condamnations de Juan Viterbo Chiminelli Fullerton, comme auteur des crimes à cinq ans et un jour de prison, et de Pedro Espinoza Bravo, à dix ans de prison.

Parmi les 12 victimes figurait le dirigeant du Mouvement de gauche révolutionnaire et leader paysan Gregorio José Liendo Vera, et tous étaient des travailleurs du bois de Panguipilli.

L’avocat Francisco Ugás a déclaré aux médias qu’après plus de 46 ans d’impunité totale, ce jugement condamne pour la première fois celui qui est devenu lieutenant général de l’armée, Commandant en chef de cette institution et représentant de celle-ci auprès de la junte militaire, ainsi que sénateur désigné.

Il a ajouté que bien que Santiago Sinclair ait fait l’objet d’une enquête dans d’autres affaires, dont celle de cinq personnes disparues en 1987, et celle de Carmen Gloria Quintana et Rodrigo Rojas De Negri, qui ont été brûlés vifs, n’a jamais été condamné pour sa participation à des crimes contre l’humanité pendant la dictature.

Malgré les condamnations, le juriste a considéré qu’il était erroné d’appliquer la prescription moyenne de l’infraction pour fixer la durée des peines, car cela ne peut être appliqué à des crimes contre l’humanité, et a noté qu’il établirait un recours pour que les peines soient élevées à l’encontre des condamnés, pour qu’elles soient 'justes, proportionnées et appropriées'.

peo/agp/rc

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#TODALAVERDADTODALAJUSTICIA
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dimanche, août 09, 2020

ABUS SEXUELS : DES LETTRES ALIMENTENT LA CONTROVERSE SUR LE FONDATEUR DU MOUVEMENT DE SCHOENSTATT

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PHOTO PATER KENTENICH

Les faits Après la révélation de documents expliquant la mise à l’écart du P. Josef Kentenich, fondateur du Mouvement de Schoenstatt, par des abus sexuels sur des religieuses, d’autres lettres datant des années 1980 indiquent que le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, était au courant.
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Début juillet, l’historienne allemande Alexandra von Teuffenbach, ancienne professeur à l’Université pontificale du Latran, avait retrouvé, dans les archives du pontificat de Pie XII ouvertes depuis mars dernier, un rapport prouvant des abus sexuels commis sur des religieuses par le père Josef Kentenich (1885-1968) et expliquant ainsi la mise à l’écart par le Vatican, de 1951 à 1965, du fondateur du Mouvement de Schoenstatt.

Jusqu’ici, les biographies officielles de ce prêtre allemand pallotin, fondateur en 1914 au lieu-dit de Schoenstatt, près de Coblence (Allemagne), du qui compte aujourd’hui 100 000 membres dans 42 pays dont 20 000 en Allemagne, ne mentionnaient pas ces informations. Elles insistaient surtout sur son opposition au nazisme et sa déportation à Dachau, et expliquaient que l’« exil » du père Kentenich (dans un couvent pallottin du Milwaukee, aux États-Unis) était dû à des «oppositions » contre un mouvement « dont la solidité et l’extension » engendraient « des jalousies».

« Protéger Schoenstatt dans son ensemble »


PHOTO HEMANAS DE MARIA DE SCHOENSTATT 
D’autres lettres datant des années 1980 et récemment découvertes montrent que le cardinal chilien Javier Errazuriz, président de l’Œuvre Schoenstatt de l’époque, et le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), ont souvent échangé à propos du père Kentenich.


Selon l’agence de presse catholique allemande KNA, dans une lettre du 11 juillet 1983, le cardinal Errazuriz, archevêque émérite de Santiago du Chili depuis 2010, soutenait que le Vatican avait décidé, en octobre 1965, d’autoriser le fondateur de Schoenstatt à rentrer en Allemagne, ce qui, aux yeux de certains, avait été interprété comme une réhabilitation de facto.

Dans sa réponse du 15 novembre 1983, le cardinal Ratzinger traitait principalement du développement de Schoenstatt et mentionnait à peine le père Kentenich, si ce n’est pour préciser que les mesures prises à son encontre par Rome et son exil forcé avaient pour but « de protéger les idées religieuses du père Kentenich, de les appliquer au bien spirituel de l’Église et de protéger l’Œuvre dans son ensemble ainsi que les membres individuels de dangers possibles ».

Enquête interne


Le cardinal Ratzinger, qui deviendra plus tard le pape Benoît XVI, n’ayant pas donné de précisions quant à la décision du Vatican d’octobre 1965 de réhabiliter, ou non, le père Kentenich, il restait difficile de savoir si les accusations contre le fondateur de Schoenstatt ont été abandonnées à son retour en Allemagne. Cependant, une précédente lettre du cardinal Ratzinger de 1982, retrouvée il y a quelques jours, indique que le Vatican n’avait levé aucune décision antérieure sur « l’enseignement, les activités et la personne » du père Kentenich.

Mais il reste certain que le fondateur de Schoenstatt a été contraint de quitter l’Allemagne en 1951, à la suite d’une enquête menée, à la demande du Vatican, par le jésuite hollandais Sebastiaan Tromp. Celui-ci avait décrit un « environnement très sexualisé » autour du fondateur de Schoenstatt et avait alerté Rome du «grave abus de pouvoir de la part du fondateur au détriment des sœurs ». Le jésuite avait également retranscrit une lettre d’une sœur allemande, à l’époque au Chili, qui rapportait un abus sexuel commis par le père Kentenich.

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