samedi, septembre 29, 2007

Victor Jara, un chant inachevé

Méconnu en francophonie, icône en Amérique du Sud, Victor Jara, chanteur populaire chilien a été torturé et tué quelques jours après le coup d'état de Pinochet. L'épouse anglaise de Victor Jara, présidente de la Fondation Victor Jara, raconte dans ce livre une période sombre de notre mémoire collective. Mais ce livre n'est pas qu'une biographie puisqu'on y découvre aussi Joan Jara, écrivaine.

Après le coup d’Etat au Chili, en septembre 1973, la dictature interdit jusqu’à prononcer le nom de Victor Jara. Sa musique est censurée, ses disques détruits. Qui était ce chanteur qui fut assassiné dès les premiers jours du coup d’Etat de Pinochet ? Que représentait-il pour le peuple chilien et pour l’Unité Populaire d’Allende ? C’est à travers le récit de sa femme que nous découvrons la vie et l’oeuvre de Victor Jara. Comment le jeune homme découvrira le patrimoine culturel et populaire de son pays, le magnifiera et le transformera en une multitude de chants engagés au service de la lutte pour la justice sociale et contre la guerre. Les chansons de Jara vont devenir des armes pour un peuple qui décida de prendre son destin en main et qu’on brisa un certain 11 septembre.

L’ auteur
Joan Jara, née Turner Roberts, est danseuse et professeur de danse. Elle s’installe au Chili en 1954 où elle rencontre Victor Jara. En 1973, au lendemain de l’assassinat, elle est rapatriée, avec leurs deux filles, par le Consulat britannique. Toutes trois décident de rentrer au Chili en 1982, sous la dictature.

Le livre, une co-édition Biliki et Aden propose dans les dernières pages des photos et les textes des chansons de Jara.
Traduction : Mikäel Herviaux

jeudi, septembre 27, 2007

Strauss-Kahn évoque au Chili la réforme du FMI à la veille sans doute d'en prendre la tête

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Photo Alex Ibañez

SANTIAGO (AFP) — Le Français Dominique Strauss-Kahn devait livrer jeudi à Santiago du Chili, devant des personnalités de la gauche latino-américaine, quelques unes des idées qu'il entend mettre en oeuvre à la tête du Fonds monétaire international (FMI) à la veille sans doute d'en assumer la direction.

Les administrateurs du Fonds doivent désigner vendredi le successeur de l'Espagnol Rodrigo Rato à la tête de cette organisation en crise et décriée, particulièrement sur le continent latino-américain.

Dominique Strauss-Kahn, 58 ans, ancien ministre français de l'Economie, est donné grand favori face au candidat de la Russie, l'ancien Premier ministre tchèque Josef Tosovsky.

Arrivé jeudi matin à Santiago à l'invitation de la Fondation Chile 21, proche de la présidente socialiste chilienne Michelle Bachelet, M. Strauss-Kahn devait intervenir dans le cadre du Forum annuel du "progressisme", une appelation qui rassemble une grande partie de la gauche latino-américaine.

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Photo Alex Ibañez

Les participants à ce forum, inauguré par Mme Bachelet, vont évoquer pendant deux jours les moyens d'atteindre un développement plus équitable et une meilleure cohésion sociale à l'heure où une grande partie du continent latino-américain a renoué avec la croissance et les excédents.

M. Strauss-Kahn devait consacrer jeudi en début d'après-midi une partie de son intervention à ces thèmes, a assuré le sénateur chilien Carlos Ominami, ami personnel de l'ancien ministre socialiste français. Mais surtout, a-t-il dit, il reviendra sur "ce qui a été le leitmotiv de sa candidature au FMI, la nécessité d'une réforme profonde dans les formes d'action du FMI et dans la définition de ses autorités suprèmes, étant donné que jamais il n'y a eu de directeur non européen à la tête du Fonds".

M. Strauss-Kahn a déjà promis à ce sujet une réforme du mode de décision pour renforcer le pouvoir des pays en développement, en adoptant pour "une poignée de décisions cruciales", un système de double majorité qui favoriserait les pays les plus pauvres.

Enfin, ce forum sera "une opportunité pour qu'il se prononce sur ce qui se passe dans l'économie internationale et ce qui se va se passer prochainement sur les marchés financiers", a encore indiqué ce sénateur chilien, chez qui M. Strauss-Kahn avait dîné au début du mois lors de sa visite à Santiago.

Cette visite avait eu lieu dans le cadre de sa tournée des capitales en vue de faire le plein de voix avant le vote des administrateurs vendredi.

M. Strauss-Kahn a eu l'occasion lors de cette tournée de mesurer l'ampleur du discrédit dont souffre le FMI en Amérique latine, particulièrement en Argentine où il est considéré comme l'incarnation du diable, ce que l'ancien ministre français avait lui-même reconnu.

"En Argentine, pour de nombreuses personnes, le FMI est le diable et il y a des raisons à cela", avait déclaré M. Strauss-Kahn le 6 septembre à une chaîne de télévision argentine. Il n'avait alors pas hésité à parler d'intervention "catastrophique" et de ses conséquences "désastreuses" au point de paraître s'exprimer comme un Argentin, selon la remarque du journaliste qui l'interrogeait. "Je prends cela comme un compliment", avait alors rétorqué M. Strauss-Kahn.

Il aura l'occasion d'écouter le ministre argentin de l'Economie Miguel Peirano évoquer l'expérience hétérodoxe de son pays, qui a coupé les ponts avec le FMI sans toutefois s'en retirer complètement, lors de la deuxième journée de ce forum à Santiago où M. Strauss-Kahn a prévu d'être présent, selon la fondation Chile 21.

Les défis de l'éducation pour l'Europe et l'Amérique Latine

C'est à l'occasion du Cinquième Forum du Bicentenaire du Chili que se sont réunis, les 28 et 29 août derniers à la Bibliothèque de Santiago, des intellectuels argentins, boliviens, péruviens, chiliens et français afin de créer un espace de réflexion sur la question des crises de l'Education en Amérique Latine et en Europe.

Organisé conjointement par la Commission chilienne du Bicentenaire et l'Ambassade de France au Chili, et inauguré par Pilar Romaguera, Sous-secrétaire à l'éducation du gouvernement chilien, ce Forum du Bicentenaire, "Démocratisation et intégration : les défis de l'éducation en Amérique Latine et en Europe", a permis de réunir des spécialistes de l'éducation de haut niveau autour de trois principales problématiques : l'éducation publique et le rôle de l'Etat ; école, culture globale et formation des citoyens ; éducation, multiculturalisme et discrimination.

Parmi les exposants latino-américains, on peut souligner la présence de deux anciens ministres : Mariana Aylwin, Ministre de l'Education du Chili de 2000 à 2003, et Félix Patzi, Ministre de l'Education et de la culture de Bolivie en 2006, ainsi que celle de professeurs et de spécialistes de l'éducation des principales universités de la région. La présence de trois spécialistes français de renom a permis au débat de prendre une dimension comparative très attendue : le sociologue de l'éducation et professeur à l'Université de Nantes, Yves Dutercq ; le spécialiste en sociologie de l'éducation et sociologie politique, diplômé et professeur à l'Ecole Normale Supérieure, Christian Baudelot ; et l'inspecteur général de l'éducation nationale du Ministère de l'Education nationale et spécialiste de la question de l'histoire des apprentissages fondamentaux, Jean Hébrard.

Les intervenants se sont exprimés sur les différentes questions liées à la problématique commune de la crise de l'éducation : Comment réduire la fracture sociale dans l'éducation? Qu'implique une éducation de qualité et comment s'accorde-t-elle avec l'égalité des chances ? Comment enseigner dans un monde globalisé ? Comment se transmettent les valeurs sociales ? Dans le contexte d'une globalisation accélérée, quelle place doit être accordée à l'enseignement de la culture nationale, mais également à celui des cultures minoritaires : enseignement des langues et cultures indigènes ?

Alors que les systèmes éducatifs latino-américains et européens sont très différents (on pense, par exemple, au système français, marqué par une présence traditionnellement forte de l'Etat, opposé au système éducatif chilien, auquel s'applique la "loi du marché"), les questions posées et les débats développés pendant deux jours ont réuni et intéressé l'ensemble des participants et le public, venu nombreux. En effet, si le système éducatif est propre à l'histoire et l'organisation de chaque Etat, la crise, principalement liée à au mouvement actuel de mondialisation, est globale.

Cette rencontre à Santiago a donc permis la confrontation des différents systèmes éducatifs et le partage des expériences en matière d'éducation entre pays voisins et la France ; elle a été d'autant plus intéressante que le Chili traverse actuellement une période de réflexion profonde sur son système éducatif. Une loi modifiant certains aspects centraux de ce système est en discussion au sein des instances législatives.

Kilian Du Couédic, waverider dans l’âme…

Tous ceux qui ont eu la chance de le voir naviguer vous le diront : Kilian Du Couédic est impressionnant. Radical, aérien, ne reculant devant rien, il pourrait bien créer la surprise lors d’une future épreuve de vagues en France. Pourtant, lorsqu’on l’interroge, il est plus enclin à parler des autres ou des endroits traversés. Portrait d’un windsurfer ouvert au monde, qui brille par sa passion et son solide engagement plus que par une éventuelle soif de reconnaissance.


Windsurfjournal.com : Tu te fais assez discret et pourtant du côté de Saint-Malo, c’est toi qui assure le spectacle !

Kilian Du Couédic : Il y a de bonnes conditions en Ille-et-Vilaine et un niveau pas mauvais... Et comme nous sommes à deux heures du Dossen, de Siouville, de Quiberon et à deux heures et demie de Crozon, nous bougeons pas mal sur différents spots. On se met à plusieurs potes dans le camion du club, la remorque derrière et on se motive pendant tout le trajet !

WJ : Est-ce que tu vis du windsurf ?
DC : Non, d’ailleurs il ne faut pas se mentir, très peu de gens en vivent réellement. J’ai des sponsors Fanatic et North sails mais qui ne me mettent pas trop la pression sur les résultats. Et j’ai ouvert un club de voile à Saint-Cast-le-Guildo en Côte d’Armor. Pendant la saison c’est beaucoup de travail, mais ça me plaît, d’autant que je suis mon propre patron. Ca me permet de partir voyager et windsurfer l’hiver... Donc ça me motive au boulot !

WJ : Justement, parle nous un peu de tes trips en Amérique du Sud

KDC : J’y ai passé trois hivers, deux ou trois mois chaque fois. C’est un peu en train de devenir ma deuxième maison. Au départ c’est mon frère qui y est allé. Il m’a mis en contact avec ses potes de là-bas et quand je suis arrivé, ils m’attendaient. J’ai fait deux trois compètes sur place et comme il n’y a pas un niveau énorme je suis devenu champion du Chili ! Du coup, je suis devenu célèbre ! Les gens y sont adorables, c’est vraiment cool, c’est le pays le plus sûr d’Amérique Latine. J’envisage même de m’y acheter un petit terrain...

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WJ : Quelles sont les conditions sur place ?
DC : Il y a un spot terrible à Pichilemu, à peu près à mi-chemin entre le nord et le sud du pays. C’est un endroit magnifique. Le vent y est souvent offshore, c’est assez physique et ça peut être très gros. Pour info c’est par là-bas qu’a été shootée l’une des plus grosses vagues prises en surf (hors tow-in) sur le spot de Los lobos... C’est sur le terrain d’une hacienda de plusieurs milliers d’hectares, il faut montrer patte blanche, et s’engager à respecter les lieux.

PÉROU • ET MAINTENANT IL FAUT JUGER FUJIMORI

L'ancien président Fujimori est arrivé le 22 septembre à Lima, où il a aussitôt été écroué en attendant d'être jugé. Son extradition du Chili représente un progrès incontestable pour le Pérou, se félicite le journaliste et ex-ministre de l'Intérieur Fernando Rospigliosi.
L'ARRIVÉE DE FUJIMORI DANS UN CENTRE
DE DÉTENTION, LE 22 SEPTEMBRE
PHOTO AFP


L'extradition de Fujimori a la magnitude d'un séisme de 8,4 degrés, du jamais-vu au Pérou. Jamais, dans notre pays, qui a vu tant de corrompus briguer le pouvoir, on n'avait mis en procès un ancien président pour des délits aussi graves que ceux dont est accusé Fujimori.


Malgré les nombreux dysfonctionnements du système anticorruption, c'est incontestablement un immense progrès pour le Pérou, un pays à la tradition d'impunité immémoriale, que l'un des responsables des vols commis au cours de la dernière décennie soit déjà condamné et sous les verrous [Vladimir Montesinos, l'ancien chef des services secrets de Fujimori, condamné pour trafic d'armes], et l'autre en prison et sur le point de passer en jugement. Sans compter que certains de leurs complices importants purgent déjà des peines.

On ne peut pas oublier ceux qui ont rendu ce dénouement possible, la poignée de Péruviens qui ont dénoncé les malversations de Fujimori et de Montesinos, dans des conditions particulièrement difficiles. En effet, c'était une époque où il était risqué de défier le pouvoir en place et où ces deux sinistres associés [Fujimori et Montesinos] étaient applaudis par la majorité de nos concitoyens, jouissaient des sympathies de la communauté internationale, contrôlaient presque tous les médias et régnaient sans partage.

Les ondes sismiques de cet événement vont affecter tout particulièrement le palais du gouvernement et du Congrès. De toute évidence, dès le début de sa campagne, [le président] Alan García a noué des alliances occultes avec le fujimorisme et les a renforcées une fois parvenu à la tête du gouvernement.

Les députés fujimoristes - qui, plus qu'un groupe politique, forment un clan - ont soutenu sans réserves le gouvernement [d'Alan García] pendant quatorze mois. Et ils sont prêts à continuer à le faire, à une condition : que le gouvernement fasse jouer son influence décisive sur le pouvoir judiciaire pour que Fujimori s'en sorte le mieux possible.

Les liens de García avec le fujimorisme vont au-delà d'une alliance tactique temporaire. Le président est entouré de politiques, de chefs d'entreprise et de militaires à la retraite qui sont étroitement liés avec le clan Fujimori. Même s'il le souhaitait - et, apparemment, il ne le souhaite pas -, il aurait du mal à se défaire de tels alliés.

Juste après que la deuxième chambre de la Cour suprême chilienne eut pris sa décision concernant Fujimori (avant de la rendre publique), le gouvernement péruvien a brusquement changé d'attitude. On a eu droit à des déclarations dures, à des exigences véhémentes.

Manifestement, le gouvernement sait que cette affaire aura un coût politique. Même si l'ancien dictateur conserve un noyau de sympathisants, il a la majorité de la population contre lui.

L'extradition a aussi eu raison de cette idée fausse, mais très répandue, selon laquelle Fujimori était un grand stratège, un habile calculateur. Il apparaît aujourd'hui tel qu'il a toujours été : un médiocre sans scrupule qui a profité d'une situation propice et bâti sa légende sur le monstrueux appareil de chantage, de corruption et de crimes que Montesinos a mis en place.

Sans son associé, Fujimori ne vaut plus grand-chose. Dans un moment de lucidité, il a fui le pays [en novembre 2000, il se réfugie au Japon] et renoncé à la présidence en se rendant compte que, sans le système Montesinos, il n'était rien. Mais l'ambition et l'ennui l'ont obnubilé, jusqu'au jour où il a commis la très grave erreur de quitter le Japon [le 6 novembre 2005, il débarque au Chili, où il est arrêté le lendemain].

Sa lâcheté proverbiale l'a amené à postuler, désespéré, un siège au Sénat japonais [en arrêt domiciliaire à Santiago, il est candidat le 27 juin à un siège de sénateur au Japon pour le Nouveau Parti du peuple, une petite formation populiste, et battu]. Une fois de plus, il se trompait.

Même si le simple fait d'extrader et juger Fujimori est une grande avancée, il reste encore bien du chemin à parcourir. De nombreuses forces vont se mettre en mouvement pour obtenir qu'il soit libéré et n'écope que de sanctions légères. Si elles y parvenaient, ce serait un triomphe pour la corruption et l'impunité, avec de graves conséquences pour l'avenir du pays.
Fernando Rospigliosi
Perú 21
Peru21 L'article original
Fernando Rospigliosi

ALAN GARCÍA, président péruvien • Elégant

Abimael Guzmán

“On n’a pas mis à Fujimori de pyjama rayé…” Le chef de l’Etat péruvien souligne les conditions “dignes” de détention de l’ancien homme fort du Pérou, extradé le 22 septembre du Chili avant d’être écroué dans une caserne à Lima. Accusé de corruption et de violation des droits de l’homme, Alberto Fujimori encourt trente ans de prison. Página 12

BUSH AVAIT MENACÉ DES PAYS N'APPROUVANT PAS L'INVASION DE L'IRAK


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Photo Alex Ibañez

Le président américain George W. Bush avait menacé le Mexique et le Chili de représailles s'ils ne votaient pas une résolution de l'ONU soutenant l'invasion de l'Irak en mars 2002, lors d'un entretien avec l'ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, selon le quotidien El Pais de mercredi.

El Pais publie le détail d'une conversation entre les deux hommes le 22 février 2002 au Texas, alors que Washington espérait le vote par le Conseil de Sécurité de l'ONU d'une résolution, qui fut finalement retirée faute de majorité, appuyant cette intervention militaire.

"Des pays comme le Mexique, le Chili, l'Angola et le Cameroun (alors membres du Conseil, ndlr) doivent savoir que ce qui est en jeu est la sécurité des Etats-Unis", avait déclaré le président américain, d'après un résumé confidentiel de cette conversation établi par l'ambassadeur espagnol à Washington de l'époque, Javier Ruperez, selon El Pais.

Bush précise qu'une "attitude négative" de Santiago pouvait compromettre la ratification par le Sénat américain d'un accord commercial avec le Chili et menace d'interrompre le versement de fonds à l'Angola.

Au cours de cette conversation, M. Bush avait affirmé à M. Aznar que les troupes américaines seraient "à Bagdad fin mars" de la même année, avec ou sans résolution de l'ONU, toujours selon El Pais.

"Nous irons", même si un membre permanent du Conseil de Sécurité oppose son véto (une menace brandie par la France) à la résolution, aurait ajouté le président américain.

M. Aznar, confronté à d'importantes manifestations anti-guerre en Espagne alors qu'il soutenait Washington, aurait insisté auprès de M. Bush sur le passage de cette résolution avec l'appui d'une majorité du Conseil de sécurité.

"C'est très important. Nous avons besoin que vous nous aidiez vis-à-vis de notre opinion publique. Nous sommes en train de changer la politique suivie par l'Espagne depuis 200 ans", avait déclaré M. Aznar, selon El Pais.

M. Aznar se déclarait par ailleurs "préoccupé" par "l'optimisme" du président américain.

"Je suis optimiste parce que je crois que je suis dans le vrai", lui avait répondu M. Bush. Il ajoute que "nous pouvons gagner sans destruction", précisant que Washington préparait déjà "un Irak post-Saddam", avec "de bonnes bases pour un futur meilleur".

"Nous mettons déjà en place l'Irak de l'après-Saddam et je crois qu'il y a de bonnes bases pour un avenir meilleur. L'Irak a une bonne administration et une société civile relativement forte", selon la restranscription des propos du président américain.

Bush mentionne encore dans la conversation le fait que Saddam Hussein aurait "indiqué être prêt à s'exiler si on le laissait partir avec un milliard de dollars et toutes les informations sur les armes de destruction massive".

La Maison blanche n'a pas remis en question l'exactitude de la retranscription et le porte-parole à la sécurité nationale Gordon Johndroe a refusé de commenter l'information.

mercredi, septembre 26, 2007

Chili : transparence et évaluation éthique des projets de recherche sur l'humain

De gauche à droite : Dr Oscar Arteaga, Dr Claudio Alvarez, Dr Cecilia Sepúlveda, Dr Giorgio Solimano, Dr Jaques Girard et le Dr Octavio Enríquez.
"Un système d'éthique scientifique pour le développement d'un marché transparent de la recherche sur l'Homme", voilà le nom d'un projet impulsé par la CORFO (Corporation de Promotion de la Production) et à charge l'Ecole de Santé Publique de l'Université du Chili, le Ministère de la Santé et l'Association Panaméricaine de la Santé.

Le Chili est en bonne position par rapport aux autres nations latino-américaines en matière de recherche scientifique sur l'être humain. Chaque année, le pays investit près de 24 millions de dollars dans ce domaine. L'initiative donnera lieu à la formation des professionnels et techniciens qui pourront intégrer les comités éthiques de recherche scientifique. Les cours auront lieu à travers tout le pays et devraient durer 3 ans.

Pour le Dr. Oscar Arteaga, chef du projet et chercheur à l'Ecole de Santé Publique, ce projet représente une opportunité pour mettre le Chili en contact direct avec ce qui se passe au niveau international dans le cadre éthique de la recherche scientifique.

Actuellement, la majeure partie de la recherche sur l'être humain est générée par les industries pharmaceutiques qui participent activement au projet à travers de la Chambre de l'Industrie Pharmaceutique du Chili.

Chili et Uruguay renforcent leur collaboration en Technologies de l'Information (TI)

L'une des 170 réunions bilatérales réalisées dans le cadre des "Rencontres chileno-uruguayennes de l'Industrie du Logiciel" avait pour but de concrétiser des alliances technologiques pour améliorer les opportunités de développement et de complémentarité entre les deux pays. L'objectif final est de promouvoir les investissements nationaux et internationaux liés aux industries des TI chiliennes et uruguyennes.

Ces accords ont été signés entre la CORFO (Corporation de Promotion de la Production) chilienne et la CND ( Corporation Nationale pour le Développement) de l'Uruguay. Leur principe est "d'avancer sur un dialogue étendu, à impact multiple, pour établir des rapprochements et des partages d'expériences entre entreprises confrontées à des défis communs", selon Carlos Alvarez, vice-président de la CORFO.

Plusieurs personnalités de ce secteur industriel ainsi que des institutionels dévolus au développement technologique ont assisté à cette rencontre.

Chili : la Commission du Sénat initie une discussion sur les ressources de la Recherche

La Commission du Sénat pour la Science et la Technologie a initié en août une discussion d'un projet de loi sur l'investissement dans la recherche et le développement scientifique, à travers les universités nationales et le secteur privé.

Le ministre de l'Economie, Alejandro Ferreiro, a estimé que cette initiative parlementaire est très importante pour générer un nouveau traité entre les universités et les entreprises, et augmenter de façon significative l'investissement dans l'innovation et de le développement, ainsi que la participation du secteur privé dans les activités de recherche.

Le projet de loi prévoit que jusqu'à 50% des montants des contrats puisse être géré, non plus par les universités chiliennes, mais par d'autres centres de recherche de qualité comparable.

«IL FAUT AUSSI MONDIALISER LA PROSPÉRITÉ», DÉCLARE LE CHILI À L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA

Lors de sa déclaration devant l'Assemblée générale aujourd'hui, la présidente du Chili Michelle Bachelet a appelé à un consensus politique global face au problème du réchauffement climatique sur la base du principe de « responsabilités partagées mais différenciées ».

«Nous devons tous contribuer, mais plus spécialement ceux qui ont déjà contaminé et qui se sont déjà développés », a déclaré Michelle Bachelet en appelant les pays développés à accorder une aide technique et financière aux pays en développement qui ont le plus besoin d'aide dans leurs efforts contre le réchauffement climatique.

Soulignant la nécessité de réunir les volontés, la présidente du Chili a comparé l'effort nécessaire pour aboutir à un consensus à « l'effort pour la paix qui a été réalisé à l'occasion de la Charte de San Francisco, il y a six décennies ».

Si elle a dit « espérer » que les pays développés prennent plus d'engagements sur les réductions d'émissions, les transferts de technologies et le financement, elle a également indiqué qu'il était nécessaire que les pays en développement entreprennent des actions supplémentaires visant à réduire les émissions dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Le Chili a malheureusement connu les « effets dévastateurs » du changement climatique avec la fonte accélérée de ses glaciers au cours des dix dernières années, a ajouté Michelle Bachelet, ainsi qu'avec la diminution de la couche d'ozone dans les régions australes du pays.

Rappelant l'engagement du Chili en faveur du respect des droits de l'homme, la présidente a salué l'adoption de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, et la création du Conseil des droits de l'homme. Elle a aussi reconnu l'adoption de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones comme une « étape très importante » pour la reconnaissance de leurs droits.

Alors que la démocratie au Chili a permis de faire baisser le taux de pauvreté de 40% à 13%, a déclaré Michelle Bachelet, elle s'est dite « porteuse d'un message de paix pour toutes les nations qui cherchent à vaincre la pauvreté et à construire des sociétés plus justes et solidaires ».

Son pays appuie l'idée d'une Conférence internationale pour concrétiser les efforts internationaux en faveur des Objectifs de Millénaire pour le développement, telle qu'elle a été avancée par le Premier ministre du Royaume-Uni. Il faut « aussi mondialiser la prospérité », a-t-elle souligné.

En réitérant l'appui du Chili à l'ONU et à son projet de réforme, la présidente du Chili a rappelé que son pays avait soumis une proposition aux côtés de l'Afrique du Sud, de la Suède et de la Thaïlande.

mardi, septembre 25, 2007

LA MORT DU MIME MARCEAU

Marcel Marceau et Pablo Neruda

Le cri du silence

Le mime Marceau, mort à 84 ans, a inventé un langage universel pour dire le tragi-comique de la condition humaine.

IL S'APPELAIT Mangel, Marcel Mangel, qui en allemand, si proche du yiddish de son enfance, signifie le manque, l'absence. Sans prêter trop d'importance aux patronymes - nul ne choisit son nom, après tout -, il y a là comme une ironie, un clin d'œil de la naissance à celui qui portera au plus haut degré l'art de la pantomime et accèdera à l'universel en choisissant de se priver de la parole. "Il s'exprimait par le silence, et ce langage-là était compris de tous, car tous les hommes ont en commun le rire et les larmes", dit le cher Tomi Ungerer, son ami et compatriote strasbourgeois.

Alsacien, le mime Marceau? Sans doute. A Strasbourg, il a vécu jusqu'à l'âge de 15 ans. Mais surtout Juif alsacien. Héritier d'une culture ambulante, qui emportait ses racines avec elle. L'exil pour patrie, l'humour pour refuge. Marcel Marceau appartient à cet univers yiddish qui donna au monde tant de talents singuliers, décalés. Ainsi des frères Marx, dont le père venait de Mulhouse, chassé par la défaite de 1870 (le rapprochement n'est pas fortuit: Groucho Marx se saoulait de mots, Marceau les avait bannis - comme Harpo, d'ailleurs).

Il était le fils du boucher de la communauté polonaise Adath Israël de Strasbourg, et amoureux de la France comme le sont les Français des marges. Ceux qui ont choisi de l'être. A 20 ans, réfugié à Limoges avec sa famille, il entre dans la Résistance. Il devient Marceau, double hommage à Victor Hugo ("Hoche sur l'Adige, Marceau sur le Rhin") et au général de la Révolution mort à 27 ans près de Mayence. "Je voulais bouter les Allemands hors de France", dira-t-il. Ce qu'il fait: en 1944, il s'engage dans la 1ère armée, sous les ordres de de Lattre. Avant Marceau Arlequin, il y eut Marceau soldat. Cela explique beaucoup.

Le 22 mars 1947 précisément, jour de son 24ème anniversaire, naît le personnage de Bip. Un avatar moderne du Pierrot de Debureau, immortalisé par Carné dans les Enfants du paradis (1945). Mais un Pierrot de notre temps, qui a entendu Hitler éructer contre la "juiverie" et vu son père déporté par les nazis. Un Pierrot qui sait tout d'Auschwitz et d'Hiroshima. Un Pierrot pour ce "terrible XXème siècle".

Un psychanalyste, peut-être, saurait expliquer pourquoi Marcel Marceau a choisi la voix du silence. Comme une protestation muette de ceux qu'on avait fait taire à jamais. De ceux qui, revenus des camps, "ne pouvaient pas en parler". D'autres, après la Shoah, ont perdu à jamais le sommeil, ou le goût de vivre. Le mime Marceau a renoncé à la parole (en public, s'entend: en privé, il était disert, charmant, et d'une parfaite modestie). Et le monde entier l'écoutait. Le japon et la Chine, pays du geste et du trait, l'adoraient. L'Amérique le célébrait, qui le tenait pour l'égal de Charlie Chaplin, Charlot, l'idole de son enfance. L'Alsace le vénérait, qui voyait volontiers en lui la métaphore d'une identité baillonnée. Seule au fond la France lui mesurait son estime: il n'est pas dans la nature des Français d'admirer le silence.

Marcel Marceau est mort à Paris le 22 septembre 2007, jour de Yom Kippour. Il reste de lui un imperceptible haussement de sourcil, l'esquisse d'un geste de la main. La vie même, saisie au cœur de l'éphémère. C.W.

Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec Michelle Bachelet

Photo José Manuel de la Maza

NATIONS UNIES - Le président Nicolas Sarkozy a annoncé lundi aux Nations unies qu'il se rendrait au printemps prochain en Afghanistan.

Le chef de l'Etat a fait cette annonce à l'issue d'une rencontre avec le président afghan Hamid Karzaï en marge d'un sommet sur le changement climatique à l'ONU. Il s'est également entretenu avec Michelle Bachelet, présidente du Chili.

"J'ai rencontré la présidente du Chili, Mme. Bachelet et le président Karzaï, à qui j'ai redit l'engagement déterminé de la France au service d'un Etat afghan indépendant. Et je me rendrai en Afghanistan au printemps 2008", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui s'exprimera mardi devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Photo José Manuel de la Maza

L'annonce intervient alors qu'un soldat français a trouvé la mort en Afghanistan vendredi. AP

FMI: le Chili soutient la candidature de Dominique Strauss-Kahn

SANTIAGO - Le Chili a annoncé lundi son soutien à la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI).

"Ce soutien se base sur le fait que nous considérons que M. Strauss-Kahn est hautement qualifié" pour le poste de directeur général du FMI, ont expliqué le ministre chilien des Finances Andres Velasco et le président de la Banque centrale Vittorio Corbo dans un communiqué commun.

Candidat appuyé par l'Union européenne, Dominique Strauss-Kahn est également soutenu par les Etats-Unis et semble en position pour devenir le prochain directeur général du FMI, poste traditionnellement attribué à un Européen.

L'autre candidat est l'ex-Premier ministre tchèque Josef Tosovfsky, nommé par la Russie, alors que la République tchèque soutient Dominique Strauss-Khan.

lundi, septembre 24, 2007

CHILI : L’ARBRE NE CACHE PLUS LA FORÊT

Le Chili est devenu un leader mondial dans la production et la commercialisation du bois. Mais la réussite économique pourrait bien laisser place à un scandale écologique et à des troubles sociaux.

Par Hugo Bréant

A Chili, dans les années 1970, la Corporation chilienne du bois (CORMA) a fait pression sur le pouvoir pour développer une législation en faveur de l’industrialisation des activités forestières. La victoire a été remportée en octobre 1974 sous la dictature Pinochet avec l’adoption du décret 701. Grâce à ce texte, les compagnies forestières, ainsi que des grands propriétaires latifundiaires, ont obtenu près de 300 000 hectares de terres que le gouvernement Allende avait offert dans sa réforme agraire aux populations indigènes, comme les Mapuches. Au delà de ces terres vidées de leur population, les compagnies bénéficiaient de larges subventions qui atteignaient parfois 90% de leur chiffre d’affaire. Ce décret, malgré le rétablissement de la démocratie chilienne, est toujours en vigueur en 2007.
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Exemple de plantation.

Pour épargner en partie les 13,5 millions d’hectares des forêts natives naturelles, le Chili a décidé de lancer dès 1974 une politique forestière intensive. Au départ, l’on comptait environ 450 000 hectares de plantations de pins et d’eucalyptus, choisis pour leur rendement. Aujourd’hui, d’après une étude du Mouvement mondial pour les forêts tropicales (WRM), le Chili possède 2,2 millions d’hectares de ces plantations.

Les activités maritimes, minières et sylvicoles représentent une part majeure des activités économiques du pays. Le bois, deuxième richesse du pays, a été très vite mis au centre des activités chiliennes. Le commerce extérieur, qui représente plus de la moitié du PIB du pays, a été ainsi encouragé dès 2004 avec la première réunion de l’APEC (coopération commerciale entre l’Asie et le Pacifique). "L’APEC place le Chili au centre du commerce mondial", avait déclaré le président chilien de l’époque, Ricardo Lagos. Cette même année, la Corporation Chilienne du bois avait donc décidé de débloquer près de deux milliards d’euros d’investissements jusqu’à 2010. L’exportation de bois qui représentait à l’époque 3% du PIB, devrait atteindre, en 2010, 4,5% du PIB, soit 3,2 milliards d’euros.

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Eliodoro Matte et Anacleto Angelini, milliardaires forestiers.

La réussite est totale. Le Chili est désormais le cinquième producteur mondial de pulpe de cellulose destinée à la production de papier, avec en 2003 une production annuelle de 2,2 millions de tonnes, contre 400 000 en 1995. Plus de la moitié de la production appartient à deux entreprises, Forestal Mininco et Bosques Arauco. Eliodoro Matte, patron de CPMC, une filière de Mininco, était en 2006, selon le magazine Forbes, le chilien le plus riche avec 4,1 milliards de dollars, ce qui le plaçait au 158ème rang mondial. Juste derrière lui, Anacleto Angelini, patron de Celco, filière de Arauco, mort le 28 août 2007, était le 181ème homme le plus riche du monde avec 3,7 milliards de dollars.

Cette histoire du bois au Chili pourrait être un conte de fées capitaliste, cité en exemple par tous les grands journaux économiques mondiaux. Seulement voilà, la réalité est autre. Et devant le succès financier de l’opération, se cache en fait un drame écologique et social.

De la catastrophe écologique... :Ces plantations sont principalement situées dans les régions du Bio-Bio et de l’Araucania, où elles bénéficient d’un climat largement favorable. Progressivement, les plantations et les forêts artificielles de pins (pinus radiata) et d’eucalyptus commencent à y prendre le dessus sur les forêts natives. Cette monoculture importée crée des paysages uniformes, où les arbres se dressent là, plantés en lignes droites. Autour, il n’y a plus rien, si ce n’est les incessants flux de camions qui traversent la région pour acheminer le bois dans les usines où il est traité pour être transformé en cellulose.

Près de 80% des terres cultivables ont ainsi été recouvertes par ces cultures qui empêchent les populations locales de cultiver leurs champs. Quant aux terres qui ne seraient pas recouvertes de pins et d’eucalyptus, leur culture intensive voisine a rendu le sol totalement acide et non cultivable.

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Les plantations finissent par remplacer les forêts natives.

Les plantations s’étendent très rapidement. Et ce, souvent au détriment des forêts naturelles. Et quand le processus ne se fait pas naturellement, il n’est pas rare de voir des hectares entiers de forêts natives partir en fumée ou être débités à la tronçonneuse. Lorsqu’un projet d’exploitation forestière industrielle s’implante, on peut être sûr que la forêt avoisinante va être détruite. Mais les populations locales ne peuvent que constater ces "coïncidences" et ne peuvent pas prouver les liens entre les incendies et les coupes illégales d’un côté, et les projets d’extension des compagnies de l’autre. Les faits sont pourtant là. Le Sénat chilien a voté une loi cet été qui doit permettre de protéger les forêts. Mais on a soigneusement évité d’embaucher des gardes forestiers. Les abus perpétrés peuvent donc continuer sans qu’aucune compagnie ne soit inquiétée.

Et cette destruction progressive des forêts natives a son cortège de conséquences sur la biodiversité. Ainsi, de nombreuses espèces de papillons et d’abeilles ont déjà disparu. On ne s’étendra pas sur la prophétie d’Albert Einstein : "Si l’abeille venait à disparaître, l’espèce humaine n’aurait que quatre années à vivre."

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Les compagnies n’hésitent pas à étendre illégalement leurs cultures.


Enfin, au Chili, le blanchiment de la pâte à papier ne se fait pas à l’oxygène mais toujours au chlore. Les usines ne se privent pas pour rejetter tous leurs produits toxiques dans les cours d’eau qui, lorsqu’ils ne sont pas souillés sont détournés. De nombreux troupeaux appartenant à des populations locales sont morts. Les cygnes à col noir, espèce en voie de disparition, ont été très touchés par un rejet toxique de l’entreprise Bosques Arauco en 2004. En juin 2007, c’est l’entreprise Licancel, filiale d’Arauco, qui a pollué les eaux avec des matériaux lourds. Toutes les poules d’eau et les poissons de la zone ont été retrouvés morts à la surface de l’eau mettant un terme aux activités des petits pêcheurs locaux. L’entreprise aura tout de même dû verser 735 000 euros d’amende, ce qui reste peu par rapport aux bénéfices colossaux de ces compagnies.

Même si la population commence à prendre conscience, elle reste impuissante. Au rythme où vont les choses, les déforestations clandestines et l’expansion galopante des plantations commerciales pourraient venir à bout de la forêt chilienne d’ici 2030.

... au chaos social :

Les plantations forestières conduisent à un drame écologique. Mais elles sont également un facteur de troubles sociaux. Dans ces régions, la coupe du bois et la transformation en papier sont presque les uniques activités de la population. Dans les années 1990, l’effondrement des activités minières avait déjà marqué une crise sociale et économique. Les chiffres d’affaires des entreprises étant énormes, on pourrait penser que la population en bénéficie un peu. Pas du tout. Les travailleurs sont payés entre 80 et 200 euros par mois. Bosques Arauco, plus grand propriétaire terrien de la région du Bio-Bio, peut se vanter d’un bénéfice de 600 millions d’euros par an. Dans le budget total, le salaire des ouvriers représente une part de 1%. Le chômage atteint des sommets, bien au delà des 8% de la moyenne nationale. Et 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

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5000 ouvriers forestiers font front contre l’entreprise Bosques Arauco.

En avril 2007, près de 5000 ouvriers forestiers d’une entreprise sous-traitante de Bosques Arauco ont décidé de mettre fin à cette injuste répartition. Mais le code du travail chilien étant un des plus grands héritages de la période dictatoriale, on a simplement répondu aux grévistes que les sous-traitants ne pouvaient rien faire. La grève a été jugée illégale. Chaque syndicat devant négocier séparément avec son propre patron. Dès le mois de mai, les grévistes ont réussi à faire bloc et ont enclenché une grève illimitée pour obtenir la satisfaction de leurs 23 points de revendication. Les grévistes voulaient une augmentation de 40% de leur salaire, une amélioration des conditions de travail, le paiement des heures supplémentaires, une prime pour Noël, mais aussi des choses aussi simples que l’installation de sanitaires dans leurs locaux.

Mais le 3 mai, lors de l’occupation pacifique d’une route menant à une usine de cellulose, le pouvoir chilien a décidé de briser le mouvement, bafouant ainsi des droits aussi basiques que le droit à la grève et à la libre expression. Les violences policières se sont abattues sur la foule et un jeune ouvrier de 26 ans, Rodrigo Cisternas, est mort, tué par balles. Réagissant à la mort de son camarade, Nelson Gutierez, expliquait que "les CRS ont protégé les biens de l’entreprise avant nos vies." Une enquête de la justice militaire a été ouverte. Mais le ministre de l’Intérieur, Belisario Velasco, a tranché. La police a fait son devoir. Le droit de manifestation est donc clairement prohibé au Chili. Le 6 mai, les funérailles de Rodrigo Cisternas se sont déroulées et près de 20 000 personnes se sont réunies. L’Etat n’a pas cru bon d’envoyer un de ses représentants.

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La police a tué un jeune conducteur de grue lors de la manifestation pacifique.

Devant la pression, le 9 mai, le ministre du Travail a consenti une augmentation de salaire pour les 12 000 sous traitants et a expliqué que la législation en vigueur serait enfin appliquée. Les indemnisations des familles des accidentés ou des années de service seront respectées. On compte pas moins de 30 décès par an par accident. Enfin, on a décidé, et la chose est vraie, de ne plus répandre les pesticides et les fongicides par avion sur les zones ou les travailleurs vivent. On arrosera seulement les forêts et on arrêtera d’intoxiquer les ouvriers et leurs familles.

Petite réflexion finale :

Les entreprises forestières réalisent des profits colossaux depuis quelques années. Mais leurs activités intensives se font au détriment de la biodiversité et de l’écosystème du sud Chili et sans prêter attention aux travailleurs et à leurs droits. Il est important de préciser que la "gauche" chilienne, social-démocratie calquée sur les modèles européens, de Michelle Bachelet, encourage ce système. Le modèle capitaliste du pouvoir chilien facilite la commercialisation et la surexploitation du bois, mais n’est en rien libéral sur un plan politique ou social. Le gouverneur de la province d’Arauco, Alvaro Rivas, nommé par la présidente chilienne, a été le premier à justifier ce meurtre en disant que la police avait fait "respecter la loi". Voilà donc ce qu’est le modèle chilien, ce modèle de la gauche moderne. Le pouvoir politique donne son blanc-seing aux puissances économiques pour souiller l’environnement et bafouer les droits de l’Homme.

vendredi, septembre 21, 2007

Fujimori va enfin être extradé du Chili vers le Pérou



(De Santiago)

Après de nombreux atermoiements, la cour suprême chilienne a décidé d'autoriser l'extradition d'Alberto Fujimori vers le Pérou afin d'y être jugé pour corruption et violation des droits de l'homme. C'est l'épilogue d'une saga de 22 mois durant laquelle l'ancien Président péruvien a tout tenté pour se soustraire à la justice, y compris de se présenter au Sénat japonais. Il devrait être "envoyé" vers le Pérou sous 24 heures, selon le gouvernement chilien, soit par voie aérienne, soit par voie maritime.

La Présidente Michelle Bachelet a refusé de commenter la décision judiciaire, se déclarant simplement "satisfaite que la justice ait pu faire son travail tranquillement". Mais elle a tenu à rappeler que cette décision "n'était pas une condamnation, mais un accord pour une extradition. C'est à la justice péruvienne qu'il appartient de juger Fujimori".

Ce dernier s'est exprimé sur une radio péruvienne peu de temps après avoir eu connaissance de la nouvelle: "Je vais faire face aux accusations, et je sortirai blanchi. Pour moi, le Chili était une étape nécessaire à mon retour au Pérou. J'avais besoin de passer devant la justice chilienne pour qu'elle fasse diminuer le nombre de procès à mon encontre. J'espérai que l'on passerai de 12 à 4 procès, ce sera finalement 7. Comme je l'ai déjà dit, c'est l'opportunité de rentrer, et de me retrouver avec le peuple, ce qui a toujours été mon objectif".

L'ONG Human Rights Watch a, elle, salué la décision des magistrats chiliens, la qualifiant de "sans précédent". "C'est la première fois qu'un ancien chef d'Etat est extradé vers son pays pour y être jugé", a expliqué aux médias locaux José Miguel Vivanco, directeur de l'antenne chilienne de l'ONG. "Au vu de l'histoire chilienne, c'est aussi un élément important. Après des années de lutte contre Pinochet, le Chili pose de nouvelles bases en matière de droits de l'Homme et de justice", a-t-il ajouté.

Car si les juges de la Cour suprême ont pris leur temps pour se décider, ils ont au final considéré que les preuves étaient suffisantes pour valider la procédure d'extradition de Fujimori dans 7 des affaires auxquelles il est lié. Cinq concernent des pratiques de corruption, les deux autres étant des procès pour violation des droits de l'Homme. Il sera ainsi jugé comme coauteur du massacre de Barrios Altos (assassinat de 15 personnes, dont un enfant de 8 ans) et comme responsable de celui de La Cantuta (9 morts). Par contre, "el Chino" ne pourra pas être jugé pour les autres crimes qui lui sont imputés, ces derniers n'ayant pas été validés par la justice chilienne.


CHILOÉ, ÎLE DE MÉMOIRE





AU PAYS DES INDIENS MAPUCHES
Fjords calmes, églises et maisons en bardeaux, eaux tumultueuses de la côte océane : l'île de Chiloé, au nord de la Patagonie chilienne, rappelle les paysages de la Scandinavie. Mais de solides traditions andines en font un lieu unique.
Trente minutes de navigation suffisent pour traverser le canal de Chacao, ce bras de mer qui sépare Pargua, sur le continent chilien, de Chacao, sur l'île de Chiloé. On y respire un air salé, porté par une brise tiède et légère, insolite sur cette mer tumultueuse. On suit le vol des oiseaux et les apparitions soudaines des phoques, qui semblent nous saluer de leurs têtes tout juste émergées. Cette atmosphère si particulière fait le charme de cette île magique, avec cette particularité, ce quelque chose d'indéfinissable qui transforme certains lieux, les rends uniques.
Un café, à Chacao. Photo : Manaud-Icone/Hoaqui

Giorgio Ricatto, La Stampa

C'est un pays de mémoires, de légendes, à l'identité forte.

Peut-être ce charme tient-il aux éléments constants de cette nature, à ses pluies fréquentes et capricieuses, à ses bourrasques, à son isolement ou aux légendes léguées par les Mapuches Huilliches [voir ci-contre] et par les anciens Chonos [du nom de l'archipel au sud de Chiloé], nomades des mers australes [comme les Alacalufs, survivants, plus au sud].

Une seule route asphaltée traverse l'île ; elle parcourt un paysage vallonné et bucolique, avec ses petites fermes entourées de prairies et de jardins colorés. Profitant de la douceur particulière du climat estival, les roses et les hortensias y connaissent une floraison exceptionnelle. Ce cadre idyllique contraste avec celui, âpre et solitaire, qu'offre la côte Ouest, sur l'océan Pacifique. Là-bas, des eaux turbulentes entourent les îlots inaccessibles où vivent pingouins et lions de mer. A l'est, du golfe d'Ancud à celui de Corcovado, on longe une mer intérieure parsemée d'îles, grandes et petites. Ici, le jeu des marées modifie constamment le paysage, avec ses golfes profonds, ses canaux et ses fjords.

Les clochers octogonaux de l'église San Francisco, à Castro. Photo : Laurence Fordyce/Corbis

Cette géographie accidentée se prolonge jusqu'à l'extrémité du continent américain, qui se termine en une kyrielle d'archipels. Selon la légende, contée par un vieux pêcheur, elle est le fruit de la lutte entre Coicoi-vilu - le serpent des mers et dieu des océans - contre Tenten-vilu - le serpent des terres et protecteur des hommes. Le déluge, les tremblements de terre, les tempêtes ne prirent fin que lorsque Coicoi-vilu, vaincu, disparut dans les abysses. Ne restèrent du combat que la terre disloquée et les îles éparpillées sur l'océan.

La "Grande Ile" de l'archipel est aussi la plus grande île du Chili. Cette terre de pauvreté et d'immigration ancienne n'a pas subi de grands changements au cours des âges, malgré les nouvelles installations pour l'élevage du saumon qui ont révolutionné son économie. Profondément enracinée dans ses traditions, on la sent qui s'éveille peu à peu. Chaque année l'Encuentro Musicos y Cantores Chilotes réunit les îliens pour une fête de la culture populaire avec ses musiques traditionnelles, ses chants et ses danses, ses plats typiques et son artisanat local.

Palafitos (maisons sur pilotis) de Castro. Photo : Escudero/Hoaqui
A la manière des rituels anciens, la fête s'ouvre par une procession accompagnée de chants archaïques au charme insolite. Les gens, habituellement pleins de réserve et de gentillesse, laissent exploser leur joie, devant les étals de nourritures et de friandises. On a allumé les feux de bois pour les brochettes et pour cuire la chochoca - le gâteau de pomme de terre façon chilote -, on a découpé les agneaux et préparé le trou garni de pierres brûlantes pour le curanto nalca -, et on presse des pommes dans des pressoirs rudimentaires pour en tirer un jus fermenté, la chiccha de manzana. Au Chili, il n'y a pas de fête sans rodéo : les huasos, les cow-boys chiliens, seigneurs des prairies, dompteurs de chevaux et de taureaux, y font la démonstration de leur dextérité face à un public exalté.

Les églises traditionnelles en bois, revêtues de tôle ondulée - on ne compte pas moins de cent cinquante de ces petits chefs-d'oeuvre de boiserie sur l'archipel - témoignent de la présence des jésuites pendant près de deux siècles. La ville de Castro est orgueilleuse de son église, qui est classée, en compagnie de treize autres, sur les listes du patrimoine mondial de l'humanité. Revêtue de rose et de violet, tel un gâteau en pâte d'amandes, elle se dresse au coeur d'une ville animée, dont les maisons traditionnelles, elles aussi en bois et tôle, sont toutes peintes de couleurs vives. La troisième ville du Chili par son ancienneté est également la capitale historique de Chiloé. Ses quartiers de maisons en bois sur pilotis [palofitos] surplombant l'embouchure du río Gamboa et le fjord sont spectaculaires : de véritables petits bourgs sortis intacts d'un pays merveilleux qui sent bon la mer. A marée haute, le spectacle change : les bateaux abandonnés dansent près des maisons sur pilotis qui se reflètent dans l'eau.

En suivant la côte vers le nord, la lumière intense fait vibrer les couleurs des bateaux de pêche et des maisons sur pilotis, ou des autres habitations aux murs de bardeaux en forme d'écailles. Au fond d'un fjord, le village de Dalcahue baigne dans un silence que seuls les oiseaux marins et le transbordeur qui mène à l'île de Quinchao, dans la mer intérieure, viennent briser. Le dimanche, jour de marché, Dalcahue se réveille avec une animation qui tranche sur le train-train paisible des autres jours : les habitants des petites îles alentours viennent vendre leurs produits et les tissus qu'ils ont confectionnés avec leurs meilleures laines.

A peine a-t-on quitté la côte en empruntant un chemin de terre battue que le paysage devient sauvage. On se perd sur des sentiers dans des forêts où les bambous côtoient les feuilles géantes des nalcas. La route qui va de Castro à Cucao, sur la côte Ouest, en passant par Chonchi, longe les lacs de Huilinco et de Cucao, et mène au parc national de Chiloé, l'un des sites les plus intéressants de l'île. Les lacs coupent Chiloé en deux comme des lames d'eau se frayant une brèche à travers les épaisses forêts. L'un est sombre comme le cobalt, l'autre clair comme le cristal. Arrivés au parc, on traverse une réserve forestière qui a conservé intactes sa flore et sa faune. S'il n'y avait les insectes qui bourdonnent et les parfums de la végétation, on se croirait dans un décor de cinéma. Un réseau de sentiers mène à une haute dune recouverte d'herbe qui tourne le dos à la côte. En continuant, on arrive au lac salé de Cucao, qui s'ouvre sur l'océan. La frontière entre réalité et imagination se fait impalpable dans ce décor naturel insolite. La côte Pacifique est battue par l'océan en furie. A chaque explosion de colère, la mer et ciel se confondent. Le vent violent balaie l'étendue sablonneuse constellée de coquillages blancs. Dans le lointain, des chevaux montés par des Indiens mapuches avancent lentement et s'en vont se perdre dans l'horizon infini... - fruits de mer, viandes, poissons, légumes cuits à l'étouffée sous une feuille géante de

Mapuches Aujourd'hui le terme Mapuches ("Gens de la terre", en mapudungun, environ 1 million d'individus) est employé par les Indiens du Chili pour remplacer l'appellation générique créée au XVIe siècle par les Espagnols : Araucanos, ou Araucans (dont est issu le nom de la région de l'Araucanie, Arauco pour les Indiens). Se disent Mapuches les populations indiennes sédentaires originaires du sud du fleuve Bío-Bío (ancienne frontière reconnue par la couronne espagnole de 1598 à 1818 - indépendance du Chili -, et controversée jusqu'à la fin de la "guerre de pacification" en 1884) : Mapuches stricto sensu (du centre), Huilliches (Indiens de la côte et de Chiloé), Pehuenches (Indiens de la Cordillère). La résistance mapuche perdure, et, actuellement, environ 400 militants mapuches sont inculpés et/ou emprisonnés à la suite de leur mobilisation pour sauvegarder des terres ancestrales en but aux grandes compagnies forestières et aux projets de barrages hydroélectriques.

L'extradition vers le Pérou d'Alberto Fujimori est autorisée


La Cour suprême du Chili a autorisé, vendredi 21 septembre, l'extradition de l'ex-président péruvien Alberto Fujimori (1990-2000) vers le Pérou, où la justice l'accuse de corruptions et violations des droits de l'homme. L'arrêt de la Cour suprême, qui est la plus haute instance judiciaire du pays, ne peut pas faire l'objet d'un appel.

La justice péruvienne le réclame pour le massacre en 1991 de quinze habitants du quartier de Barrios Altos à Lima et l'assassinat, l'année suivante, de neuf étudiants et d'un professeur de l'université de La Cantuta, dans la banlieue de la capitale, par un escadron de la mort.

CANDIDAT AU JAPON

Il est également accusé d'avoir remis 15 millions de dollars à son conseiller et homme de main, Vladimiro Montesinos, aujourd'hui en prison pour quinze ans après une première condamnation. Alberto Fujimori, qui avait démissionné par fax sur fond de scandale avant de se réfugier cinq ans au Japon, avait été arrêté au Chili après son arrivée inopinée en novembre 2005.

L'ancien dirigeant, qui avait profité d'une tournée en Asie pour s'enfuir il y a sept ans, avait tenté un incroyable pari en arrivant le 6 novembre 2005 à Santiago, d'où il comptait mener une campagne pour la présidentielle péruvienne. Mais il fut interpellé par les policiers chiliens dans sa suite d'un hôtel cinq étoiles. Libéré sous caution six mois plus tard, il fut mis en résidence surveillée.

Bloqué au Chili et voyant sans doute que la menace d'extradition se précisait, il s'est présenté, sans succès, au Sénat japonais sous l'étiquette du Nouveau Parti du peuple japonais, groupe dissident du Parti libéral-démocrate. Au Pérou, le verdict était attendu avec impatience par les organisations des droits de l'homme et les familles des disparus ou tués durant le régime d'Alberto Fujimori.

Allemagne - Schalke 04 exporte son savoir-faire pour son stade au Chili

Rebaptisé en 2005 Veltins-Arena, du nom du sponsor de son club, le FC Schalke 04, ce stade a été officiellement inauguré les 13 et 14 août 2005.
Classé « cinq étoiles » par l'Union européenne de football (UEFA), il peut se vanter d'être l'un des plus modernes au monde. En témoigne le haut degré de développement technologique de ses équipements : terrain amovible et toit entièrement rétractable pouvant, si nécessaire, être refermé en 30 minutes. Les 191 millions d'euros dépensés pour sa construction ne l'ont donc pas été au hasard et la Veltins Arena mérite bien le qualificatif de «projet pilote pour le monde entier» que lui a attribué Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de football (FIFA).


Le vice-champion d'Allemagne, Schalke 04, a signé un accord de partenariat avec le club chilien du Deportes Concepcion pour l'aider à construire son nouveau stade inspiré de la Veltins-Arena, l'une des enceintes les plus modernes d'Europe, a-t-il annoncé vendredi.

"L'accord porte sur un transfert de savoir-faire en matière de construction et de gestion du stade", a expliqué Schalke 04 dans son communiqué.

"Lors de notre première rencontre avec les responsables chiliens, on s'est rendu compte qu'ils avaient les mêmes questions et attentes que nous lors de la période précédant la construction de notre stade", a expliqué le président du club du bassin de la Ruhr, Josef Schnusenberg.

Avec 220.000 habitants, Concepcion est la deuxième agglomération du Chili: les travaux de construction du stade devraient débuter en 2008 et la nouvelle enceinte devrait être l'un des atouts du dossier chilien pour obtenir l'organisation de la Copa America 2011.

Inauguré en août 2001, la Veltins Arena dispose d'une capacité d'accueil de 61.000 spectateurs et d'un toit amovible. Le stade, dont la construction a coûté 191 millions d'euros, accueille également des concerts de musique et d'autres événements extra sportifs. (AFP)