C'est à l'occasion du Cinquième Forum du Bicentenaire du Chili que se sont réunis, les 28 et 29 août derniers à la Bibliothèque de Santiago, des intellectuels argentins, boliviens, péruviens, chiliens et français afin de créer un espace de réflexion sur la question des crises de l'Education en Amérique Latine et en Europe.
Organisé conjointement par la Commission chilienne du Bicentenaire et l'Ambassade de France au Chili, et inauguré par Pilar Romaguera, Sous-secrétaire à l'éducation du gouvernement chilien, ce Forum du Bicentenaire, "Démocratisation et intégration : les défis de l'éducation en Amérique Latine et en Europe", a permis de réunir des spécialistes de l'éducation de haut niveau autour de trois principales problématiques : l'éducation publique et le rôle de l'Etat ; école, culture globale et formation des citoyens ; éducation, multiculturalisme et discrimination.
Parmi les exposants latino-américains, on peut souligner la présence de deux anciens ministres : Mariana Aylwin, Ministre de l'Education du Chili de 2000 à 2003, et Félix Patzi, Ministre de l'Education et de la culture de Bolivie en 2006, ainsi que celle de professeurs et de spécialistes de l'éducation des principales universités de la région. La présence de trois spécialistes français de renom a permis au débat de prendre une dimension comparative très attendue : le sociologue de l'éducation et professeur à l'Université de Nantes, Yves Dutercq ; le spécialiste en sociologie de l'éducation et sociologie politique, diplômé et professeur à l'Ecole Normale Supérieure, Christian Baudelot ; et l'inspecteur général de l'éducation nationale du Ministère de l'Education nationale et spécialiste de la question de l'histoire des apprentissages fondamentaux, Jean Hébrard.
Les intervenants se sont exprimés sur les différentes questions liées à la problématique commune de la crise de l'éducation : Comment réduire la fracture sociale dans l'éducation? Qu'implique une éducation de qualité et comment s'accorde-t-elle avec l'égalité des chances ? Comment enseigner dans un monde globalisé ? Comment se transmettent les valeurs sociales ? Dans le contexte d'une globalisation accélérée, quelle place doit être accordée à l'enseignement de la culture nationale, mais également à celui des cultures minoritaires : enseignement des langues et cultures indigènes ?
Alors que les systèmes éducatifs latino-américains et européens sont très différents (on pense, par exemple, au système français, marqué par une présence traditionnellement forte de l'Etat, opposé au système éducatif chilien, auquel s'applique la "loi du marché"), les questions posées et les débats développés pendant deux jours ont réuni et intéressé l'ensemble des participants et le public, venu nombreux. En effet, si le système éducatif est propre à l'histoire et l'organisation de chaque Etat, la crise, principalement liée à au mouvement actuel de mondialisation, est globale.
Cette rencontre à Santiago a donc permis la confrontation des différents systèmes éducatifs et le partage des expériences en matière d'éducation entre pays voisins et la France ; elle a été d'autant plus intéressante que le Chili traverse actuellement une période de réflexion profonde sur son système éducatif. Une loi modifiant certains aspects centraux de ce système est en discussion au sein des instances législatives.
Organisé conjointement par la Commission chilienne du Bicentenaire et l'Ambassade de France au Chili, et inauguré par Pilar Romaguera, Sous-secrétaire à l'éducation du gouvernement chilien, ce Forum du Bicentenaire, "Démocratisation et intégration : les défis de l'éducation en Amérique Latine et en Europe", a permis de réunir des spécialistes de l'éducation de haut niveau autour de trois principales problématiques : l'éducation publique et le rôle de l'Etat ; école, culture globale et formation des citoyens ; éducation, multiculturalisme et discrimination.
Parmi les exposants latino-américains, on peut souligner la présence de deux anciens ministres : Mariana Aylwin, Ministre de l'Education du Chili de 2000 à 2003, et Félix Patzi, Ministre de l'Education et de la culture de Bolivie en 2006, ainsi que celle de professeurs et de spécialistes de l'éducation des principales universités de la région. La présence de trois spécialistes français de renom a permis au débat de prendre une dimension comparative très attendue : le sociologue de l'éducation et professeur à l'Université de Nantes, Yves Dutercq ; le spécialiste en sociologie de l'éducation et sociologie politique, diplômé et professeur à l'Ecole Normale Supérieure, Christian Baudelot ; et l'inspecteur général de l'éducation nationale du Ministère de l'Education nationale et spécialiste de la question de l'histoire des apprentissages fondamentaux, Jean Hébrard.
Les intervenants se sont exprimés sur les différentes questions liées à la problématique commune de la crise de l'éducation : Comment réduire la fracture sociale dans l'éducation? Qu'implique une éducation de qualité et comment s'accorde-t-elle avec l'égalité des chances ? Comment enseigner dans un monde globalisé ? Comment se transmettent les valeurs sociales ? Dans le contexte d'une globalisation accélérée, quelle place doit être accordée à l'enseignement de la culture nationale, mais également à celui des cultures minoritaires : enseignement des langues et cultures indigènes ?
Alors que les systèmes éducatifs latino-américains et européens sont très différents (on pense, par exemple, au système français, marqué par une présence traditionnellement forte de l'Etat, opposé au système éducatif chilien, auquel s'applique la "loi du marché"), les questions posées et les débats développés pendant deux jours ont réuni et intéressé l'ensemble des participants et le public, venu nombreux. En effet, si le système éducatif est propre à l'histoire et l'organisation de chaque Etat, la crise, principalement liée à au mouvement actuel de mondialisation, est globale.
Cette rencontre à Santiago a donc permis la confrontation des différents systèmes éducatifs et le partage des expériences en matière d'éducation entre pays voisins et la France ; elle a été d'autant plus intéressante que le Chili traverse actuellement une période de réflexion profonde sur son système éducatif. Une loi modifiant certains aspects centraux de ce système est en discussion au sein des instances législatives.