“Une croissance économique ininterrompue depuis plus de 20 ans”
Par : L’ambassadeur du Chili à Alger : PABLO ROMERO
Par : L’ambassadeur du Chili à Alger : PABLO ROMERO
Le Chili célèbre aujourd’hui son 197e anniversaire de son indépendance ; non seulement en pleine démocratie, avec un développement économique appréciable et une paix sociale, mais avec des festivités populaires massives. La présidente, Michelle Bachelet, en inaugurant la période de célébrations de cette année, a exprimé le sens avec lequel nous les Chiliens assumons la fête de la patrie : “Nous reflétons notre esprit de peuple, notre histoire et l’orgueil profond avec la geste de nos libérateurs.”
Lans bientôt trois ans, le Chili, au même titre que beaucoup de pays latino-américains, célébrera les 200 ans de son indépendance, un processus initié en 1810 avec l’installation de la première assemblée du gouvernement, qui ne recherchait que l’autodétermination face à l’invasion qu’avait connue l’Espagne avec les forces napoléoniennes. Mais bientôt, les patriotes ont commencé à vouloir l’indépendance totale. La première Constitution a été élaborée et la guerre de Libération, qui devait durer jusqu’en 1818, débuta lorsque les troupes de l’Armée de libération, commandées par les généraux Bernardo O’Higgins, le Chilien, et José de San Martín, l’Argentin, ont vaincu les forces royalistes à Maipú, le 5 avril.
Auparavant, ils étaient passés par la Cordillère des Andes et avaient mené un combat à Chacabuco. L’indépendance fut déclarée officiellement le 12 février de la même année.
Il s’agissait d’un geste de libération solidaire entre les futurs pays indépendants, qui marquera pour toujours le caractère de nos liens avec les pays voisins. Ainsi, le ressentiment pour l’ancien pouvoir colonial a tout de suite disparu. En revanche, l’orgueil de ce qu’aujourd’hui les Chiliens ressentent pour l’héritage hispanique, caractérisé par une langue, une religion et en fin de compte une culture commune, a été consolidé.
En même temps que la consolidation institutionnelle caractérisée par l’élimination des caciques et l’établissement d’un État impersonnel, depuis l’aube de l’indépendance, on a commencé à célébrer avec enthousiasme le18 Septembre comme journée de la Patrie, à laquelle fut ajouté le 19 pour commémorer les gloires de l’armée qui a réussi l’émancipation. Les festivités du 18 sont marquées par des gestes rituels, on achète des vêtements et des souliers neufs, on repeint les maisons et on arbore les drapeaux chiliens dans les cours et les jardins. Il y avait aussi de longs préparatifs culinaires. Des empanadas cuisinées par les femmes et des grillades préparées par les hommes, du vin et de la chicha pour boire. L’arrivée du printemps dans l’hémisphère sud signifie une renaissance. Les Chiliens sortent pour s’amuser et festoyer sans jamais oublier de souhaiter un “joyeux 18”. Actuellement, au moment où le pays s’apprête pour le bicentenaire, le Chili exhibe des chiffres intéressants qui reflètent sa bonne santé institutionnelle et sociale. Avec une croissance économique ininterrompue depuis plus de vingt ans.
Depuis la récupération de la démocratie en 1990, le pays est arrivé à doubler son produit et à réduire la pauvreté de moitié grâce à des politiques dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’habitat. À cette forte croissance, il faut ajouter l’inflation qui est de l’ordre de 2,5% et le chômage qui s’est stabilisé à 7%. D’une économie fermée et centrée depuis quarante ans sur les exportations minières, on est passé à une économie ouverte et diversifiée en milliers de produits avec des partenaires commerciaux dans les cinq continents, avec un des plus grands réseaux d’accords de libre-échange. Et le meilleur, c’est que le pouvoir d’achat et le niveau de vie de la population, selon les organismes internationaux, est similaire à celui de beaucoup de pays développés.
Mais il n’y a pas que l’économie dont les Chiliens sont fiers. Depuis une difficile période de crise institutionnelle et de dictature, les libertés fondamentales et le plein respect des droits de l’homme ont été rétablis. La Constitution a été réformée pour la rendre authentiquement démocratique. Des dizaines de personnes impliquées dans des crimes et des violations de droits de l’homme ont été jugées et l’on a aidé au retour des Chiliens résidant à l’étranger, obligés de s’expatrier pour des raisons politiques.
Il y a eu beaucoup d’efforts dans le domaine social. L’analphabétisme a pratiquement disparu, nous avons le taux le plus bas de toute l’Amérique latine concernant la mortalité infantile, l’on a élaboré un système de santé qui garantit les soins aux principales maladies de la population et l’on a réduit de manière drastique le manque de logement. Des milliers de jeunes ont multiplié le nombre d’universitaires ces dernières 17 années. Sur le plan culturel, des espaces d’expression ont ouvert et l’on a abattu les formes de discrimination. Le seul fait qu’une femme soit chef d’État démontre la volonté des Chiliens pour ouvrir des chemins de tolérance et de liberté. Finalement, diverses études signalent que les Chiliens estiment qu’ils vivent mieux que leurs parents, et ces derniers perçoivent que leurs enfants auront un meilleur parcours que le leur.
Bien entendu, beaucoup reste à faire, et c’est le sens profond du Gouvernement de Michelle Bachelet. Des salaires plus justes pour les travailleurs, des retraites plus élevées pour les retraités, des politiques sociales centrées sur le 12% de pauvres, de meilleures conditions pour les jeunes pour accéder à un emploi et au perfectionnement, l’aide pour la petite et moyenne entreprise, la construction d’une société chaque fois plus démocratique et participative, etc. Ce sont des tâches pour aujourd’hui mais aussi pour demain.
Depuis notre perspective, ce 18 septembre nous situe dans d’excellentes relations diplomatiques avec la chère République Algérienne Démocratique et Populaire, caractérisée par quarante cinq ans d’amitié et de coopération. Ce dernier trimestre de cette année, nous espérons recevoir des délégations de dimension politique, commerciale et culturelle qui aideront à approfondir ces échanges. Les Chiliens n’oublierons pas les démonstrations de solidarité avec des centaines de compatriotes obligés à s’exiler et à se réfugier en Algérie à partir de 1973, créant un sentiment de sympathie réciproque et de reconnaissance qui perdure et qui sert d’étoile de repère pour donner l’élan à la profonde amitié algéro-chilienne. Cordiales salutations aux lecteurs en ce jour de Fête nationale du Chili.
Auparavant, ils étaient passés par la Cordillère des Andes et avaient mené un combat à Chacabuco. L’indépendance fut déclarée officiellement le 12 février de la même année.
Il s’agissait d’un geste de libération solidaire entre les futurs pays indépendants, qui marquera pour toujours le caractère de nos liens avec les pays voisins. Ainsi, le ressentiment pour l’ancien pouvoir colonial a tout de suite disparu. En revanche, l’orgueil de ce qu’aujourd’hui les Chiliens ressentent pour l’héritage hispanique, caractérisé par une langue, une religion et en fin de compte une culture commune, a été consolidé.
En même temps que la consolidation institutionnelle caractérisée par l’élimination des caciques et l’établissement d’un État impersonnel, depuis l’aube de l’indépendance, on a commencé à célébrer avec enthousiasme le18 Septembre comme journée de la Patrie, à laquelle fut ajouté le 19 pour commémorer les gloires de l’armée qui a réussi l’émancipation. Les festivités du 18 sont marquées par des gestes rituels, on achète des vêtements et des souliers neufs, on repeint les maisons et on arbore les drapeaux chiliens dans les cours et les jardins. Il y avait aussi de longs préparatifs culinaires. Des empanadas cuisinées par les femmes et des grillades préparées par les hommes, du vin et de la chicha pour boire. L’arrivée du printemps dans l’hémisphère sud signifie une renaissance. Les Chiliens sortent pour s’amuser et festoyer sans jamais oublier de souhaiter un “joyeux 18”. Actuellement, au moment où le pays s’apprête pour le bicentenaire, le Chili exhibe des chiffres intéressants qui reflètent sa bonne santé institutionnelle et sociale. Avec une croissance économique ininterrompue depuis plus de vingt ans.
Depuis la récupération de la démocratie en 1990, le pays est arrivé à doubler son produit et à réduire la pauvreté de moitié grâce à des politiques dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’habitat. À cette forte croissance, il faut ajouter l’inflation qui est de l’ordre de 2,5% et le chômage qui s’est stabilisé à 7%. D’une économie fermée et centrée depuis quarante ans sur les exportations minières, on est passé à une économie ouverte et diversifiée en milliers de produits avec des partenaires commerciaux dans les cinq continents, avec un des plus grands réseaux d’accords de libre-échange. Et le meilleur, c’est que le pouvoir d’achat et le niveau de vie de la population, selon les organismes internationaux, est similaire à celui de beaucoup de pays développés.
Mais il n’y a pas que l’économie dont les Chiliens sont fiers. Depuis une difficile période de crise institutionnelle et de dictature, les libertés fondamentales et le plein respect des droits de l’homme ont été rétablis. La Constitution a été réformée pour la rendre authentiquement démocratique. Des dizaines de personnes impliquées dans des crimes et des violations de droits de l’homme ont été jugées et l’on a aidé au retour des Chiliens résidant à l’étranger, obligés de s’expatrier pour des raisons politiques.
Il y a eu beaucoup d’efforts dans le domaine social. L’analphabétisme a pratiquement disparu, nous avons le taux le plus bas de toute l’Amérique latine concernant la mortalité infantile, l’on a élaboré un système de santé qui garantit les soins aux principales maladies de la population et l’on a réduit de manière drastique le manque de logement. Des milliers de jeunes ont multiplié le nombre d’universitaires ces dernières 17 années. Sur le plan culturel, des espaces d’expression ont ouvert et l’on a abattu les formes de discrimination. Le seul fait qu’une femme soit chef d’État démontre la volonté des Chiliens pour ouvrir des chemins de tolérance et de liberté. Finalement, diverses études signalent que les Chiliens estiment qu’ils vivent mieux que leurs parents, et ces derniers perçoivent que leurs enfants auront un meilleur parcours que le leur.
Bien entendu, beaucoup reste à faire, et c’est le sens profond du Gouvernement de Michelle Bachelet. Des salaires plus justes pour les travailleurs, des retraites plus élevées pour les retraités, des politiques sociales centrées sur le 12% de pauvres, de meilleures conditions pour les jeunes pour accéder à un emploi et au perfectionnement, l’aide pour la petite et moyenne entreprise, la construction d’une société chaque fois plus démocratique et participative, etc. Ce sont des tâches pour aujourd’hui mais aussi pour demain.
Depuis notre perspective, ce 18 septembre nous situe dans d’excellentes relations diplomatiques avec la chère République Algérienne Démocratique et Populaire, caractérisée par quarante cinq ans d’amitié et de coopération. Ce dernier trimestre de cette année, nous espérons recevoir des délégations de dimension politique, commerciale et culturelle qui aideront à approfondir ces échanges. Les Chiliens n’oublierons pas les démonstrations de solidarité avec des centaines de compatriotes obligés à s’exiler et à se réfugier en Algérie à partir de 1973, créant un sentiment de sympathie réciproque et de reconnaissance qui perdure et qui sert d’étoile de repère pour donner l’élan à la profonde amitié algéro-chilienne. Cordiales salutations aux lecteurs en ce jour de Fête nationale du Chili.
P. R.