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UN TUNNEL DE LA MINE DE CUIVRE EL TENIENTE,
PRÈS DE RANCAGUA, AU CHILI, LE 30 JUILLET 2024.
PHOTO FABIAN CAMBERO/REUTERS |
INTERNATIONAL / CHILI / Au Chili, cinq mineurs restent piégés après un effondrement dans la plus grande mine souterraine du monde, qui a déjà fait un mort / Les activités de la mine d’El Teniente ont été suspendues pour permettre aux secouristes de retrouver les travailleurs qui opéraient à quelque 1 200 mètres de profondeur. Pour l’heure, aucun contact n’a pu être établi avec eux.
Le Monde avec l'AFP Publié aujourd’hui à 01h18, modifié à 07h28
Temps de Lecture 2 min.
au moins une centaine de secouristes sont à pied d’œuvre au Chili, vendredi 1er août, pour tenter de sauver cinq mineurs piégés par un effondrement qui a fait un mort dans la mine de cuivre d’El Teniente, du groupe public Codelco.
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Le texte principal "¡AL MAL TIEMPO, BUENA JARA!" est une variation d'un dicton populaire espagnol "
Al mal tiempo, buena cara" (Au mauvais temps, bonne mine) "Faire contre mauvaise fortune bon cœur" |
► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR « Nous allons prendre une mesure provisoire pour suspendre l’exploitation (…) d’El Teniente », la plus grande mine souterraine du monde, a déclaré la ministre des mines chilienne, Aurora Williams, à des journalistes. Les mineurs bloqués travaillaient à l’extension de ce site à quelque 1 200 mètres de profondeur.
LES MINEURS CHILIENS POURRAIENT ÊTRE ÉVACUÉS D'ICI LA MI-OCTOBRE
« Nous ferons tout ce qui est humainement possible pour sauver les cinq travailleurs pris au piège. Toute notre expérience, toutes nos connaissances, toute notre énergie, toute notre force sont mises au service de cette cause et de cet objectif », a déclaré Maximo Pacheco, président de Codelco, lors d’une conférence de presse, vendredi après-midi.
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu les contacter. Les galeries sont fermées, elles sont effondrées », a affirmé, de son côté, le directeur général de la mine, Andres Music.
Un accident aux causes encore incertaines
L’exploitation compte 4 500 kilomètres de galeries. Les secouristes connaissent l’endroit exact où se trouvent les travailleurs piégés dans El Teniente, car ils disposent de dispositifs de localisation, selon M. Music. Les quarante-huit prochaines heures seront cruciales pour les opérations de recherches, auxquelles participent certains secouristes qui étaient parvenus à sauver trente-trois personnes, bloquées pendant soixante-neuf jours à plus de 600 mètres de profondeur, dans une mine du désert d’Atacama, en 2010.
Selon M. Pacheco, le travail de sauvetage consiste à enlever le matériel accumulé dans la galerie où les travailleurs sont piégés. « Nous effectuons ce travail avec des équipements autonomes et intelligents, télécommandés, et une équipe de sauvetage très spécialisée, car il s’agit d’un travail extraordinairement délicat », a-t-il expliqué.
L’accident s’est produit jeudi après-midi à la suite d’un « événement sismique » dont l’origine – naturelle ou bien provoquée par les forages – est encore à l’étude. La secousse, d’une magnitude de 4,2 selon les relevés, a causé la mort d’un travailleur et en a blessé neuf autres. La plupart ont déjà été libérés.
« C’est l’un des événements les plus graves, sinon le plus grave, qu’ait connu le site d’El Teniente depuis des décennies », a déclaré le directeur.
« Ce que nous voulons ici, c’est qu’ils mènent une enquête approfondie. (…) Nous avons signalé de nombreuses irrégularités », a assuré à l’Agence France-Presse (A
FP) José Maldonado, leader syndical d’El Teniente. « La montagne est déjà saturée et commence à s’effondrer », ce qui aurait provoqué l’affaissement et non un tremblement de terre, a-t-il accusé.
« Pas de soutien psychologique, rien »
Michael Miranda, un frère d’un des mineurs bloqués, a affirmé à l’AFP que les familles n’avaient pas été informées sur la façon dont l’accident s’était produit. « Ils ne nous ont rien expliqué. Personne ne s’est approché pour en parler, pour nous dire si mon frère va bien ou pas, s’il est accompagné ou non », a-t-il déploré devant les bureaux de Codelco dans la ville de Rancagua, à 100 kilomètres au sud de Santiago.
L’épouse de ce mineur est enceinte, « et personne de l’entreprise n’a pris contact avec elle. Pas de soutien psychologique, rien », a-t-il ajouté.
La mine du groupe public Codelco produit 356 000 tonnes par an, soit 6,7 % de la production de cuivre du Chili. Le pays en est le plus grand producteur mondial, avec 5,3 millions de tonnes en 2024. Son industrie minière est l’une des plus sûres au monde. En 2024, le taux de mortalité était de 0,02 %, selon le Service national de géologie et de mines.
Le Monde avec AFP
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