dimanche, août 31, 2008

CHILI : LE POÈTE EFRAÍN BARQUERO OBTIENT LE PRIX NATIONAL DE LITTÉRATURE 2008

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EFRAíN BARQUERO / Marseille 2005

EFRAíN BARQUERO / Marseille 2005
Le lundi 25 août 2008, Efraín Barquero a obtenu, à Santiago du Chili, le prix national de littérature.


Sergio Efraín Barahona Jofré voit le jour le 3 mai 1931 à Curicó, petite ville au Sud du Chili. Très tôt, il adopte son pseudonyme Efraín Barquero. Il voyage à travers divers pays d'Amérique Latine, d'Europe et d'Extrême-Orient, et réside en France de 1975 à 1990. Son œuvre compte une vingtaine d'ouvrages publiés de 1954 à 2004 au Chili et à l'étranger. Livres publiés au Chili et à l'étranger : Árbol marino (1950), La piedra del pueblo (1954), La compañera (1956), Enjambre (1959), El pan del hombre (1960), El regreso (1961 / traduction Française 1990), Maula (1962), Poemas infantiles (1965), El viento de los reinos (1967), La compañera y otros poemas (1969), Epifanías (1970), Arte de vida (1971), El poema negro de Chile (1974), Bandos marciales (1974), Mujeres de oscuro (1992), A deshora (1992), El viejo y el niño(1992), La mesa de la tierra (1998), Antología (2000), El poema en el poema (2004). Ses poèmes sont traduits dans plusieurs langues.

vendredi, août 29, 2008

LE CHILI EXPOSE LES PLUS ANCIENNES MOMIES AU MONDE

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ] Photo AFP

Le Chili a ouvert cette semaine à Santiago une exposition inédite qui dévoile au public les plus anciennes momies au monde, vieilles de plus de 7.000 ans.

samedi, août 23, 2008

L'ESPION QUI RAMENA SA FRAISE

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La gariguette est une fierté française depuis trente ans. Mais d'où vient la première fraise de table? Du Chili ! Comme la pomme de terre, le maïs, le poivron ou encore la tomate, le fraisier a débarqué d'Amérique du Sud. Ce fut dans les bagages d'un espion de Louis XIV nommé... Frézier.

PORTRAIT DE FRÉZIER, 18ÈME SIÈCLE

Qu'elles s'appellent alba, gariguette, mara-des-bois, ostara, cirafine, rappella, alpine blanche... (il en existe plus de 600 variétés), ces fraises qui envahissent nos tables en été-certaines parfumées, d'autres insipides-descendent toutes du métissage de deux belles américaines : l'obèse et blanche fraise du Chili (Fragaria chiloensis) et l'aromatique fraise de Virginie (Fragaria virginiana) . Quant à la minuscule et parfumée fraise des bois européenne, elle n'a joué qu'un petit rôle. Trop petite, trop fragile à transporter. Les Romains l'utilisaient, sans la cultiver, pour en faire des masques de beauté. Au Moyen Age, on se bornait à la cultiver dans les jardins royaux ou bourgeois, pour la manger ou pour ses supposées vertus curatives. En 1368, 12 000 pieds furent ainsi plantés dans les jardins du Louvre. A la Renaissance, les hommes dégustaient la fraise des bois au vin, et les femmes à la crème. Louis XIV en dévorait jusqu'à s'en faire péter la sous-ventrière.

Quoi qu'il en soit, ne l'oublions pas : la fraise n'est pas le fruit du fraisier ! Le véritable fruit, c'est la minuscule graine à la surface de la fraise qui croque sous la dent. Ce que nous appelons fraise n'est que le réceptacle hypertrophié de la fleur.


Dessin réalisé par Amédée Frézier,
Voyage de la mer du Sud, Editions Utz, 1995.


Des fraises blanches

En 1711, donc, le Roi-Soleil confie à Amédée François Frézier, officier du génie maritime, la délicate mission de se rendre au Pérou et au Chili pour, officiellement, servir de conseiller militaire aux colonies espagnoles. Le monarque vient, en effet, de placer son petit-fils sur le trône espagnol. Mais, secrètement, le roi de France charge Amédée François de rapporter le plan de toutes les places fortes et le maximum d'informations sur les colonies. Les alliances se renversent si vite ! Le 7 janvier 1712, l'espion royal embarque à bord du navire corsaire « Saint-Joseph », et, après cent soixante jours de traversée, débarque à Concepcion, au Chili. Accueilli à bras ouverts, Frézier sillonne la côte pacifique durant deux ans et demi. Or cet ingénieur de 29 ans à l'esprit digne du siècle des Lumières est un fondu de botanique. Entre deux forteresses, il visite l'arrière-pays, s'intéressant aux coutumes locales et aux plantes cultivées. C'est ainsi qu'il découvre dans les champs des fraises énormes et... blanches. Il n'avait jamais rien vu de tel en France. Bien après son retour, il écrira : « On y cultive des campagnes entières d'une espèce de fraisier différent du nôtre par les feuilles plus arrondies, plus charnues et fort velues. Ses fruits sont ordinairement gros comme une noix, et quelquefois comme un oeuf de poule. Ils sont d'un rouge blanchâtre et un peu moins délicats au goût que nos fraises des bois. » Frézier décide d'en rapporter quelques plants en France. Quand le navire regagne Marseille, le 17 août 1714, après six mois de navigation, cinq ont survécu. L'espion en remet deux à M. Roux de Valbonne, l'officier du bord chargé des réserves en eau, sans qui les plantes seraient mortes de soif. Il offre un pied à son ami Antoine Jussieu, directeur du Jardin royal (aujourd'hui le Jardin des Plantes), et un autre au jardinier de Versailles. Il garde le dernier pour lui, qu'il plantera près de Plougastel.

Coïncidence extraordinaire : ce nom de Frézier qu'il porte est une déformation du mot fraise ! En effet, un de ses lointains ancêtres, Julius de Berry, l'avait reçu en 916 du roi de France Charles III le Simple en remerciement d'un plat de fraises des bois qu'il lui avait gracieusement servi à la fin d'un banquet à Anvers. Au fil des siècles, Fraise devint Frazer, puis Frézier. Après un passage en Ecosse, la famille reviendra faire souche en Savoie.




Pendant des années : rien.

Si donc le hasard a conduit Amédée François sur les traces de son lointain ancêtre, il lui a également joué un très mauvais tour. Croyant faire preuve de bons sens, Frézier sélectionna au Chili des fraisiers portant de gros fruits, sans se douter que ceux-ci étaient tous des pieds femelles. A l'époque, personne ne savait que les fraisiers du Chili faisaient sexe à part, et que les pieds mâles ne portaient pas de fruit. Bref, voilà donc notre espion de retour en France sans pied mâle, absolument nécessaire pour assurer la fécondation. Pendant de nombreuses années, lui et tous les jardiniers à qui il confiera des stolons n'obtiendront pas une seule fraise. Ils ont beau bêcher, biner, tailler : rien à faire. C'est rageant !

Et puis, un beau jour, c'est le miracle : des fruits blanchâtres apparaissent. D'où vient le pollen ? Certainement pas de fraisiers des bois, non compatibles. Plusieurs hypothèses circulent. La plus probable, c'est que la fécondation aurait été assurée par le pollen de fraisiers de Virginie, également à gros fruits, plantés à proximité. Cette espèce avait été introduite en Europe peut-être dès le XVIe siècle par Jacques Cartier ou par des navigateurs britanniques, tel sir Francis Drake, revenant de Virginie. Quoi qu'il en soit, le fraisier né de ce mariage chilio-virginien, le Fragaria ananassa, est considéré comme l'ancêtre de tous les fraisiers actuels non remontants.Cette fraise géante fera la fortune de Plougastel-Daoulas, dont le climat ressemble à celui de la côte chilienne. Des centaines de paysans se mettent à la cultiver, l'exportant par bateaux entiers vers Londres, qui en raffole. Paris ne découvrira cette fraise que plus tard. Mme Tallien, l'une des plus célèbres merveilleuses du Directoire, en remplissait sa baignoire pour illuminer sa carnation.

L'âge d'or de la fraise bretonne commence à se tasser vers 1875, quand plusieurs semenciers, dont Elisa de Vilmorin, créent des variétés plus parfumées, capables de s'adapter à d'autres climats. Le fraisier colonise toute l'Europe et retourne en Amérique. C'est le règne de la vicomtesse-héricart-de-thury, de la surprise-des-halles, de la cambridge-favourite, de l'elsana... Dans les années 70, la station Inra d'Avignon invente la gariguette, issue d'une hybridation avec une variété naine méditerranéenne. Plus récemment, l'établissement Marionnet fait un tabac avec la mara-des-bois. Dans leurs laboratoires, les agronomes actuels continuent à travailler sur de nouvelles variétés encore plus goûteuses issues d'hybridation avec des espèces asiatiques.

Aujourd'hui, le monde entier sucre les fraises. Il s'en cultive 3 600 000 tonnes par an. Malgré son rôle historique, la France n'arrive plus qu'en treizième position avec 1,5 % de la production mondiale. Très loin derrière les Etats-Unis, l'Espagne, la Russie, la Corée et le Japon ! Le bon Frézier s'en retournerait dans sa tombe.


À lire « Au nom de la fraise », de Marie-Joseph Quintin-Kervella, Editions APP. « La fraise », de Thierry Delahaye, Actes Sud.

À visiter Le musée de la Fraise à Plougastel  

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mercredi, août 20, 2008

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mercredi, août 13, 2008

ARAUCARIA


L’araucaria du Chili (Araucaria araucana) doit son autre nom de désespoir des singes à ses fortes épines. Originaire des Andes chiliennes, il peut atteindre 45 m de hauteur. Son bois, précieux, est utilisé en construction.

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mardi, août 12, 2008

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Pour ces Jeux Olympiques, le Chili a présenté une délégation sportive de 27 athlètes, soit autant de chances de médailles. Cependant, pour le Comité Olympique Chilien (COCh), les Jeux de Pékin ne sont en réalité qu'une préparation pour Londres 2012
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samedi, août 09, 2008

Chili : Bachelet téléphone à la délégation olympique chilienne

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Photo Alex Ibañez
SANTIAGO, 7 août (Xinhua) -- La présidente chilienne, Michelle Bachelet, a parlé jeudi par téléphone avec le joueur de tennis, Fernando Gonzalez, porte-drapeau de la délégation chilienne aux Jeux Olympiques de Beijing.

Mme Bachelet a demandé aux 27 athlètes chiliens de "prodiguer leurs plus gros efforts, de faire preuve d'honnêteté sportive, et comme toujours, d'aimer ce qu'ils font".

M. Gonzalez, médaillé d'or olympique en 2004, a indiqué à la présidente que "nous allons donner 100 pour cent du début à la fin".

ANTOFAGASTA, FESTIVAL DE CINÉMA DU BOUT DU MONDE

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Festival International de Cinéma du Nord du Chili 2008
Dans le désert d'Antofagasta, au Nord du Chili, le passé est dans toutes les têtes, mais son avenir passe par l'ambition d'un remarquable festival international de cinéma .
Dans l'avion qui s'en approche, à gauche se découpe la côte du Pacifique, tandis qu'à droite règne sans partage la dureté de la Cordillère des Andes enneigée. En ce mois d'août, il fait à peine quelques degrés dans Santiago du Chili, toujours marquée par la présence du Palais de la Moneda où, le 11 septembre 1973, le président Salvador Allende perdit la vie mais pas l'estime de millions de Chiliens.

Alexis Sanchez, El Niño Maravilla

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Le prodige chilien, 19 ans, débarque en Europe...plus précisément en Italie, du côté de l’Udinese...

Ce jeune joueur a débarqué au Frioul en juillet dernier, et ce dans une relative discrétion...Alexis est, en effet, très peu connu sur le vieux continent...seuls les aficionados des championnats chilien et argentin ont pu voir à l’œuvre, pour l’instant, le jeune prodige.
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jeudi, août 07, 2008

Voyage au fond de la bibliothèque de Pinochet

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En décembre dernier, l'agence de presse chilienne CIPER, publiait un reportage de Cristóbal Peña, intitulé: Voyage au fond de la bibliothèque de Pinochet (Viaje al fondo de la biblioteca de Pinochet)
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LE SOL MARTIEN SEMBLABLE À CELUI D'UN DÉSERT CHILIEN

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La sonde Phoenix a découvert que le sol de Mars près de son pôle nord est semblable à celui du désert Atacama au Chili où seuls des microbes parviennent à vivre dans des conditions extrêmes, ont annoncé les scientifiques de la NASA, mardi.

lundi, août 04, 2008

Crises financières, l’éternel retour

Bertrand GROSLAMBERT professeur de finance à la Ceram Business School.

La déréglementation de l’économie mondiale crée ou recrée les conditions d’émergence de risques que l’on pensait cantonnés au siècle de la machine à vapeur.

Démarrant avec la fin de Bretton Woods en 1971, puis s’accélérant avec l’effondrement du communisme, l’économie mondiale est désormais caractérisée par sa globalisation. Le libéralisme économique, initié en 1975 par les «Chicago boys» au Chili et par Margaret Thatcher en 1979 au Royaume-Uni, s’est progressivement étendu au reste du monde.
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samedi, août 02, 2008

AU CHILI, LE COLLECTIF « NON AU DAKAR » SE MOBILISE POUR LE DÉSERT FLEURI D' ATACAMA

Apparu sur internet il y a quelques semaines seulement, le collectif contre le transfert du Paris Dakar dans le "désert fleuri" d' Atacama a maintenant son groupe sur Facebook.

vendredi, août 01, 2008

VALPARAISO VU PAR RODRIGO GOMEZ ROVIRA

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Une ville chantée dès la première enfance, un port en bordure du Pacifique, une baie avenante, première halte des cap-horniers d'avant le percement du canal de Panama; une disposition en amphithéâtre, le replat du port, la pente abrupte des collines. Là, l'homme s'est ingénié à construire des maisons de toutes les couleurs, autant de prouesses architecturales qui ont triomphé de l'hostilité du relief, autant de quartiers chaotiques reliés à la ville basse par des funiculaires dont les cabines ressemblent à la cabane d'un oncle fantasque, latino au premier coup d'oeil; un port militaire aussi, avec ses bâtiments de guerre rouillant sur le devant de hangars décatis, ses marins courant les verres et les filles.