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Avec Théroigne de Méricourt et Claire Lacombe, Olympe de Gouges est l'une des héroïnes majeures du premier féminisme français qui se développa sous la Révolution sans parvenir à imposer l'égalité politique des sexes.
MUSÉE VIRTUEL OLYMPE DE GOUGES
Née à Montauban, elle était peut-être la fille
naturelle du marquis Le Franc de Pompignan, piètre versificateur, auquel elle prétendait ressembler. La rumeur lui construisit un roman familial prestigieux en affirmant qu'elle était bâtarde de Louis XV. Elle rectifiait avec malice : « Je ne suis point fille de roi mais d'une tête couronnée de lauriers. » Elle hérita en tout cas du peu de talent littéraire de son père présumé. À dix-sept ans, elle épousa Louis Aubry, officier de bouche de messire de Gourgues, intendant de la ville. Deux ans plus tard, elle lui donna un fils, qui devait la désavouer au moment de sa condamnation. À vingt ans, elle s'enfuit du domicile conjugal. Femme extravagante, à la fois sublime et orgueilleuse, elle s'ennuie à mourir dans son rôle d'épouse bourgeoise et provinciale. Elle rêve de célébrité. À Paris, elle se fabrique un nom à partir du prénom de sa mère et du patronyme « Gourgues » et devient femme de lettres prolixe. Elle est la maîtresse de Sébastien Mercier et courtisane à l'occasion.
OLYMPE DE GOUGES PASTEL D’ALEXANDRE KUCHARSKI |