samedi, septembre 30, 2023

CHILI : CINQUANTE ANS DE SOLITUDE POUR LES PROCHES DES DISPARUS

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DES CHILIENS COMMÉMORENT LE CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE
DU COUP D’ÉTAT DE PINOCHET, LORS D’UNE MARCHE ORGANISÉE
LE 31 AOÛT. À CE JOUR, SEULES 307 DÉPOUILLES ONT ÉTÉ
 RETROUVÉES ET IDENTIFIÉES PARMI LES 1 500 PERSONNES 
DISPARUES SOUS LE RÉGIME. PHOTO ULAN/LATIN AMERICA NEWS
Reportage Depuis près d’un demi-siècle, Hilda et Elizabeth se battent pour obtenir justice dans la disparition d’un mari ou de frères victimes de la répression sous le régime d’Augusto Pinochet. Malgré trois décennies de démocratie, le sort de près de 1 200 victimes de la dictature reste toujours inconnu.

Gilles Biassette, envoyé spécial à Concepcion (Chili) 

Pour Elizabeth et Hilda, c’est un geste habituel, une routine toujours un peu triste malgré les années qui défilent : comme à chaque fois qu’elles ont l’occasion de faire connaître leur quête, les deux femmes accrochent au revers de leur manteau des photos en noir et blanc surmontées de mots simples : « Où sont-ils ? »

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Elizabeth aide son amie à fixer le portrait de Carlos, jeune homme à jamais élégant en costume cravate, cheveux plaqués en arrière. En dessous du cliché, une date : 18 janvier 1975, jour de sa disparition, seize mois après le coup d’État du 11 septembre 1973. Depuis, Hilda n’a jamais cessé de le chercher. C’était son mari.

Un silence vieux de cinquante ans

Elizabeth, elle, a perdu deux de ses frères. Hector Ernaldo, le plus jeune, n’a plus donné de nouvelles depuis son arrestation au début du mois de novembre 1973, quelques semaines après la prise du pouvoir par la junte militaire. « Notre famille était connue, chez nous à Villarica, pour son engagement à gauche,raconte Elizabeth. Après le renversement de Salvador Allende, une famille allemande, des nazis arrivés après la guerre, a conduit les militaires jusque chez nous. » Hector Ernaldo a été embarqué, pour une destination inconnue.

Quant à l’aîné, Hector Heraldo, entré dans la clandestinité, il avait déjà filé, trouvant refuge en Argentine. Avant de tomber en 1977 dans les griffes du Condor, le plan de collaboration des dictatures sud-américaines contre les « subversifs ».

Pour fuir l’ambiance malsaine de Villarica, la famille d’Elizabeth a fini par s’installer dans la première grande ville au nord, Concepcion, sur la route qui file vers Santiago entre océan Pacifique et cordillère des Andes. Au sein de l’Agrupacion de Familiares de Detenidos Desaparecidos, qui rassemble les proches des disparus, sa mère a lutté pour savoir ce qu’il était advenu de ses fils, avec la seule aide de l’Église pour rompre cette solitude.

Elizabeth a fini par prendre la relève. « Dès 1978, les familles des disparus ont commencé à se retrouver chaque mercredi dans cette salle de l’archevêché de Concepcion », expliquent Hilda et Elizabeth. Une quête incessante pour arracher la moindre information. « Nous n’avons pas eu le temps de pleurer », lâche Hilda en hochant la tête.

Un vaste plan de recherche inédit lancé par l’État

Malgré le retour de la démocratie au début des années 1990, cette quête n’a jamais cessé. Longtemps soucieux de ne pas heurter les militaires – le dictateur Augusto Pinochet est resté commandant en chef de l’armée chilienne jusqu’en 1998 –, l’État est resté prudent, laissant s’instaurer un « pacte du silence » entre militaires aux mains sales.

Le temps passant, avocats et juges ont pu rentrer en action et épauler les familles, tandis que l’État restait largement spectateur. Sur les quelque 1 500 personnes disparues sous le régime d’Augusto Pinochet (1973-1990) – outre les 3 200 victimes du régime –, seules 307 dépouilles ont été retrouvées et identifiées.

Mais le vent serait-il enfin sur le point de tourner ? À l’occasion des 50 ans du coup d’État, le gouvernement de Gabriel Boric a annoncé un vaste plan de recherche financé par les deniers publics, un engagement inédit de la Moneda pour tenter de retrouver les absents. « La seule façon de construire un avenir plus libre et plus respectueux de la vie et de la dignité humaine est de connaître toute la vérité », a déclaré le président début septembre, en lançant cette initiative lors d’une cérémonie organisée aux abords du palais présidentiel.

Un manque de coopération des forces armées

Les familles ont été associées à l’élaboration du plan, Hilda et Elizabeth ont rencontré les autorités. Et quelques jours avant l’anniversaire du coup d’État, c’est à Concepcion que s’est rendu le ministre de la justice et des droits de l’homme, Luis Cordero, pour évoquer ce tournant peut-être décisif. « La région a beaucoup souffert de la répression, explique Edgardo Carabantes, professeur d’histoire à l’université de La Serena. C’était une région marquée à gauche. Le Mouvement de la gauche révolutionnaire, le MIR, ennemi juré des militaires, est né à l’université de Concepcion. »

En novembre 1971, Fidel Castro, en visite au Chili, avait fait escale dans cette université pour rencontrer les étudiants, et ceux du MIR en particulier. Au sud de Concepcion, les villes de Coronel et de Lota étaient, elles, des hauts lieux de l’industrie minière et des syndicats. En 1971, Salvador Allende s’était rendu à Lota pour annoncer la nationalisation de l’entreprise minière.

Le plan présenté par le gouvernement vise à reconstituer la trajectoire des victimes, après leur détention et leur disparition. Qui les a arrêtés ? Ou les a-t-on conduits ? Jusqu’à présent, le principal obstacle à la recherche des disparus a été le manque de coopération des forces armées. Les associations des familles les accusent de détenir toutes les informations mais de refuser de les donner au nom d’un « pacte de silence ».

L’espoir d’en finir avec le « pacte de silence »

Certains veulent espérer que les langues se délieront, notamment à l’approche de la mort des acteurs, disposés à soulager leur conscience. D’autres comptent sur le gouvernement pour rompre le silence. Ou pour faire sauter un verrou : le secret qui entoure le rapport Valech, consacré aux quelque 40 000 personnes torturées sous Pinochet.

Publié en 2004, il ne comporte que les noms des victimes. Leurs témoignages, avec les noms, les dates, avaient été placés sous scellés pour cinquante ans. Le gouvernement de Gabriel Boric, qui s’était incliné le jour de son investiture devant la statue de Salvador Allende, le président socialiste renversé le 11 septembre 1973, réfléchit à haute voix à la meilleure manière d’en finir avec cette confidentialité – avec l’accord des victimes.

« Le gouvernement peut faire beaucoup de choses, assure Hilda. À Concepcion, par exemple, des ossements ont été retrouvés il y a vingt ans. Ils sont chez le légiste, mais aucune demande n’a été formulée par la justice. » Mais pour elle comme pour Elizabeth, le temps presse. Le mercredi après-midi, de moins en moins de personnes sont réunies autour de la table, au premier étage de l’archevêché de Concepcion.

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CAPTURE D'ÉCRAN

Plus d’un tiers des Chiliens ont un avis favorable sur le coup d’État

Selon une enquête de l’institut Cerc-Mori réalisée en mars, 36 % des Chiliens voient d’un bon œil le coup d’État. Ils estiment qu’il a « libéré le Chili du marxisme ». Ce taux d’approbation est le plus élevé en vingt-huit ans de sondages, à égalité avec l’année 2000.

Pour de nombreux Chiliens, le pays doit à Augusto Pinochet des années de prospérité et de stabilité en appliquant le modèle économique néolibéral de privatisations, inspiré de la théorie américaine des « Chicago Boys ».

Toujours selon cette enquête, 42 % des Chiliens considèrent que le coup d’État a « détruit la démocratie », 22 % étant indécis.


jeudi, septembre 28, 2023

ÉPISODE 4/4 : VERS L'UNITÉ POPULAIRE, HISTOIRE DE LA GAUCHE CHILIENNE

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MARCHE DES TRAVAILLEURS CHILIENS EN
FAVEUR DE SALVADOR ALLENDE,
LORS DE SA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE,
 À SANTIAGO LE 5 SEPTEMBRE 1964 -
PHOTO JAMES N. WALLACE  

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RFI - RADIO FRANCE CULTUREE,
SÉRIE « CHILI, HISTOIRE DE RÉVOLTES »
POÉTIQUE ET POLITIQUE, QUAND LES ÉCRIVAINS CHILIENS FAÇONNENT LA NATION 
« LE COURS DE L'HISTOIRE » PAR XAVIER MAUDUIT
DIFFUSION MARDI 27 SEPTEMBRE 2023

Série « Chili, histoire de révoltes »/ Vers l'Unité Populaire, histoire de la gauche chilienne   L’Unité Populaire arrive au pouvoir le 4 novembre 1970, lorsque Salvador Allende remporte les élections présidentielles. Cette victoire n’est pourtant pas la première forme de pouvoir populaire que connaît le pays : cette coalition politique s’inscrit dans une longue histoire de la gauche chilienne
Épisode 4/4 : Vers l'Unité Populaire, histoire de la gauche chilienne


Avec 
  • Franck Gaudichaud Professeur des universités en histoire et études des Amériques latines contemporaines à l'Université Toulouse Jean Jaurès
  • Eugénia Palieraki Maîtresse de conférences en histoire et civilisation de l'Amérique latine à Cergy Paris Université

Bonne nouvelle, "Les victoires du peuple du Chili contre le fascisme" : "Le Front populaire des forces antifascistes du Chili vient d’obtenir quelques succès gros de conséquences pour la lutte du peuple du Chili et de l’Amérique latine en général contre les agressions du fascisme étranger". La victoire aux élections municipales, partagée entre le parti radical, les socialistes, le Parti communiste et le Parti démocratique, ne doit pas cacher que le Front populaire n’est pas si uni que ça, même s’il a permis une Convention des gauches. Voilà ce qu’annonce, le juin 1938, La Correspondance internationale, une journal produit sous l’égide de l'Internationale Communiste.

Aux origines de la gauche chilienne

Dès la fin du XIXe siècle, les mouvements ouvriers chiliens se structurent et mettent au point des modes d’action spectaculaires pour défendre leurs intérêts. Des mutuelles aux sociétés de résistance, les classes ouvrières et paysannes chiliennes sont, très tôt, perméables aux idéaux d’une gauche révolutionnaire qui n’hésite pas à revendiquer une ligne marxiste-léniniste. De premières expériences concrètes de pouvoir populaire constituant ont lieu dès la fin des années 1910.
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Du communisme au socialisme, la naissance des partis de gauche

Les partis communiste et socialiste voient respectivement le jour en 1922 et 1933. "Le parti socialiste est plus radical que le parti communiste. Il y a d'ailleurs au sein du parti un courant, l'armée de libération nationale, qui avait été créée et pensée comme une unité qui apporterait du soutien à la guérilla d'Ernesto Che Guevara en Bolivie", explique Eugénia Palieraki. L’historienne ajoute : "Salvador Allende incarne cette âme double du parti socialiste. Il est à la fois président du Sénat, mais c'est aussi un internationaliste prêt à soutenir la révolution cubaine, les guérilleros argentins".

Ces deux partis s’imposent rapidement comme les mouvements de gauche les plus importants, et sont bientôt rejoints par une myriade d’organisations et de mouvements plus ou moins importants. Parmi eux, les chrétiens révolutionnaires engagent de profondes réflexions théoriques et morales sur le sens d’un engagement catholique de gauche radicale, et deviennent à partir des années 1950 l’une des principales forces de gauche. En 1964, le démocrate chrétien Eduardo Frei remporte les élections, et engage de profondes réformes.

Vers l'Unité Populaire

À l’approche de l'élection présidentielle de 1970, les différents partis de gauche cherchent à se mettre d’accord sur un programme commun. La coalition, nommée Unité Populaire, voit le jour le 17 décembre 1969 à Santiago. L'Unité Populaire souhaite mettre en place un pouvoir populaire très institutionnalisé, légaliste et pacifiste, sous contrôle d’un État volontiers interventionniste. "Salvador Allende est persuadé qu’il y a au Chili une tradition démocratique, des institutions qui sont assez flexibles pour accepter des réformes radicales. Concernant les forces armées, celles-ci sont selon lui constitutionnalistes dans leur grande majorité", explique Franck Gaudichaud.

Le programme de l’Unité populaire, porté par Salvador Allende, suscite un véritable engouement populaire. Le candidat de l’Unité Populaire remporte les élections présidentielles, et son accession au pouvoir ouvre un nouveau chapitre de l’histoire chilienne. "Salvador Allende a une forte capacité de manœuvre des tensions internes qui traversent les parties. En 1970-1971, des réformes sont mises en place, on nationalise le cuivre, 90% de la banque, des grandes entreprises. On approfondit et radicalise la réforme agraire", souligne Franck Gaudichaud.

En fin d'émission

Valérie Hannin, directrice de rédaction du magazine L’Histoire, présente le numéro d'octobre "1793, vivre sous la Terreur".

Pour aller plus loin
Franck Gaudichaud, Découvrir la révolution chilienne 1970-1973,  Éditions sociales, paru le 8 septembre 2023
Franck Gaudichaud (co-dir.), Syndicalisme, conflictualité et action directe dans les Amériques et en Europe, de la fin du XIXe siècle aux années 1980, Ariadna Ediciones, 2023
Franck Gaudichaud, Chili 1970-1973. Mille jours qui ébranlèrent le monde, Presses Universitaires de Rennes, 2013
Eugénia Palieraki, co-dir. avec Ludivine Bantigny, Quentin Deluermoz, Boris Gobille et Laurent Jeanpierre, Une histoire globale des révolutions, La Découverte, 2023
Eugénia Palieraki, (avec Clément Thibaud), L’Amérique latine embrasée, Armand Colin, 2023
Eugénia Palieraki, Naissance d'une révolution. Histoire critique du MIR chilien, Terres de Feu, 2023 
Références sonores 
Chanson El Pueblo unido, Quilapayun, 1973
Lecture par Raphaël Laloum d'un extrait du discours d'Oscar Waiss, Nationalisme et Socialisme en Amérique latine, 1954
Archive INA au sujet de l'élection du président Eduardo Frei au Chili, JT 20h, RTF, 5 septembre 1964
Archive INA d'un membre du Mouvement de la gauche révolutionnaire, Inter actualités, 27 août 1965
Archive INA sur l'élection du président Salvador Allende, RTF, 1970
Archive INA d'un chef du mouvement fasciste Patrie et Liberté, France Inter, 27 août 1973
Archive du discours de Salvador Allende au Palais de la Moneda, Radio Magallanes, 11 septembre 1973
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DESSIN PATRICIO PALOMO

 


mercredi, septembre 27, 2023

ÉPISODE 3/4 : POÉTIQUE ET POLITIQUE, QUAND LES ÉCRIVAINS CHILIENS FAÇONNENT LA NATION

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PABLO NERUDA. PHOTO PRISE LE 20 JUIN 1966,
LORS D'UNE SÉANCE D'ENREGISTREMENT À
LA BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS AMÉRICAIN,
À WASHINGTON, D. C., ÉTATS-UNIS

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RFI - RADIO FRANCE CULTUREE,
SÉRIE « CHILI, HISTOIRE DE RÉVOLTES »
POÉTIQUE ET POLITIQUE, QUAND LES ÉCRIVAINS CHILIENS FAÇONNENT LA NATION 
« LE COURS DE L'HISTOIRE » PAR XAVIER MAUDUIT
DIFFUSION MARDI 27 SEPTEMBRE 2023

Série « Chili, histoire de révoltes »/   De la poésie au roman, la littérature chilienne du XIXème et XXème siècle est une arme de combat. Entre récit national et engagement social, quels discours les poètes chiliens portent-ils sur leur pays ? Comment les écrivaines chiliennes ont-elles pris la parole à travers la littérature ?
Épisode 3/4 : Poétique et politique, quand les écrivains chiliens façonnent la nation


Avec 
  • Catherine Pélage Professeure des littératures et cultures d’Amérique latine à l’université d’Orléans
  • Benoît Santini Professeur en littérature et civilisation latino-américaines à l’université Littoral Côte d’Opale, traducteur

Dès le début du XIXe siècle, la littérature chilienne participe à la construction de la conscience nationale. La poésie en particulier joue un rôle précurseur dans cette voie comme en témoigne les vers de Camilo Henriquez, qui célèbrent la nation nouvellement indépendante. À la fin du siècle émerge une poésie plus populaire dédiée à l’actualité politique. Sous l'appellation de Lira Popular, ces poèmes diffusés dans les rues chiliennes sont des récits vivants de l’actualité politique, des faits divers et des conflits extérieurs qui animent la société chilienne de la fin du XIXème siècle.

Au XXème siècle, de grandes voix nationales émergent et utilisent la poésie comme instrument de lutte sociale et politique. D’abord enseignante, Gabriela Mistral se consacre à la poésie et chante à travers ses vers un hymne à la terre chilienne. En 1945, la poétesse devient la première autrice latino-américaine à recevoir le Prix Nobel de littérature. En 1950 paraît le Chant général de Pablo Neruda. Le poète devient le chantre de toute l’Amérique latine. Sa prose revient de manière encyclopédique sur l’histoire du continent latino-américain, du passé précolombien au temps des conquistadors, en passant par l’indépendance et les dictatures.

Tout au long du XXème siècle, ce sont aussi des romancières chiliennes qui prennent la plume et mobilisent le roman comme nouvel espace de liberté. Dans une société où leur rôle est profondément marginalisé, ces romancières utilisent les personnages pour transgresser les codes et normes sociales de leur temps et subvertissent l’ordre patriarcal. Marta Brunet, Magdalena Petit, Mercedes Valdivieso, Pia Barros, autant de noms d’écrivaines qui ont marqué par leurs écrits la littérature chilienne.

À partir de 1973, nombreux sont les écrivains et écrivaines à fuir le Chili après l’instauration de la dictature d'Augusto Pinochet. Le système répressif du général impose en effet la censure sur tous les moyens d’expression. L’écriture en exil devient souffrance et nostalgie de la terre natale. En 1982, la romancière Isabel Allende, nièce de Salvador Allende, mêle souvenir et mémoire du pays à travers son premier roman La Casa de los espiritus (La maison aux esprits), écrit au Venezuela.

► À lire aussi :      Pablo Neruda en 1970, poésie et politique

Pour aller plus loin
Benoît Santini (dir.), Fronteras, límites, intercambios en la obra de Raúl Zurita : un viaje por los meandros de la creación poética, Presses Universitaires du Midi, 2019 (en espagnol)
Catherine Pélage, Diamela Eltit, les déplacements du féminin ou la poétique en mouvement au Chili, L’Harmattan, 2011 
Références sonores 
36 variations sur El pueblo unido jamas sera vincido par le compositeur Frederic Rzewski et interprété par Christopher Hinterhuber, 2012
Archive INA de Gabriela Mistral, RTF, janvier 1945
Archive INA d'une lecture d'un poème de Gabriela Mistral, France Culture
Chanson de Victor Jara, Te recuerdo Amanda, 1969
Lecture par Maïwenn Guiziou d'un extrait de la Maison aux esprits, Isabel Allende, 1982
Lecture par Raúl Zurita d'un extrait de La vida nueva, Anteparaiso, 1982
Archive INA de Pablo Neruda, Chant général, 18 avril 1971
Lecture par Raphaël Laloum d'un poème du Chant général de Pablo Neruda, 1950
Chronique

MERCI PARIS – CONCERT DU GROUPE QUILAPAYUN THÉÂTRE DU CHÂTELET PARIS


Merci Paris – Concert du Groupe Quilapayun Théâtre du Châtelet Paris, 28 septembre 2023, Paris. / 
Le jeudi 28 septembre 2023/ de 19h30 à 22h30/ .Tout public. gratuit

Unidivers

Le 11 septembre 1973, les Quilapayun, porte-drapeau de la nouvelle chanson chilienne et engagés avec le gouvernement de l’Unité Populaire, sont en tournée en France à la demande de Salvador Allende qui a fait du groupe un de ses ambassadeurs culturels à l’étranger.

Ils échappent ainsi à la vague de répression ordonnée par la junte militaire qui conduit à l’arrestation, la torture, voire la disparition et l’assassinat de nombreux artistes chiliens ayant soutenu le premier président socialiste élu au suffrage universel.

Réfugiés en France et pendant tout leur exil, ils vont participer à travers leur art et leurs textes engagés à la résistance qui en 1990 met fin à la dictature. 50 ans plus tard, de nouveau réunis à Paris, ils offrent aux Parisiennes et aux Parisiens un concert exceptionnel au Théâtre du Châtelet pour les remercier de leur accueil et de leur solidarité avec la résistance du peuple chilien.

Théâtre du Châtelet 1 place du Châtelet 75001 Paris

mardi, septembre 26, 2023

UNE FRESQUE POUR LE CHILI

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Une fresque pour le Chili
Mairie de Vitry-sur-Seine

À l’occasion des 50 ans du coup d’État au Chili, une fresque commémorative a été réalisée, à l’angle de l’avenue du Président-Salvador-Allende et de la rue de Seine, par l’artiste vitriot Rémi Petit à l’initiative de l'Association républicaine des anciens combattants. Elle a été inaugurée le 11 septembre en présence de Laurence Jeanne, conseillère municipale déléguée au Devoir de mémoire et aux anciens combattants.

Vitry94.fr

À l’angle de l’avenue du Président-Salvador-Allende et de la rue de Seine, sont désormais réunis les portraits de Salvador Allende et de son camarade Pablo Neruda.

UNE FRESQUE POUR LE CHILI MAIRIE DE VITRY-SUR-SEINE 

La fresque portant la mention “1973-2023” a été réalisée à l’initiative de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC) pour la commémoration des 50 ans du coup d’État au Chili et dévoilée le 11 septembre dernier.

“L’idée était de commémorer le souvenir de ces personnalités qui se sont battues contre le fascisme, de les incarner et de créer un événement plus moderne que le fleurissement des plaques commémoratives”, a expliqué Rémi Petit, l’artiste vitriot auteur de la fresque.

“Une rue porte déjà le nom du président, maintenant cette fresque magnifique qui rend hommage à ces deux personnages de notre histoire, je suis très touchée, a confié Gloria Pinto, présidente de la Fédération d'associations chiliennes en France, présente le 11 septembre à la commémoration de Vitry. Nous remercions vivement l’ARAC et la mairie de Vitry, c’est un lieu qu’on pensera à honorer l’année prochaine.”

Citant des extraits des mémoires de Neruda au lendemain de la mort d’Allende, Laurence Jeanne, conseillère municipale déléguée au Devoir de mémoire et aux anciens combattants, a rappellé : “Nous sommes rassemblés ici ce soir pour commémorer la portée politique de ce que fut l’Unité populaire, une source d’enseignement cinquante ans après. C’est aussi lutter avec lucidité contre la répétition du pire. À Santiago comme à Paris.” Car comme l’a souligné Patrick Staat, secrétaire général de l’ARAC, “aujourd’hui en France, en Europe, le mécontentement est grand. Et comme au Chili à l’époque, quand la colère grandit, quand l’exigence d’une autre politique s’exprime, l’impérialisme préfère faire le choix de l’extrême droite, du fascisme, pour préserver ses intérêts plutôt que répondre aux attentes et besoins des peuples. Commémorer le courage de ces combattants antifascistes est un devoir de mémoire qui doit éclairer les générations d’aujourd’hui. L’ARAC continuera à éveiller les consciences par son travail de mémoire pour porter toujours plus loin les idéaux de ses fondateurs”.


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DESSIN PATRICIO PALOMO


ÉPISODE 2/4 : L’INDÉPENDANCE CHILIENNE, "PAR LA RAISON OU PAR LA FORCE" ?

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LA BATAILLE DE CHACABUCO, TOILE DE PEDRO SUBERCASEAUX,
1908  ©GETTY - DEAGOSTINI

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RFI - RADIO FRANCE CULTUREE,
SÉRIE « CHILI, HISTOIRE DE RÉVOLTES »
L’INDÉPENDANCE CHILIENNE, "PAR LA RAISON OU PAR LA FORCE" ?
« LE COURS DE L'HISTOIRE » PAR XAVIER MAUDUIT
DIFFUSION MARDI 26 SEPTEMBRE 2023

Série « Chili, histoire de révoltes »/   De 1810 à 1823, les indépendantistes chiliens combattent pour s’affranchir de l’Empire espagnol. L'indépendance est proclamée le 12 février 1818. Comment des descendants de migrants européens ont-ils construit un État-Nation ? À qui l’indépendance a-t-elle profité ?

Épisode 2/4 : L’indépendance chilienne, "par la raison ou par la force" ?


Avec 
  • Enrique Fernández Domingo Professeur d’histoire contemporaine d’Amérique Latine à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, directeur adjoint du Laboratoire d’Études Romanes,

Qui pour incarner le Chili indépendant ? C’est San Martin à la guerre ou San Martin reprend le combat ; ce sont les criollos qui s’envoient un bourbon et O’Higgins qui débouche un magnum pour fêter l’indépendance. D’ailleurs, combien d’indépendances au Chili, en 1810 ou en 1818 ? Et combien de patries, une vieille et une nouvelle ! L’histoire d’une lutte pour l’indépendance et pour la construction d’une nation, avec pour ligne de mire un peuple uni, afin qu’il ne soit jamais vaincu !

Les germes de l'indépendance

En 1808, la monarchie espagnole est ébranlée par l’invasion des troupes napoléoniennes. L’empereur français profite de l’instabilité de la famille royale et obtient l’abdication du roi Ferdinand VII. À la place du Bourbon, Napoléon fait monter sur le trône son frère Joseph. Le peuple espagnol ne reconnaît pas ce roi "usurpateur" et des Juntes locales de gouvernement essaiment dans les provinces du pays.

L’événement a un retentissement dans les territoires de l’Empire espagnol de l’autre côté de l’Atlantique. Les criollos, descendants des colons européens nés en Amérique, aspirent à de plus en plus d’autonomie vis-à-vis de la Couronne. Le Royaume du Chili n’est pas épargné par ce vent de liberté et les notables de Santiago profitent de la vacance du pouvoir pour instaurer une Junte nationale de Gouvernement le 18 septembre 1810. Ainsi débute la Patria Vieja – Vieille Patrie – première phase d’un processus d’indépendance qui ne porte pas encore ce nom.

Les élites chiliennes sont divisées entre les loyalistes, fidèles à la Couronne, et les patriotes, partisans de l’autodétermination. "Les criollos qui conduisent le processus d’indépendance appartiennent à la jeune génération", décrit l'historien Enrique Fernández Domingo. "Ils se connaissent, partagent la même formation dans les universités coloniales et ont accès à la littérature politique. (…) Il y a une circulation d’idées, de discours, de vocabulaire et une sociabilité qui aboutissent à l’idée qu’ils sont des sujets d’Amérique, différents des sujets européens, dits peninsulaires." Toutefois, en 1811, ces idées politiques sont minoritaires.

Une indépendance de longue lutte

Les troupes royales ripostent et remportent la bataille de Rancagua le 2 octobre 1814, ce qui pousse à l’exil près de 3000 Chiliens, dont le général Bernardo O'Higgins. La "reconquête espagnole", comme l'appelle le récit national chilien, est lancée. Réfugiés à Mendoza de l’autre côté des Andes, les Chiliens s’allient aux Argentins pour continuer à combattre la domination espagnole et forment l’armée des Andes derrière le leader argentin José de San Martín, qui a mené son pays à l’indépendance en 1816. Les troupes de libération triomphent des Espagnols le 12 février 1817 lors de la bataille de Chacabuco. Dans la foulée, Bernardo O’Higgins est nommé "directeur suprême" et le Chili entre dans la dernière phase de son indépendance, la Patria Nueva – Patrie nouvelle.
 
La construction du sentiment national chilien

Un an après la victoire de Chacabuco, Bernardo O’Higgins proclame l’indépendance du Chili le 12 février 1818. La guerre contre les troupes royalistes se poursuit et les victoires renforcent l’indépendance. Néanmoins, la période politique reste troublée par les luttes de pouvoir intestines. En janvier 1823, Bernardo O’Higgins est poussé à la démission et s’exile au Pérou. Ce n’est qu’en 1864, vingt-deux ans après sa mort, que sa dépouille est rapatriée au Chili, à l’heure de la construction de l’identité nationale qui le réhabilite et l’érige en icône nationale et père fondateur de la patrie aux côtés de José Miguel Carrera, José de San Martín et Diego Portales. À l'inverse, le roman national chilien efface de l'histoire le rôle des esclaves et des "libres de couleur" qui ont combattu dans les troupes de libération.

"Il y a un paradoxe pour les criollos, qui se disent qu’ils existent en tant que nation depuis la nuit des temps, alors qu’ils n’ont pas toujours été là, (avant la colonisation). Alors ils se demandent comment articuler ça", remarque Enrique Fernández Domingo. Pour l'historien, les descendants des conquistadors ancrent leur identité dans l'idée qu'en tant qu'Européens, ils ont apporté la civilisation et le progrès.

Le sentiment national n’est en effet pas une évidence pour le Chili, qui abrite une population culturellement hétérogène. Les valeurs de la classe dominante sont transmises par l’école et l’armée, et s’appuient sur des souvenirs, et des ennemis, communs : la combat pour l’indépendance, la "pacification" de l’Araucanie et enfin la lutte contre les pays voisins, le Pérou et la Bolivie, pendant la guerre du Pacifique. Victorieux dans ses entreprises impérialistes, le Chili renforce ainsi son sentiment d’exception nationale.

Pour aller plus loin

Enrique Fernández Domingo, Xavier Tabet (éd.), Nation, identité et littérature en Europe et Amérique latine : XIXe-XXe siècles, L'Harmattan, 2013
Enrique Fernández Domingo, El nacimiento de la cultura política de la nación en el Río de la Plata y Chile (1808-1818), Institución Fernando El Católico, 2011 (en espagnol - La Naissance de la culture politique de la nation dans le Río de la Plata et au Chili)

Références sonores

36 variations sur El pueblo unido jamas sera vincido par le compositeur Frederic Rzewski et interprété par Christopher Hinterhuber, 2012
Archive de la fiction radiophonique Napoléon en Espagne, le guet-apens de Bayonne dans l'émission Au fil de l'histoire, France Inter, 13 mai 2008
Archive de Raymond Ronze, historien, à propos de Ambrosio O'Higgins, père de Bernardo O'Higgins, Heure de culture française, 14 mars 1960
Extrait du film Revolución: El cruce de los Andes de Leandro Ipiña, 2010, voix française : Raphaël Laloum
Canto a Bernardo O'Higgins interprété par Silvia Infantas y Los Baqueanos
Lecture par Thomas Beau d'un extrait de la Déclaration d'indépendance du Chili, datée du 1er janvier 1818 et proclamée le 12 février 1818, traduction Pierre-Armand Dufau
Lecture par Thomas Beau d'un extrait de la Constitution du Chili de 1833, version de 1893
Musique du générique : Gendèr par Makoto San, 2020

INVITATION HOMMAGE A SALVADOR ALLENDE, PABLO NERUDA, VICTOR JARA

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INVITATION HOMMAGE A SALVADOR ALLENDE, PABLO NERUDA, VICTOR JARA


INFOS PRATIQUES
Théâtre de Nesle
8, rue de Nesle
75006 Paris
01 46 34 61 04
-Métro-

Odéon (lignes 4 et 10), Mabillon (ligne 10), Pont Neuf (ligne 7)

-RER-

Saint-Michel (lignes B et C), Les Halles (lignes A, B et D)

-Bus-

Saint-Germain – Odéon (63, 86, 87 et 96), Saint-André des Arts (58 et 70), Pont Neuf – Quai des grands Augustins (27, 58, 70, 87)

-Parking-

Mazarine (27, rue Mazarine), Parking Indigo Harlay Pont Neuf (34, Quai des orfèvres), Zenpark École de médecine (21, rue de l’École de Médecine)

-Vélib’-

Rue Mazet, rue du Pont de Lodi

LE CHILI CONSIDÈRE L’ORGANISATION DES JEUX PANAMÉRICAINS COMME UN PRIVILÈGE

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PHOTO PRENSA LATINA

Le Chili considère l’organisation des Jeux panaméricains comme un privilège / Santiago du Chili, 26 septembre (Prensa Latina) Le ministre chilien du Sport, Jaime Pizarro, a estimé hier que l’organisation des Jeux panaméricains et parapanaméricains, auxquels participeront près de neuf mille athlètes de 41 comités olympiques, est un privilège pour son pays.


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A LA CIMA / JUSQU'AU SOMMET 

Prensa Latina

À 26 jours du début des jeux, les travaux sont en bonne voie pour ce méga-événement, qui se déroulera dans quatre régions : Biobío, O’Higgins, Metropolitana et Valparaiso, a déclaré le ministre en conférence avec la presse étrangère, organisée par la fondation Imagen Chile.

SCEAU COMMÉMORATIF DE SANTIAGO 2023

Interrogé par Prensa Latina sur l’importance d’accueillir pour la première fois des Jeux Panaméricains, Pizarro a souligné les apports pour le pays du point de vue du développement social et sportif, ainsi que la création d’infrastructures pour de futures compétitions.

« Nous allons avoir de multiples disciplines et la possibilité pour les enfants d’observer de grands talents. Nous savons que de nombreux sportifs viennent ici à la recherche de leur qualification pour les J.O. de Paris 2024 », a-t-il manifesté.

Pour sa part, le directeur général de Santiago 2023, Harold Mayne-Nicholls, a rapporté que l’investissement dans les jeux avoisine les 650 millions de dollars et que six mille 443 emplois ont été créés.

En outre, dans la Villa Panamericana mille 355 appartements seront ensuite livrés comme logements sociaux à la fin des compétitions.

Les Panaméricains et Parapanaméricains auront lieu du 20 octobre au 26 novembre prochains. peo/npg/car

#Chili #Jeux Panaméricains 2023


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MASCOTTE OFFICIELLE DES
JEUX  DE SANTIAGO 2023.

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lundi, septembre 25, 2023

MUSIQUE. DÉCÈS DU MAESTRO CHILIEN VICENTE BIANCHI

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 DÉCÈS DU MAESTRO CHILIEN VICENTE BIANCHI 

 2018 - 24 septembre - 2023
ANNIVERSAIRE DE LA MORT
DU MAESTRO 
VICENTE BIANCHI 


« CANTO A BERNARDO O´HIGGINS »
PAROLES PABLO NERUDA, MUSIQUE VICENTE BIANCHI
INTERPRÈTES SILVIA INFANTAS ET LOS BAQUEANOS
Ce lundi 24 septembre le pianiste et compositeur Vicente Bianchi, considéré l'un des maîtres de la musique chilienne, est décédé.
VICENTE BIANCHI  ET PABLO NERUDA
Vicente Bianchi Alarcón, le célèbre compositeur et chef d'orchestre chilien, est mort à 98 ans. Vicente Bianchi né à Ñuñoa, commune de la Région Métropolitaine de Santiago, le 27 janvier 1920, fut un compositeur remarquable, pianiste et chef d'orchestre et de chœurs. Il a obtenu le Prix National d'Arts Musicaux du Chili en 2016. 

« ROMANCE DE LOS CARRERA  »
PAROLES PABLO NERUDA, MUSIQUE VICENTE BIANCHI
INTERPRÈTES SILVIA INFANTAS ET LOS BAQUEANOS

Son œuvre compte des arrangements musicaux de poèmes de Pablo Neruda, des messes et évènements liturgiques, comme la « Messe à la chilienne », composée en 1964, ou « Te Deum » (1970-2000), des arrangements orchestraux, comme « Musique pour l'histoire du Chili » et « Chant à Bernardo O’Higgins », ainsi que des arrangements pour des films. 



« TONADAS DE MANUEL RODRÍGUEZ  »
PAROLES PABLO NERUDA, MUSIQUE VICENTE BIANCHI
INTERPRÈTES SILVIA INFANTAS ET LOS BAQUEANOS

Le gouvernement chilien décrète un jour de deuil national suite au décès du maestro. 

CHILI / PATRICIO MANNS S'EN EST ALLÉ

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PATRICIO MANNS
PHOTO ALVARO DE LA FUENTE 

 2021 -25 septembre- 2023
Deux ans déjà que tu nous as quittés
 
  Ivan Patricio Eugenio Manns de Folliot, dit Patricio Manns,
NÉ LE 3 AOÛT 1937 DÉCÉDÉ LE 25 SEPTEMBRE 2021

PATRICIO MANNS
Lauteur-compositeur-interprète Patricio Manns est décédé ce samedi 25 septembre 2021 a annoncé sa fille Liselotte Manns. Sa mort a suivi de peu celle d'Alejandra Lastra Ocampo, son épouse et muse pendant plus de 40 ans, qui est décédée le mercredi 9 septembre 2020. L'une des citations préférées du chanteur, « Le corps est un combat qui se perd », s’est hélas réalisée.

Ce chanteur engagé qui résidait depuis son retour d'exil dans les années 1990 à Concón, une ville côtière chilienne faisant partie de la conurbation de Valparaíso, est décédé samedi à l'âge de 84 ans.

Ivan Patricio Eugenio Manns de Folliot, dit Patricio Manns, était né le 3 août 1937 à Nacimiento, dans le sud du Chili. Il fut l'une des figures les plus marquantes de l'histoire culturelle du Chili.

L'œuvre du génial auteur-compositeur-interprète est considérable. La puissance émotionnelle de ses livres et de ses magnifiques musiques, nous apparaît comme un véritable palimpseste de nos vies. Un « héritage fastueux » fait de musique, poésie et littérature  qui nous accompagnera le reste de notre vie.

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VEILLÉE FUNÈBRE DE PATRICIO MANNS
PHOTO 24HORAS.CL

PATRICIO MANNS a publié en France Cavalier Seul, chez Phébus, Quatre saisons en Patagonie chez Gallimard et Violeta Parra, la guitare indocile aux Editions du CERF.

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DESSIN MIGUEL ÁNGEL KASTRO

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