mercredi, juin 29, 2022

CHILI : IL REÇOIT PAR ERREUR PRÈS DE 300 FOIS SON SALAIRE ET DISPARAÎT DANS LA NATURE

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ILLUSTRATION BILLETS CHILIENS

Au mois de mai dernier, un Chilien a accidentellement reçu, de la part de son employeur, près de 300 fois son salaire. Après s’être engagé à rendre l’argent, il a disparu avec sa petite fortune acquise par le plus grand des hasards.

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4S 2022 « J'APPROUVE »

RTL

4S 2022 « J'APPROUVE »

À la fin du mois de mai dernier, un employé du groupe Consorcio Industrial de Alimentos, le leader chilien de production de charcuterie, consulte son compte en banque et là, c'est la surprise. Il constate que son employeur lui a viré 165.398.851 pesos chiliens (près de 170.000 euros), à la place de ses 500.000 pesos (515 €) habituels, relatait un article du média chilien Diario Financiero. L’homme a en fait touché près de 300 fois son salaire.

RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
 
4S 2022 « J'APPROUVE »

Complètement désorienté, il a informé son manager qui a confirmé après vérification que l’employé avait été payé près de 300 fois son salaire par erreur, et qu’il devait rendre le trop-perçu. Une chose qu’il s’est engagé à faire dès le lendemain. Il promet qu’il passera à la banque avant de venir travailler. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Le lendemain, aucune trace de remboursement, l’employé n'est d'ailleurs pas venu travailler. 

RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
 4S 2022 
« J'APPROUVE »

Il disparaît avec l'argent

Contacté par la direction, il a expliqué qu’il ne s’était pas réveillé et qu’il allait passer à la banque au plus vite. Il ne l’a évidemment jamais fait. L’argent semble lui avoir fait tourner la tête puisqu'il s’est tout bonnement envolé avec. Le 2 juin, les ressources humaines de l'entreprise trouvaient une lettre de démission sur leur bureau.

RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
 4S 2022 
« J'APPROUVE »

Le Consorcio Industrial de Alimentos n'a pas eu d’autre choix que de le poursuivre en justice, pour détournement, afin d’essayer de récupérer une partie des 170.000 euros payés en trop...

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vendredi, juin 24, 2022

CENTENAIRE ​​​DE LA NAISSANCE DE FERNANDO ORTIZ

 
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CENTENAIRE ​​​DE LA NAISSANCE DE FERNANDO ORTIZ
FLYER COMMÉMORATIF DU PCCh 
1922  - 24 juin - 2022  

CENTENAIRE ​​​DE LA NAISSANCE DE FERNANDO ORTIZ

FERNANDO ORTIZ

Fernando Ortiz Letelier, 54 ans, membre Comité central du Parti communiste du Chili (PCCh), professeur à l’Université du Chili, historien et chercheur, fut séquestré dans la rue avec Waldo Pizarro un autre dirigeant, le 15 décembre 1976. 


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CHILI: LEVÉE DE LA GRÈVE À CODELCO, FERMETURE D'UNE FONDERIE POLLUANTE ACTÉE

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PHOTO AVIER TORRES / AFP

Les salariés de l'entreprise publique chilienne Codelco, plus grand producteur de cuivre au monde, ont levé jeudi la grève entamée la veille pour s'opposer à la fermeture d'une fonderie dans une zone industrielle polluée, baptisée le «Tchernobyl chilien». «Officiellement, nous annonçons aujourd'hui la levée de l'arrêt de travail», a déclaré Amador Pantoja, président de la Fédération des travailleurs du cuivre (FTC). Les représentants de la FTC et les dirigeants de Codelco formeront un groupe de travail pour «examiner les scénarios d'arrêt de la fonderie de Ventanas», selon un communiqué des deux parties.

Par Le Figaro avec l'AFP

DESSIN LAUZAN

la direction s'est engagée à reclasser les 300 ouvriers du site, la fermeture de la fonderie de Ventanas devant s'échelonner sur cinq années. Codelco a pris la décision de fermer cette fonderie après plusieurs épisodes d'intoxication et de pollution de l'air. Les syndicats considéraient cette fermeture «arbitraire» et exigeaient une mise en conformité avec les normes environnementales. Le 9 juin, plus d'une centaine d'habitants de Quintero et Puchuncavi, deux villes-dortoirs du bassin industriel situées à quelque 140 km à l'ouest de Santiago, ont été intoxiqués par du dioxyde de soufre rejeté par l'industrie lourde, second épisode de pollution grave en trois jours ayant entraîné la fermeture des écoles.

RÉFÉRENDUM 4S 2022 
« J'APPROUVE »

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Le dioxyde de soufre, indicateur de la pollution liée aux combustibles fossiles, fait partie des polluants de l'air dits classiques avec les particules en suspension, comme l'ozone, le dioxyde d'azote et le monoxyde de carbone. «Nous ne voulons plus de zones de sacrifice (environnemental). Il y a aujourd'hui des centaines de milliers de personnes qui vivent dans notre pays exposées à la dégradation sévère de l'environnement que nous avons provoquée ou acceptée et pour laquelle, en tant que Chilien, j'éprouve de la honte», avait déclaré le président Gabriel Boric lors de l'annonce de la fermeture.

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La pollution s'est accrue dans cette zone industrielle fortement polluée où vivent 50.000 habitants, surnommée le «Tchernobyl chilien» par Greenpeace, lorsque le gouvernement chilien l'a convertie à partir de 1958 en un centre industriel qui abrite des entreprises minières, pétrolières, cimentières, gazières et chimiques.

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#AprueboDeSalida d'Escalona

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CHILI: LE PLUS GRAND TÉLESCOPE AU MONDE SE DRESSE UN PEU PLUS PRÈS DES ÉTOILES

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PHOTO MARTIN BERNETTI 

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FRANCE24
Cerro Armazones (Chile) (AFP) – L'Extremely Large Telescope (ELT), le plus puissant instrument optique jamais construit qui augmentera considérablement la capacité d'observation des astronomes, sort lentement de terre dans le nord du Chili, un des endroits les plus propices pour se tourner vers les étoiles.

France24 avec l'AFP

RÉFÉRENDUM  4S 2022
« J'APPROUVE »

Ce nouvel "œil sur le ciel", qui viendra s'ajouter à partir de 2027 aux puissants instruments d'observation déjà en service dans le désert d'Atacama, permettra de multiplier par 5.000 la capacité d'observation actuelle, et de pointer le regard vers des lieux jusqu'alors inconnus pour répondre aux questions encore ouvertes sur les origines de l'Univers.

"Il y a certaines questions scientifiques auxquelles nous aimerions répondre et ces questions induisent la nécessité d'une technologie qui nous aide à y répondre", explique à l'AFP l'astronome chilien Luis Chavarria, de l'Observatoire européen austral (ESO) qui finance la construction de l'ELT.

"L'astronomie travaille toujours à la limite de la technologie, à la limite de la détection, à la limite de tout ce que ces merveilleux instruments peuvent fournir", dit-il.

Les instruments d'observation actuels, tels que le Very Large Telescope (VLT) - l'instrument le plus puissant actuellement en service - et l'ALMA, le plus grand radiotélescope du monde, tous deux situés dans le nord du Chili, sont capables de répondre aux questions que les scientifiques se posaient il y a trois décennies.

Le mont Cerro Armazones où l'Extremely Large Telescope est en cours de construction, dans le désert d'Atacama, à environ 1.150 km au nord de Santiago, au Chili, le 20 juin 2022

PHOTO MARTIN BERNETTI 

Mais les limites de la connaissance ont été repoussées, obligeant la construction d'instruments encore plus performants, comme l'ELT, qui sera installé à plus de 3.000 mètres d'altitude sur la colline d'Armazones, à une vingtaine de kilomètres du VLT, propriété de l'ESO au beau milieu du désert.

L'ELT, dont la construction a débuté en 2017, sera composé d'un miroir primaire de 39 mètres de diamètre, composé de 798 petits miroirs hexagonaux. Il sera logé dans un énorme dôme hémisphérique de 85 mètres de diamètre qui culminera à 74 mètres au-dessus du sol. Deux portes de forme arrondie s'ouvriront latéralement pour permettre les observations la nuit.

"C'est un immense exploit technologique que de pouvoir disposer des niveaux de précision nécessaires pour pouvoir utiliser ces télescopes au maximum (...), quelque chose qui repousse les barrières de la technologie", s'enthousiasme Luis Chavarria.

"Image 15 fois plus nettes"

Le coût de construction de l'énorme ensemble de 2.800 tonnes est estimé à 1,3 milliard d'euros.

La phase des "grands travaux de génie civil" est pour l'heure achevée à 40%, avec la construction du mur d'enceinte soutenant le dôme qui supportera le panneau miroir.

"L'ELT est l'évolution du VLT (...) Il est évident que c'est une échelle complètement différente de tout ce qui a été fait auparavant, donc il a des exigences (technologiques) très différentes", d'où la durée nécessaire aux travaux, a expliqué à l'AFP Guido Veccia, responsable du site.

Les télescopes optiques actuels, d'un diamètre de 8 à 10 mètres, ont surtout permis aux scientifiques de découvrir les exoplanètes, ces planètes en orbite autour d'autres étoiles où se concentrent les recherches de traces de vie.

Mais pour approfondir leur connaissance, il faut des instruments d'observation plus précis, donc plus grands, capables de recueillir une plus grande quantité de lumière.

Avec son diamètre de 39 mètres, l'ELT "recueillera 15 fois plus de lumière que les télescopes optiques aujourd'hui en fonction et fournira des images 15 fois plus nettes que celles du télescope spatial Hubble", selon l'ESO, organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe, financé annuellement à hauteur de 198 millions d'euros par 16 pays européens membres.

"C'est un projet d'avenir qui nous permettra d'atteindre d'autres distances dans l'Univers", indique Susy Solis, géologue et assistante technique pour la construction de l'ELT.

Les caractéristiques climatiques du désert d'Atacama et son temps aride, qui permettent des observations dans un ciel parfaitement clair une très forte proportion (90%) de nuits de l'année, en font un lieu particulièrement propice aux observations astronomiques.

L'un de ses objectifs ultimes sera, selon ESO, d'avoir des images "des exoplanètes rocheuses pour caractériser leurs atmosphères et mesurer directement l'accélération de l'expansion de l'Univers".

© 2022 AFP 


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jeudi, juin 23, 2022

CUIVRE: GRÈVE À CODELCO CONTRE LA FERMETURE D'UNE USINE DANS LE «TCHERNOBYL CHILIEN»

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PHOTO RAUL ZAMORA / AFP

Les salariés de l'entreprise publique chilienne Codelco, plus grand producteur de cuivre au monde, ont entamé mercredi une grève nationale pour s'opposer à la fermeture d'une fonderie dans le «Tchernobyl chilien». La police a déclaré avoir arrêté 18 personnes alors que des travailleurs en grève, brandissant des drapeaux chiliens et mettant le feu à des pneus, bloquaient l'entrée de six installations minières dans le pays. Située dans une région industrielle fortement polluée et surnommée «Tchernobyl chilien» par Greenpeace car elle abrite des entreprises minières, pétrolières, cimentières, gazières et chimiques, la fonderie Ventanas emploie 350 salariés auxquels le président chilien a promis un reclassement.

Par Le Figaro avec l'AFP

DESSIN LAUZAN

«Il y a un soutien total pour cet arrêt» de travail, «en solidarité avec les travailleurs de la division Ventanas», a déclaré la Fédération des travailleurs du cuivre (FTC) dans un communiqué, faisant état d'arrêts de travail dans de nombreux sites de l'entreprise. La FTC regroupe quelque 14.000 salariés de Codelco et l'appel à la grève inclut également les salariés de sous-traitants, soit plus de 40.000 personnes, selon le président de la FTC, Amador Pantoja, interviewé par une chaîne de télévision locale.

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LE « TCHERNOBYL CHILIEN »

Selon Amador Pantoja, la grève coûte environ 20 millions de dollars par jour à l'entreprise publique, qui extrait environ 8% du cuivre mondial et contribue pour 10 à 15% du PIB du Chili. «Pour que ces chiffres soient corrects, il faudrait que toutes les opérations de Codelco s'arrêtent brusquement et qu'il soit impossible de récupérer cette production perdue à l'avenir. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui», a tempéré le ministre des Finances Mario Marcel, qui n'a cependant pas estimé le préjudice économique. «Il n'y a pas d'arrêt des opérations. Il y a une perturbation de l'accès par des groupes de travailleurs», a-t-il ajouté. Le syndicat considère la décision de fermeture de la fonderie «arbitraire» et exige un investissement de 54 millions de dollars pour mettre l'usine en conformité avec les normes environnementales.

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Dangereux niveau de pollution

PHOTO ILLUSTRATION

Cette décision de fermeture intervient après plusieurs épisodes d'intoxication et de pollution de l'air. Le 9 juin, plus d'une centaine d'habitants de Quintero et Puchuncavi, deux villes-dortoirs du bassin industriel situées à quelque 140 km à l'ouest de Santiago, ont été intoxiqués par du dioxyde de soufre rejeté par l'industrie lourde, second épisode de pollution grave en trois jours ayant entraîné la fermeture des écoles. Le dioxyde de soufre, indicateur de la pollution liée aux combustibles fossiles, fait partie des polluants de l'air dits classiques avec les particules en suspension, l'ozone, le dioxyde d'azote et le monoxyde de carbone.

RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION 
4S 2022 
« J'APPROUVE »

«Nous ne voulons plus de zones de sacrifice (environnemental). Il y a aujourd'hui des centaines de milliers de personnes qui vivent dans notre pays exposées à la dégradation sévère de l'environnement que nous avons provoquée ou consentie et pour laquelle, en tant que Chilien, j'éprouve de la honte», avait déclaré le président Gabriel Boric lors de l'annonce de la fermeture. La pollution s'est accrue dans cette zone de 50.000 habitants lorsque le gouvernement chilien l'a convertie à partir de 1958 en un centre industriel qui abrite aujourd'hui quatre centrales électriques au charbon et des raffineries de pétrole et de cuivre.

«Nous restons ouverts au dialogue» comme au premier jour de l'annonce de la fermeture, a indiqué la porte-parole du gouvernement Camila Vallejo, soulignant que le gouvernement entend remplir ses engagements sur «un modèle de développement de plus en plus durable». «Nous avons des normes trop basses», en matière d'émission de polluants dans l'atmosphère, a-t-elle relevé, «et si nous voulons vraiment respecter nos engagements en matière de protection de l'environnement, nous devons être guidés par les normes de l'OMS».

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RÉFÉRENDUM 4S 2022 
« J'APPROUVE »


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mercredi, juin 22, 2022

CENTENAIRE ​​​DE LA NAISSANCE DE LUIS FIGUEROA

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CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE L'ANCIEN MINISTRE LUIS FUIGUEROA 
FLYER COMMÉMORATIF DU PCCh

1922  - 22 juin - 2022  

Luis Figueroa, né Luis Humberto Figueroa Mazuela à Valparaiso, Chili, le 22 juin 1922.   Il est mort à l'age de 54 ans d'un cancer du pancréas, le mardi 7 septembre 1976 à Stockholm, Suède.  

HERNAN DEL CANTO, SALVADOR ALLENDE
 ET LUIS FIGUEROA 
PHOTO BETTMANN
Luis Figueroa était un ouvrier typographe, dirigeant syndical et homme politique chilien, membre du Parti communiste (PCCh). Il a été président de la Centrale unique des travailleurs du Chili (CUT) pendant deux mandats consécutifs, en 1965 et 1973. Parallèlement, il a été élu député de la République pour du 7ème district de la région métropolitaine de Santiago, de 1969 à 1973. Il fut ministre du Travail et de la Prévoyance sociale sous le gouvernement du président socialiste Salvador Allende, de septembre 1972 à juillet 1973. 
Après le coup d'État de 1973, il fut arrêté puis expulsé du pays, et il s'exile en Suède en 1974. Il fut président du Comité extérieur de la CUT (Cexcut), de 1974 jusqu'à sa mort.

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ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE L'ANCIEN MINISTRE LUIS FUIGUEROA 
FLYER COMMÉMORATIF DU PCCh

mardi, juin 21, 2022

LOPEZ OBRADOR DEMANDE À L’ONU ET À D’AUTRES ORGANISMES DE LIBÉRER ASSANGE

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AMLO DEMANDE À L’ONU ET À D’AUTRES
ORGANISMES DE LIBÉRER ASSANGE

Mexico, 21 juin 2022. Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a plaidé pour la libération du journaliste australien Julian Assange et a appelé les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’Homme dans le monde à lancer un appel similaire.

Prensa Latina

DESSIN ANTONIO RODRÍGUEZ

Lors de sa conférence de presse matinale au Palais National, le mandataire a réaffirmé que les portes du Mexique sont ouvertes à Assange s’il est libéré, puis a révélé qu’il avait traité l’affaire avec l’ancien président des États-Unis Donald Trump, tout en annonçant qu’il demanderait aussi à Joe Biden de s’occuper de l’affaire du créateur de WikiLeaks.

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Lopez WikiLeaks : Londres confirme l’extradition de Julian Assange aux États-Unis • FRANCE 24Obrador a projeté un documentaire dramatique diffusé par WikiLeaks dans lequel on suit une conversation entre journalistes qui couvraient l’invasion des États-Unis en Irak et qui se retrouvent mitraillés par des troupes nord-américaines. Il a ensuite estimé que ce matériel est un exemple des révélations d’Assange et que son cas ne concerne pas des faits d’espionnage.

Le mandataire a déclaré qu’il était très décevant que le gouvernement du Premier ministre britannique, Boris Johnson, ait décidé d’extrader Julian Assange aux États-Unis.

Il s’agit d’un prisonnier d’opinion, il est injustement traité et Assange est le meilleur journaliste de notre temps dans le monde, et il est traité pire qu’un criminel, ce qui est une honte, a-t-il ajouté.  peo/mv/Lma 

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EXPLIQUEZ-MOI... JULIAN ASSANGE ET WIKILEAKS PAR PASCAL BONIFACE 

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lundi, juin 20, 2022

MÉDIAS / JEREMY CORBYN ET L’ANTISÉMITISME. DÉCODONS LES DÉCODEURS

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PHOTO ISABEL INFANTES / AP

Deux candidates de la France insoumise, Danièle Obono et Danielle Simonnet, ont été soutenues à Paris par Jeremy Corbyn, l’ancien leader travailliste britannique. Dans un article du 15 juin 2022, l’équipe du Monde qui signe « Les Décodeurs » revient sur la polémique provoquée par cette visite, et les accusations « de complaisance avec l’antisémitisme » contre Corbyn. Mais entre instrumentalisations politiciennes et rengaines diffamatoires, les faits sont têtus.

DÉCODAGE DES DÉCODEURS

 

PAR PIERRE PRIER

PHOTO  FLICKR  

L’article du Monde du 15 juin 2022 intitulé «Comprendre la polémique autour de la Nupes et Jeremy Corbyn, accusé de complaisance avec l’antisémitisme » a-t-il rempli son cahier des charges, à savoir expliquer la réalité des accusations portées contre Jeremy Corbyn ? Décodons « Les Décodeurs »1 qui le signent. Le déchiffrage paraît d’emblée complexe. Le sous-titre annonce que la visite de Corbyn « a suscité l’indignation tant à gauche qu’à droite ». Le début de l’article du quotidien du soir cite l’ancien ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, qui dénonce « les propos et la pensée antisémites » de l’ancien dirigeant travailliste. Rappelons que Blanquer a attribué sa défaite au premier tour à « l’extrême gauche communautariste » dont il serait selon lui devenu « l’ennemi public numéro 1 ». Les Décodeurs en concluent, faisant mentir leur sous-titre, à l’instrumentalisation politicienne : « La figure de M. Corbyn est utilisée par la majorité présidentielle pour dénoncer les supposées sympathies de la gauche radicale pour des mouvements conspirationnistes extrêmes ».

RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
CHILI 4S 2022 « J'APPROUVE »

Quant aux accusateurs de gauche, les Décodeurs se contentent de citer la socialiste Lamia El-Aaraje, porte-parole du Parti socialiste (PS) et… privée d’investiture au profit de Danielle Simmonet. L’article le souligne et cite Danielle Simmonet, qui affirme que Jeremy Corbyn « n’a jamais tenu de propos antisémite » et qu’il a été « victime d’une grossière manip’ parce qu’il incarnait l’aile gauche » du parti travailliste. Jusque-là, si l’on oublie la « titraille », selon le jargon journalistique, on est bien dans un processus de décodage.

CAPTURE D’ÉCRAN 

Mais les accusations sont « plus larges », poursuit l’article. Elles sont portées par « la Licra, par de nombreux intellectuels juifs et par des éditorialistes ». La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme, organisation historique fondée en 1927, est politiquement engagée. Elle a appelé à voter Emmanuel Macron en 2017 et dénonce, au nom de la lutte contre l’antisémitisme, les organisations qui luttent contre la politique du gouvernement israélien actuel, comme le mouvement Boycott, désinvestissements, sanctions BDS).

La notion d’« intellectuel juif » interpelle. Coutumière dans le monde anglo-saxon, elle ne fait pas partie du vocabulaire intellectuel français. Il y a en France des intellectuels de confession ou d’ascendance juive, mais à notre connaissance personne ne se positionne — et ne serait ravi d’être labellisé —comme « intellectuel juif », identité qui serait considérée comme réductrice, voire communautariste. Les Décodeurs en désignent toutefois quelques-uns : un lien hypertexte nous dirige vers Milo Lévy-Bruhl, doctorant en philosophie politique à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) sur le socialisme français et la question juive ainsi que l’avocat Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié (FSJU) et de la Fondation du judaïsme français, ainsi qu’une personnalité présente dans les médias, Rafaël Amselem.

UNE DU  MAGAZINE D'EXTRÊME DROITE «CAUSEUR »
N° 93 -SEPTEMBRE 2021 

Les « éditorialistes », enfin : le lien renvoie uniquement à une page de Causeur, magazine très à droite, dénonciateur obsessionnel du « wokisme » et de « l’islamo-gauchisme », qui, outre plusieurs couvertures récentes consacrées à Marine Le Pen ou à Marion Maréchal, en a récemment publié une montrant des bébés, dont plusieurs apparemment d’origine africaine ou asiatique, avec le titre « Souriez, vous êtes grands-remplacés ! » allusion aux délires racistes de l’extrême droite sur un fantasmatique « Grand Remplacement » des Français « blancs » par des humains d’autres couleurs de peau.

PHOTO FLICKR

UNE CAMPAGNE LANCÉE PAR LES PARTISANS DE TONY BLAIR

PHOTO FACUNDO ARRIZABALAGA / EPA

La suite de l’article des Décodeurs reprend sans grande distance les accusations formulées lors de la campagne contre Jeremy Corbyn quand il était président du Parti travailliste britannique. Qu’il y ait eu une campagne contre lui dans son propre parti ne peut en effet être nié. L’objectif politique était clair : en 2015, l’élection de Jeremy Corbyn, homme de gauche affiché, soutenu par les syndicats, met fin aux années du New Labour, invention de Tony Blair pour signifier que les travaillistes basculent à droite. Les blairistes ne le lui pardonnent pas. Comme Corbyn se déclare ouvertement sensible à la cause palestinienne, l’aile droite des travaillistes, soutenue par plusieurs organisations juives, y compris au sein du parti, choisit de dénoncer « l’antisémitisme » de son propre président pour tenter de le déstabiliser. Ils entreprennent de fouiller dans les attitudes et les déclarations de Corbyn dans les années précédentes pour y trouver du grain à moudre.

L’histoire est longue et complexe ; Orient XXI en a fait la chronique. Contentons-nous d’examiner les accusations des blairistes reproduites par Le Monde, pour que chacun puisse juger sur pièce.

« En 2009, il qualifie le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien “d’amis”…" Alors député, Corbyn donne une conférence de presse. Présentant une réunion qui devait avoir lieu au Parlement sur la paix en Israël, il dit : “Nos amis du Hezbollah prendront la parole… J’ai aussi invité nos amis du Hamas et d’Israël, malheureusement les Israéliens n’ont pas été autorisés à voyager”, sans que l’on puisse comprendre qui étaient ces Israéliens. En tout cas la chose passe à l’époque inaperçue, jusqu’à ce que le premier ministre David Cameron la découvre sept ans plus tard et attaque Corbyn, devenu chef du Labour, à la chambre des députés.

Jeremy Corbyn répondra qu’il regrette d’avoir utilisé le terme d’“amis”, comme le note Le Monde. Mais il réaffirmera avoir voulu réunir toutes les parties du conflit israélo-palestinien, dans une perspective de dialogue.

POLÉMIQUES SUR UNE FRESQUE MURALE

CAPTURE D'ÉCRAN

En 2012, il exprime son opposition à l’effacement d’une fresque murale mettant en scène des motifs complotistes traditionnels de l’antisémitisme” : cette fresque, intitulée Liberté pour l’humanité, dépeint un groupe d’hommes d’affaires et de banquiers, comptant de l’argent autour d’un plateau ressemblant à celui d’un Monopoly, posé sur le dos d’hommes à la peau brune. Certains des personnages peuvent correspondre à des stéréotypes antisémites ; ils sont dominés par une pyramide surmontée d’un œil, motif appelé “l’œil de la Providence”, symbole assez flou que l’on retrouve aussi bien dans des tableaux de la Renaissance à motif chrétien que sur des temples maçonniques, ou sur les billets des dollars américains. Il a été récemment utilisé par les promoteurs de la mythologie des Illuminati, société secrète censée dominer le monde.

L’auteur de la fresque, un artiste de rue américain réputé, Kalen Ockerman, dit avoir dépeint “l’élite des banquiers, les Rothschild, les Rockefeller, les Morgan. Le sujet de ma fresque, c’est la classe et le privilège”. Kalen Ockerman se plaint publiquement que sa fresque risque d’être effacée à la suite de protestations de personnalités juives. Jeremy Corbyn lui répond qu’il “se trouve en bonne compagnie. Rockefeller a détruit une fresque de Diego Rivera”, célèbre artiste mexicain, “parce qu’on y voyait la figure de Lénine”. Cette histoire fut déterrée six ans plus tard, en 2018, par une députée du Labour comptant parmi les adversaires les plus déterminés de Corbyn au sein du parti, qu’elle quittera un an plus tard pour adhérer à droite aux Liberal Democrats. Là encore, Jeremy Corbyn a présenté des excuses, comme le mentionnent les Décodeurs du Monde.

L’USAGE POLITIQUE DU MOT SIONISTE

CAPTURE D'ÉCRAN

En 2013, lors d’un discours à une réunion organisée par une association proche du Hamas, M. Corbyn tourne en dérision les ‘sionistes britanniques’”. Il s’agit d’une remarque du leader travailliste lors d’une réunion organisée par l’ONG Palestinian Return Centre, présente à Londres et dédiée à la défense des droits des réfugiés palestiniens, qui s’affirme non partisane. Elle a été dénoncée comme “liée au Hamas” par des officiels israéliens, des sites favorables à la droite israélienne, et par la presse de droite britannique. Ces accusations sans preuves ont surtout été lancées lors de l’admission de l’ONG au statut d’observateur par les Nations unies.

Là encore, la dénonciation est lancée des années après le discours incriminé, venant de la même députée, Luciana Berger. Corbyn y défend le représentant palestinien au Royaume-Uni. Il accuse des “sionistes” d’avoir intentionnellement mal interprété certains des propos d’un homme dont “l’anglais n’est pas la langue maternelle” ; il accuse alors ces “sionistes” de “ne pas connaître l’histoire ni comprendre l’ironie anglaise, alors qu’ils vivent dans ce pays depuis longtemps, et y vivront probablement toute leur vie”. Plusieurs députés travaillistes anti-palestiniens se sentent visés et disent “ne plus se sentir les bienvenus dans leur propre parti”.

En 2018, Corbyn précisera qu’il avait alors employé le terme “sioniste” dans son sens politique, celui que les partisans d’Israël “utilisaient pour se définir eux-mêmes”, ajoutant qu’il serait désormais “plus prudent”, car le mot “est de plus en plus kidnappé par les antisémites comme nom de code pour désigner les juifs”. On peut ajouter qu’en Israël, se déclarer “sioniste” est toujours une prise de position politique.

En 2014, il assiste à un événement caritatif propalestinien organisé par le négationniste Paul Eisen.” “Les Décodeurs” citent la réponse de Jeremy Corbyn, affirmant que l’organisateur n’avait pas à l’époque pris des positions négationnistes, auquel cas il n’y aurait pas assisté. L’événement “propalestinien” consistait en un rassemblement dédié au “souvenir de Deir Yassin”, village palestinien proche de Jérusalem où un massacre fut commis en 1947 par des miliciens juifs de l’Irgoun et du Lehi.

DES PROPOS DOUTEUX DE KEN LIVINGSTONE

PHOTOMONTAGE DU SUNDAY TIMES

En 2018, le Times révèle plus de deux mille messages à caractère antisémite, négationniste ou nazi sur des pages Facebook en faveur du leader travailliste. » En effet, le parti travailliste nie tout lien avec ces pages. Là encore, pourtant, ces accusations proviennent des adversaires de Corbyn au sein même du Labour, alors que Jeremy Corbyn est en campagne pour la direction du parti.

Démission de Ken Livingstone après avoir “déclaré que Hitler était sioniste” : l’ex-maire de Londres, personnage adepte des déclarations à l’emporte-pièce, a en fait tenu à déclarer dans une interview, non que Hitler fût sioniste, mais qu’il avait “encouragé le sionisme, avant de devenir fou et de tuer six millions de juifs”. Historiquement, il y eut avant la guerre un accord entre le mouvement sioniste et des représentants du régime nazi, autour de la possibilité pour les juifs allemands d’émigrer en Palestine. On ne voit pas pourtant la pertinence, pour un homme politique en vue, de rappeler une page mineure de l’histoire. Et attribuer la Shoah à la “folie” d’Hitler n’avait évidemment aucun sens. Ces déclarations peu intelligentes de Ken Livingstone furent elles aussi reprochées à Jeremy Corbyn, qui, en effet, se prononça pour l’expulsion de Livingstone.

“En 2020, un rapport indépendant de la Commission pour l’égalité et les droits humains (EHRC) conclut à des défaillances ‘inexcusables’, son équipe ayant minimisé ou ignoré de nombreuses plaintes et alertes de travaillistes juifs.”. Le rapport critique en effet “l’insuffisance” de la direction du parti dans la lutte contre l’antisémitisme, mais ne relève pas d’“antisémitisme institutionnel”. Les enquêtes sur les allégations portées par des membres du parti “manquaient de transparence”.

Selon le journaliste Jonathan Cook, qui a épluché le rapport “les retards dans le traitement des plaintes étaient principalement imputables non pas à Corbyn et à son personnel, mais à une bureaucratie du parti dont il a hérité et qui lui était profondément et explicitement hostile”. Le journaliste dénonce une manipulation politique destinée à évincer celui qui était à l’époque le leader des travaillistes. Preuve que les accusations d’antisémitisme sont à son avis à géométrie politique variable, il cite un roman de l’actuel premier ministre Boris Johnson, 72 Virgins, publié en 2004, qui comporte un personnage appelé Sammy Katz, décrit comme possédant “un long nez et des cheveux frisés… un homme d’affaires juif malveillant, avare, ressemblant à un serpent, qui exploite les travailleurs immigrés pour son profit”. Le parti travailliste n’a aux dernières nouvelles pas jugé bon de dénoncer cette diatribe férocement antisémite du premier ministre conservateur.

PAR PIERRE PRIER

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