vendredi, juin 24, 2022

CHILI: LEVÉE DE LA GRÈVE À CODELCO, FERMETURE D'UNE FONDERIE POLLUANTE ACTÉE

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PHOTO AVIER TORRES / AFP

Les salariés de l'entreprise publique chilienne Codelco, plus grand producteur de cuivre au monde, ont levé jeudi la grève entamée la veille pour s'opposer à la fermeture d'une fonderie dans une zone industrielle polluée, baptisée le «Tchernobyl chilien». «Officiellement, nous annonçons aujourd'hui la levée de l'arrêt de travail», a déclaré Amador Pantoja, président de la Fédération des travailleurs du cuivre (FTC). Les représentants de la FTC et les dirigeants de Codelco formeront un groupe de travail pour «examiner les scénarios d'arrêt de la fonderie de Ventanas», selon un communiqué des deux parties.

Par Le Figaro avec l'AFP

DESSIN LAUZAN

la direction s'est engagée à reclasser les 300 ouvriers du site, la fermeture de la fonderie de Ventanas devant s'échelonner sur cinq années. Codelco a pris la décision de fermer cette fonderie après plusieurs épisodes d'intoxication et de pollution de l'air. Les syndicats considéraient cette fermeture «arbitraire» et exigeaient une mise en conformité avec les normes environnementales. Le 9 juin, plus d'une centaine d'habitants de Quintero et Puchuncavi, deux villes-dortoirs du bassin industriel situées à quelque 140 km à l'ouest de Santiago, ont été intoxiqués par du dioxyde de soufre rejeté par l'industrie lourde, second épisode de pollution grave en trois jours ayant entraîné la fermeture des écoles.

RÉFÉRENDUM 4S 2022 
« J'APPROUVE »

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Le dioxyde de soufre, indicateur de la pollution liée aux combustibles fossiles, fait partie des polluants de l'air dits classiques avec les particules en suspension, comme l'ozone, le dioxyde d'azote et le monoxyde de carbone. «Nous ne voulons plus de zones de sacrifice (environnemental). Il y a aujourd'hui des centaines de milliers de personnes qui vivent dans notre pays exposées à la dégradation sévère de l'environnement que nous avons provoquée ou acceptée et pour laquelle, en tant que Chilien, j'éprouve de la honte», avait déclaré le président Gabriel Boric lors de l'annonce de la fermeture.

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La pollution s'est accrue dans cette zone industrielle fortement polluée où vivent 50.000 habitants, surnommée le «Tchernobyl chilien» par Greenpeace, lorsque le gouvernement chilien l'a convertie à partir de 1958 en un centre industriel qui abrite des entreprises minières, pétrolières, cimentières, gazières et chimiques.

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