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FRANCESCA SOLEVILLE PRÉSENTANT UN "ARPILLERA" DEVANT JEAN FERRAT ET LÉON DUJARDIN. PHOTO SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS |
Les femmes des prisonniers chiliens, tissaient, à la main, des tapisseries, véritables témoignages de douleur et d´espoir. Le souvenir de Léon Dujardin.
« J’avais repéré que les femmes des cantines populaires fabriquaient de belles arpilleras (sorte de tapisseries en patchwork qui parfois recélaient des messages) ; et les prisonniers faisaient des colliers avec du papier mâché, et d’autres choses (...) Le vicariat m’en faisait des colis, des valises qu’ils remettaient à des aviateurs qui venaient les voir de notre part et les ramenaient dans leurs bagages. Cela nous a permis de faire de la solidarité : vente du disque, des arpilleras, des colliers, d’autres petits produits (...).
C’était extraordinaire. Parce que les propositions étaient concrètes, les gens se faisaient plaisir en faisant de la solidarité. Les arpilleras, c’est très, très joli (...) s’ajoutaient le disque avec de grands chanteurs, les colliers, tous les gadgets qui arrivaient régulièrement (...). Pour le Secours populaire c’était une découverte : après, on a fait cela avec les Africains (...). Avec le prix que je payais au Chili, ce n’était pas négligeables -ça les aidait réellement à vivre- et les prix qu’on pouvait appliquer en France, qui n’étaient pas excessifs compte tenu des produits vendus, cela permettait au SPF de trouver des finances pour lui-même. »