mercredi, janvier 03, 2018

UNE RETRAITÉE TRAÎNÉE EN JUSTICE POUR DÉLIT DE SOLIDARITÉ


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MARTINE LANDRY
PHOTO VALÉRY HACHE
C’est le genre d’information qui nous vient d’habitude de Turquie ou d’autres pays coutumiers du déni des droits humains. En France, ce sera une première : une militante d’Amnesty International France sera jugée lundi par le tribunal correctionnel de Nice. Martine Landry, 73 ans, est accusée par le parquet d’« avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière (…), en ayant pris en charge et convoyé pédestrement ces deux mineurs du poste-frontière côté Italie au poste-frontière côté France ». 

MARTINE LANDRBÉNÉVOLE À  
AMNESTY INTERNATIONAL 
CAPTURE D'ÉCRAN
L’ONG dénonce des poursuites engagées « du fait de son travail d’accompagnement juridique auprès de deux mineurs étrangers isolés, illégalement renvoyés en Italie depuis la France ». En 2017, la machine répressive à l’égard des citoyens solidaires a tourné à plein régime. À la frontière franco-italienne, plus d’une douzaine de personnes ont été jugées pour « délit de solidarité ». Et en 2018, la mécanique pourrait bien s’emballer. [Emilien Urbach]