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« CROYEZ-MOI MADEMOISELLE : LA PSYCHANALYSE EST UNE SCIENCE EN PROGRÈS CONTINU » UNE DE LA REVUE CONDORITO ORO NUMÉRO 63 |
Ce mois-ci, on triche un peu. Si la notion de comics a été associée jusqu'ici aux bandes dessinées anglophones, on va cette fois profiter du fait que le mot espagnol soit également "cόmic" (avec un accent sur le o) pour évoquer les petits Mickeys chiliens...
La bande dessinée hispanophone, telle qu'on la connaît, vient surtout d'Espagne : Carlos Giménez, Quino et sa petite Mafalda, Francisco Ibáñez et son duo Mortadel & Filemon... Mais en Amérique du Sud, la BD qui fait un carton s'appelle Condorito et vient du Chili, où elle est quasiment le seul représentant du neuvième art. On entend déjà les bédéphiles s'affoler: « et Jodorowsky alors ?! il est chilien aussi ! ». Certes. Mais Alejandro Jodorowsky a fait carrière en Europe.
Condorito, cette année, fête ses 60 piges : créé en 1949 dans le journal Okey, il est le fruit de l'imagination d'un auteur appelé Pepo, dont le vrai nom était René Ríos Boettiger. Né à Concepciόn en 1911, Pepo meurt en 2000 en laissant l'avenir de son personnage aux mains d'un collectif de successeurs qui continuent d'utiliser son pseudo. Mais qui est Condorito ? Condor anthropomorphe, équivalent de Mickey Mouse dans le sens où nul ne semble se soucier de sa nature animale, il endosse selon les histoires divers costumes, et se retrouve médecin, fermier, astronaute ou alcoolique selon les besoins du gag, sans jamais que sa personnalité soit définie de façon trop ferme. Autour de lui gravitent un certain nombre de figures récurrentes, dont celle de sa fiancée Yayita (humaine), de son neveu Coné (qui a désormais son propre magazine) ou de Huevo, l'homme à la tête d'œuf. L'humour de Condorito ne vole jamais bien haut, et consiste généralement en de simples