samedi, janvier 26, 2013

L’AMÉRIQUE LATINE AU CHEVET DE L’EUROPE ?

SOMMET UNION EUROPÉENNE-COMMUNAUTÉ DES ETATS D’AMÉRIQUE LATINE ET DES CARAÏBES (CELAC)
par François Reman
Grosse agitation ce week-end à Santiago avec la tenue du sommet Union européenne-Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC).  Soixante-deux pays sont invités à ce méga-sommet (le 7ème entre les deux continents) qui a pour thème « Alliance pour le développement durable : promotion des investissements de qualité sociale et environnementale. » Du côté européen, signalons entre autres la présence de Mariano Rajoy, Angela Merkel, Jean-Marc Ayrault, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso. Elio Di Rupo a annulé sa visite en dernière minute suite à la crise sociale chez ArcelorMittal.


La CELAC ?

La CELAC a été officiellement lancé en 2011 lors du sommet de Caracas. Elle rassemble l’ensemble des pays d’Amérique latine et des Caraïbes et constitue une nouvelle étape du processus d’intégration régionale latino-américain. La déclaration de Caracas affirme ainsi que « l’unité et l’intégration politique, économique, sociale et culturelle de l’Amérique latine et des Caraïbes constituent non seulement une aspiration fondamentale des peuples mais aussi une nécessité pour affronter avec succès les défis qui se présentent à l’Amérique latine en tant que région ».

Certains chefs d’État comme Hugo Chavez (Venezuela), Rafael Correa (Equateur) ou Evo Morales  (Bolivie) prétendent voir dans cette communauté une alternative crédible à l’Organisation des Etats américains (OEA) qui rassemble les pays d’Amérique latine (excepté Cuba), le Canada et les Etats-Unis. Cet organisme créé en pleine guerre froide est souvent critiqué car considéré comme le bras diplomatique de l’ingérence étasunienne dans les affaires latino-américaines. Par contre, pour la brésilienne Dilma Rousseff et l’Argentine Cristina Fernandez, la CELAC ne s’est créée contre personne et représente avant tout un forum de discussion. Quels que soient les objectifs avoués ou non de cette nouvelle communauté d’Etats, elle est celle avec qui l’Europe entretient dorénavant  des relations bilatérales.