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Dans de nombreux pays, les forêts ne perdent pas du terrain mais en gagnent – contrairement à une idée communément répandue. Une étude récente révèle en effet que, si la majorité des pays les plus boisés du monde continuent à perdre des arbres, le nombre de ceux où les forêts s’étendent ne cesse d’augmenter. L’étude dont sont tirées ces conclusions a été réalisée entre 1990 et 2005 et porte sur les 50 pays les plus boisés du monde. Elle montre que les surfaces boisées sont en progression dans 18 pays et que la biomasse forestière a augmenté dans 22 d’entre eux. “Il y a une tendance à
l’amélioration des forêts, tant pour ce qui est de la surface couverte que pour leur état de santé”, précise Roger Sedjo, de Resources for the Future, un institut de recherche indépendant implanté à Washington. Selon lui, l’augmentation des rendements agricoles réduit les besoins en terres pour nourrir les populations, ce qui permet aux forêts de repousser sur l’espace libéré.
Dans de nombreux pays, les forêts ne perdent pas du terrain mais en gagnent – contrairement à une idée communément répandue. Une étude récente révèle en effet que, si la majorité des pays les plus boisés du monde continuent à perdre des arbres, le nombre de ceux où les forêts s’étendent ne cesse d’augmenter. L’étude dont sont tirées ces conclusions a été réalisée entre 1990 et 2005 et porte sur les 50 pays les plus boisés du monde. Elle montre que les surfaces boisées sont en progression dans 18 pays et que la biomasse forestière a augmenté dans 22 d’entre eux. “Il y a une tendance à
l’amélioration des forêts, tant pour ce qui est de la surface couverte que pour leur état de santé”, précise Roger Sedjo, de Resources for the Future, un institut de recherche indépendant implanté à Washington. Selon lui, l’augmentation des rendements agricoles réduit les besoins en terres pour nourrir les populations, ce qui permet aux forêts de repousser sur l’espace libéré.
Il ressort de ces données que les pays relativement riches, en l’occurrence ceux dont le PIB par habitant est supérieur à 4 600 dollars, par exemple le Chili, ont tous un “stock sur pied” (nombre d’arbres assez grands pour être commercialisés) de plus en plus important. Certains pays plus pauvres semblent mieux gérer leurs forêts que d’autres, ce qui indiquerait qu’une bonne gestion forestière ne dépend pas uniquement de la richesse d’une nation.
Pour Mark Aldrich, du programme Restauration des forêts du WWF, l’étude de Roger Sedjo et ses collègues est très intéressante et solidement documentée. Il rappelle cependant que d’énormes étendues de forêts naturelles continuent à être coupées dans beaucoup de régions. L’une de ses principales conclusions est que les deux pays qui ont subi les plus grandes pertes en surface boisée et en stock sur pied sont le Brésil et l’Indonésie. Or les forêts plantées par l’homme ne sauraient remplacer les forêts naturelles, à la fois à cause du niveau de biodiversité que celles-ci abritent et des multiples façons dont elles subviennent aux besoins des populations locales. Par ailleurs, et toujours selon Mark Aldrich, certains problèmes relatifs aux renseignements fournis par la FAO pourraient avoir faussé les résultats de cette étude.
En effet, l’organisation internationale recueille ses données auprès des gouvernements des différents pays, et ceux-ci n’ont pas toujours recours à des définitions standardisées pour décrire leurs forêts.
Catherine Brahic
New Scientist
Pour Mark Aldrich, du programme Restauration des forêts du WWF, l’étude de Roger Sedjo et ses collègues est très intéressante et solidement documentée. Il rappelle cependant que d’énormes étendues de forêts naturelles continuent à être coupées dans beaucoup de régions. L’une de ses principales conclusions est que les deux pays qui ont subi les plus grandes pertes en surface boisée et en stock sur pied sont le Brésil et l’Indonésie. Or les forêts plantées par l’homme ne sauraient remplacer les forêts naturelles, à la fois à cause du niveau de biodiversité que celles-ci abritent et des multiples façons dont elles subviennent aux besoins des populations locales. Par ailleurs, et toujours selon Mark Aldrich, certains problèmes relatifs aux renseignements fournis par la FAO pourraient avoir faussé les résultats de cette étude.
En effet, l’organisation internationale recueille ses données auprès des gouvernements des différents pays, et ceux-ci n’ont pas toujours recours à des définitions standardisées pour décrire leurs forêts.
Catherine Brahic
New Scientist