mercredi, septembre 24, 2025

AU CHILI, BATAILLE JUDICIAIRE AUTOUR DE JAMBES HUMAINES BLOQUÉES DEPUIS UN AN À L'AÉROPORT DE SANTIAGO

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DES EMPLOYÉS TRIENT DES COLIS À L’AÉROPORT
INTERNATIONAL DE SANTIAGO, LE 12 NOVEMBRE 2024.
PHOTO PRODRIGO ARANGUA 

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Le Figaro
Au Chili, bataille judiciaire autour de jambes humaines bloquées depuis un an à l'aéroport de Santiago / Des employés trient des colis à l’aéroport international de Santiago, le 12 novembre 2024. / À l’aéroport de Santiago, une trentaine de membres inférieurs, importés des États-Unis pour la recherche scientifique, y sont bloqués depuis un an.

Par Le Figaro avec AFP

À l'aéroport de Santiago, ce ne sont pas les valises qui s'entassent... mais des jambes humaines. Une trentaine de membres inférieurs, importés des États-Unis pour la recherche scientifique, y sont bloqués depuis un an, a-t-on appris mardi auprès des autorités sanitaires.

Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025

Une intelligence artificielle (IA) fut alimentée avec les sentiments des
tweeters de chaque candidat à la présidence et a été invitée à voir ces
sentiments reflétés dans l'image de chaque candidat et voici les résultats :
@Jou_Kaiser, @jeannette_jara,  @joseantoniokast, @evelynmatthei
 IMAGEN GENERADA POR IA

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

L'inhabituelle importation a été réalisée en septembre 2024 par le Centre d'entraînement médical chirurgical (CEMQ), spécialisé dans la formation et le perfectionnement des professionnels de la santé. Cependant, le chargement n'a pas été autorisé à quitter l'aéroport international de la capitale chilienne, a indiqué dans un message à l'AFP le sous-secrétariat à la Santé publique, confirmant une information du journal El Mercurio.

«La réglementation actuelle ne prévoit pas» l'importation de prélèvements de cadavres car «les corps destinés à l'enseignement et à la recherche doivent provenir de dons effectués au Chili», précise le message.

Entre les mains de la Cour suprême

Devant le refus des autorités sanitaires, le centre privé a saisi la justice, et l'affaire est désormais entre les mains de la Cour suprême, qui devrait rendre une décision d'ici la fin de l'année. Dans sa plainte, que l'AFP a pu se procurer, le CEMQ ne précise pas si les restes humains ont été achetés ou si c'est un don.

Les facultés de médecine au Chili utilisent les corps non réclamés dans les morgues ou les centres hospitaliers. Elles reçoivent aussi des dons de corps à la science, mais ceux-ci restent rares. Selon une étude de 2019 de l'Université Austral du Chili, la majorité des établissements d'enseignement supérieur du pays rencontrent des difficultés pour se procurer du matériel pour leurs laboratoires d'anatomie. Cela est dû au «faible nombre de dons» et à l'augmentation du nombre de facultés de médecine au cours des dernières décennies, explique l'étude.

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