mercredi, juillet 03, 2013

SERGIO LARRAIN, UN ILLUMINÉ AUX RENCONTRES D'ARLES


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DÉÇU PAR L'INCAPACITÉ DE LA PHOTOGRAPHIE À CHANGER LE MONDE, SERGIO LARRAIN L'A TÔT ABANDONNÉE, SE CONSACRANT À LA MÉDITATION ET AU YOGA. PHOTO : RUE PRINCIPALE DE CORLEONE (SICILE), 1959.  PHOTO SERGIO LARRAIN / MAGNUM PHOTOS
Le Chilien Sergio Larrain (1931-2012) a traversé le monde de la photographie comme une étoile filante : fulgurant, lumineux, insaisissable. Agnès Sire, la directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson, à qui l'on doit la première rétrospective du photographe, aux Rencontres d'Arles à partir du 1er juillet, parle d'une « météorite»  qui a eu « la sagesse d'interrompre sa course» .


PORTRAIT DE SERGIO LARRAIN : 
SERGIO LARRAIN MAGNUM PHOTOS.
La vie de ce photographe radical, lié en son temps à de nombreux écrivains et poètes, est encore une énigme : il reste de lui une œuvre singulière, ramassée sur une décennie, dans les années 1950-1960. Méconnue du public, elle est révérée par de nombreux photographes – le Britannique Martin Parr collectionne religieusement tout ce qui le concerne. Mais peu ont pu approcher le maître : déçu par l'incapacité de la photographie à changer le monde, Sergio Larrain l'a tôt abandonnée, se consacrant à la méditation et au yoga. Depuis les années 1970 et jusqu'à sa mort, il a vécu retiré dans le village de Tulahuen, près d'Ovalle, au Chili. Beaucoup d'admirateurs se sont cassé le nez à Ovalle, dont le corrrespondant du « Monde» , en 1991, qui l'a attendu en vain au rendez-vous fixé.